L'Enfant noir, Camara Laye
Après avoir quitté son village natal pour la ville de Conakry, il part pour la France où il fera des études pour devenir ingénieur.
Après l’indépendance de son pays, il devient le premier ambassadeur du gouvernement Sékou Touré, puis il s’installe au Sénégal où il devient chercheur : il recueille les récits des peuples noirs, racontés par les griots.
Il est l’auteur de plusieurs romans dont Le Regard du Roi et Dramouss. Son dernier ouvrage, Le Maître de la parole, est une adaptation des chants des griots relatant l’histoire de Soundiata, Empereur mandingue du 13e siècle.
Il meurt en 1980 à Dakar.
Sa maison familiale à Kouroussa est, pour le jeune Camara, un lieu de douceur et de protection.
Il se rend parfois chez son oncle dans un autre village, Tindican, où il découvre une autre communauté soudée autour des travaux agricoles.
Déjà son habit de jeune écolier le fait se distinguer de ses compagnons de jeux. Il pressent que cette vie à la campagne ne sera pas la sienne.
Il fréquente l’école coranique, puis l’école française où il excelle et ne tarde pas à rejoindre Conakry, la capitale, pour poursuivre ses études. Sa mère souffre beaucoup de l’absence de ce fils qui lui échappe.
Il participe néanmoins aux rites initiatiques malinkés et musulmans : le rite de Kondén Diara et la circoncision. Ces deux cérémonies marquent le passage entre l’enfance et l’âge adulte. Les adolescents doivent apprendre à dominer leur peur et supporter la souffrance afin de prouver leur vaillance et leur courage aux yeux de la communauté.
Le jeune garçon possède sa propre case dans la concession de ses parents, qu’il retrouve à chaque retour, modifiée « à l’européenne » grâce aux soins de sa mère qui n’ignore pas le goût de son fils pour la France.
Le récit s’achève sur le départ de l’auteur pour la France où il va intégrer une école à Argenteuil. Il est déchiré entre cette perspective nouvelle et l’abandon de sa terre natale, de sa famille, de ses amis, de son amour et de sa culture.
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Doc.1. L'Enfant noir de Camara
Laye (Illustration de Michel Courlier, Éditions Plon, 1953) |
Il fait vivre au lecteur toute la chaleur humaine de la communauté villageoise. Il décrit les liens familiaux étroits et forts. Il peint un peuple solidaire et bienveillant où règnent une grande fraternité et une grande tolérance.
Se mêle également au récit une profonde atmosphère de magie et de mystère que l’auteur tente de démystifier. L’écrivain montre son profond attachement à l’identité africaine dont le respect de la tradition est le ciment essentiel. Il prouve que la transmission orale constitue le véhicule du savoir et de la culture. L’apprentissage ne peut s’établir sans une relation humaine concrète et étroite.
Désirant faire des études, il doit s’exiler à Conakry, rompant ainsi avec la tradition qui veut que l’on reste dans la concession de ses ancêtres. Sa tenue d’écolier le distingue de ses camarades et le place dans une « caste » à part. Sa mère tente de maintenir le lien entre ces deux mondes. Ses tentatives de transformer sa case en habitat européen pour le retenir sont la preuve de ses efforts qui seront vains.
Le narrateur est déchiré lorsqu’il doit prendre la décision de quitter le continent africain pour l’Europe. Le progrès, l’évolution vers le monde moderne semblent ne pouvoir se faire qu’en rupture avec un mode de vie traditionnel.
À la fin du récit, le jeune étudiant est en larmes au moment de son départ pour la France, mais caresse dans sa poche le plan du métro parisien.
Cette image finale résume à elle seule le déchirement entre deux mondes auxquels sont confrontés tant d’immigrés.

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