La crise parlementaire en France dans les années 1930
Quelles sont les répercussions de la crise dans le
domaine politique ?
1. Un climat politique trouble
a. L'incapacité des politiques à
résoudre la crise
Les hommes politiques semblent incapables de faire face
à la crise économique qui frappe la France
depuis 1931.
Les gouvernements se succèdent à un rythme effréné, leur durée de vie n'excède pas quatre mois. Cette situation favorise la montée de l'antiparlementarisme au sein de l'opinion publique.
Les gouvernements se succèdent à un rythme effréné, leur durée de vie n'excède pas quatre mois. Cette situation favorise la montée de l'antiparlementarisme au sein de l'opinion publique.
b. L'Affaire Stavisky
Ce courant est alimenté par le scandale de
l'affaire Stavisky, en 1934. Stavisky, Juif russe,
fraîchement naturalisé français, est
accusé d'escroqueries. Il est retrouvé mort
: suicide selon la police, assassinat selon d'autres.
Or, cet homme d'affaires est lié à de nombreux hommes politiques au pouvoir, ces liens de compromission entre milieux politiques et milieux d'affaires détournent les Français des partis traditionnels au profit des ligues, organisations d’extrême-droite hostiles à la République parlementaire.
Protégée par des membres du parti radical, cette affaire permet à la presse d’extrême droite de s’attaquer violemment à la République et au régime parlementaire.
Or, cet homme d'affaires est lié à de nombreux hommes politiques au pouvoir, ces liens de compromission entre milieux politiques et milieux d'affaires détournent les Français des partis traditionnels au profit des ligues, organisations d’extrême-droite hostiles à la République parlementaire.
Protégée par des membres du parti radical, cette affaire permet à la presse d’extrême droite de s’attaquer violemment à la République et au régime parlementaire.
2. Les ligues menacent la République
a. Les ligues
Deux ligues, l'Action française
(royaliste) et les Croix-de-Feu
connaissent un succès rapide grâce à
leur virulente dénonciation de la «
corruption » du monde politique.
Leurs positions rejoignent parfois celles des anciens combattants mécontents de voir l'Allemagne bafouer le traité de Versailles notamment en ne s'acquittant pas des réparations.
Leurs positions rejoignent parfois celles des anciens combattants mécontents de voir l'Allemagne bafouer le traité de Versailles notamment en ne s'acquittant pas des réparations.
b. Le 6 février 1934
Le 6 février
1934, les ligues manifestent devant
l'Assemblée nationale, manifestation qui
dégénère en violents affrontements
avec la police, qui font 15 morts et 1 500
blessés. La pression de la rue pousse le
gouvernement Daladier à
démissionner. Mais les ligues n'ont pas
réussi à renverser la
République.
Pour apaiser les esprits, un gouvernement de droite se met en place sous la direction de Gaston Doumergue, mais il ne parvient pas plus que le précédent à résoudre la crise. Le chômage frappe 500 000 personnes, le mécontentement populaire gronde, mais la République tient bon.
Pour apaiser les esprits, un gouvernement de droite se met en place sous la direction de Gaston Doumergue, mais il ne parvient pas plus que le précédent à résoudre la crise. Le chômage frappe 500 000 personnes, le mécontentement populaire gronde, mais la République tient bon.
3. La réaction des républicains
a. L'unité républicaine
La journée du 6
février est vécue comme une
« menace fasciste » pour les
républicains. Le 12 février,
communistes et socialistes organisent une
contre-manifestation : ils fraternisent et appellent
à l'unité. Un comité de vigilance
des intellectuels antifascistes est créé.
b. La naissance du front populaire
Les partis de gauche, divisés depuis 1920, décident pourtant de
s'allier pour faire face au danger et pour gagner les
élections législatives de
mai 1936.
Maurice Thorez
(communiste), Léon
Blum (socialiste) et Édouard Daladier
(radical) signent en janvier
1936 l'acte de naissance du Front
populaire.
Ils élaborent un programme commun dont le slogan est : « Pour le pain, la paix, la liberté ».
Ils élaborent un programme commun dont le slogan est : « Pour le pain, la paix, la liberté ».
L'essentiel
La crise économique qui sévit en France
depuis 1931, engendre sur le plan politique un climat de
tension qui favorise la montée d'un courant
antiparlementaire incarné par les ligues qui
mettent en danger la République.
Mais l'opinion publique tout comme les partis de gauche prennent conscience de ce danger
et, en réaction à la tentative de renversement du 6 février 1934, les partis de gauche décident de s'unir en fondant le Front populaire en janvier 1936.
Mais l'opinion publique tout comme les partis de gauche prennent conscience de ce danger
et, en réaction à la tentative de renversement du 6 février 1934, les partis de gauche décident de s'unir en fondant le Front populaire en janvier 1936.

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