La pluralité d'opinion
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- Comprendre la notion de pluralisme et de pluralité d’opinion
- Savoir ce qu’est un parti politique
- Comprendre les limites de la liberté d’expression
- Le pluralisme d’opinion est un principe fondamental des démocraties modernes.
- La pluralité d’opinion s’exprime par l’existence de partis politiques ainsi que par la possibilité d’exprimer ses opinions dans les médias.
- Reconnaitre la pluralité d’opinion implique d’accorder la liberté d’expression. Cependant, la liberté d’expression n’est pas totale.
EMC Cycle 4 : Reconnaitre les grandes caractéristiques d’un État démocratique
EMC Cycle 4 : Identifier et reconnaître les libertés fondamentales et les droits fondamentaux de la personne
HGGSP 1re : « La notion de représentativité »
Le pluralisme politique est un principe constitutionnel en France.
Le Conseil constitutionnel a estimé en 1986, puis en 1989, que « le respect du pluralisme est une des conditions de la démocratie » et que, plus largement, le pluralisme « constitue le fondement de la démocratie ».
En effet, la pluralité d’opinion implique la liberté d’expression et la liberté de la presse. Elle est aussi liée à la liberté d’association, permettant la constitution libre de partis politiques.
Un parti politique est un regroupement de personnes ayant des idées politiques communes qu’ils sont en capacité d’exprimer. Pour Benjamin Constant (1767-1830), il s’agit d'une « réunion d'hommes qui professent la même doctrine politique ».
On peut faire remonter les origines des partis politiques à l’époque moderne anglaise et à l’opposition entre deux « partis », les Whigs et les Tories. Les Whigs étaient partisans d’un parlement fort et de la limitation de l’arbitraire royal. Les Tories, plus conservateurs, étaient en faveur d’un pouvoir royal fort.
En France, les partis peuvent participer librement à la vie politique depuis la IIIe République. Ils bénéficient du même statut qu’une association (loi de 1901).
Il existe de très nombreux partis politiques, répartis traditionnellement de l’extrême-gauche à l’extrême-droite. En France, on parle de « multipartisme ».
D’autres pays fonctionnent historiquement avec un nombre restreint de partis. C’est le cas des États-Unis qui voient s’affronter à chaque élection les Républicains et les Démocrates. On parle alors de « bipartisme ». Cependant, d’autres partis existent.
Les partis se forment et exercent leur activité librement, mais doivent « respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie » (article 4 de la Constitution de 1958).
La presse en tant qu’organe d’information n’est pas nécessairement pluraliste. Dans un régime autoritaire, elle est contrôlée par le pouvoir par le biais de la censure.
La pluralité des médias est une condition de la liberté d’expression en démocratie.
Sous la IIIe République, la loi du 29 juillet 1881 proclame la liberté de la presse en France.
Permettre le pluralisme dans les médias, c’est autoriser l’expression de diverses opinions politiques, et de forger l’opinion publique des citoyens, qui peuvent ainsi se documenter et affiner leurs choix préalables aux élections.
En France, le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) veille au respect de l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion à la télévision et à la radio.
Pour ce faire, le CSA tient un compte précis des temps de parole dans les médias de chaque courant politique.
Le pouvoir exécutif se voit réserver un accès à l’antenne correspondant au tiers du temps total d’intervention. Dans ce temps de parole, le CSA décompte les interventions du Président de la République et des membres du Gouvernement.
La liberté d’expression est un droit
fondamental en démocratie.
Cependant, les opinions qui s’expriment dans les
médias sont soumises à certaines
restrictions. La liberté d’expression
n’est jamais « totale ».
L’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 indique ainsi : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
En France, les limites principales sont les suivantes :
- Ne pas porter atteinte à la vie privée et au droit à l’image d’autrui.
- Ne pas tenir certains propos interdits par la loi : l’incitation à la haine raciale, ethnique ou religieuse, l’apologie de crimes de guerre ou du terrorisme, les propos discriminatoires à raison d'orientations sexuelles ou d'un handicap, l’incitation à l'usage de produits stupéfiants, le négationnisme.
- Ne pas tenir de propos diffamatoires (porter atteinte à l’honneur d’une personne).
- Ne pas tenir de propos injurieux.
Certains corps de métier peuvent être soumis à une limitation de leur liberté d’expression. C’est le cas de certain(e)s fonctionnaires ayant un devoir de réserve, des soignant(e)s devant respecter le secret médical, etc.
Certains pays ont une conception plus ou moins stricte de la liberté d’expression.
Aux États-Unis, il est autorisé de manifester en effectuant des saluts nazis ou en revendiquant les idées du Ku Klux Klan. La liberté d’expression y est très étendue et est protégée par le Premier Amendement de la Constitution américaine. De tels faits seraient répréhensible en France, car il s’agit de négationnisme et d’incitation à la haine raciale.
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