Comment répartir la richesse ? (ou la répartition de la valeur ajoutée)
La somme de ces VA forme d’ailleurs le Produit intérieur brut marchand (PIB) auquel il faudra rajouter les richesses produites par les administrations (PIB non marchand qui est évalué par les coûts de ces administrations) pour avoir le PIB total, c'est-à-dire les richesses produites en France.
Cette valeur ajoutée a été produite grâce aux facteurs de production que sont le travail et le capital ; l’essentiel du partage de la valeur ajoutée va se faire entre ces facteurs. Les salariés vont toucher leurs salaires (environ 60% de la VA), primes…, l’État va prélever les impôts, les taxes et les cotisations sociales et enfin le reste ira à l’entreprise pour la rémunération du capital (environ 30% de la VA). On appelle ce reste l’excédent brut d’exploitation (EBE), c’est-à-dire le bénéfice brut.
À partir de cet EBE, l’entreprise va verser des dividendes à ses actionnaires (si c’est une société anonyme) et payer les intérêts de ses emprunts. Il faut ajouter les intérêts et les dividendes qu’elle va recevoir de ses placements pour obtenir l’épargne brute, autrement appelé bénéfice net. Elle pourra ensuite utiliser cette épargne brute pour financer ses nouveaux investissements (ou constituer des réserves) ou alors faire des placements financiers.
De plus, les syndicats sont puissants, l’essentiel des ouvriers adhèrent à ces organisations et sont solidaires. Les conflits sont donc à l’avantage des salariés.
Ce chômage, qui devient rapidement un chômage massif, met les entreprises en position favorable pour diminuer la progression des salaires dans la VA ; le rapport de force s’inverse et les syndicats sont obligés de diminuer leurs revendications devant l’ampleur que prend la crise.
Ce partage se fait donc souvent de manière conflictuelle, grèves pour les salariés, menaces de licenciement de la part des entreprises, ainsi que de délocalisation pour la période actuelle.
Aujourd’hui, beaucoup de salariés se plaignent d’avoir des salaires qui ne progressent pas alors que les grandes entreprises françaises font des bénéfices record et que les dividendes des actionnaires augmentent fortement.
Un partage de la VA trop en faveur du capital risque de déstabiliser la consommation des ménages, principal moteur de la croissance économique. Inversement, des revendications salariales trop fortes vont pousser les entreprises à délocaliser ou à substituer du capital au travail.
Il est à noter que l’intervention de l’État est limitée sur les salaires ; il ne peut ajuster que le niveau du SMIC et les traitements de fonctionnaires. Pour rétablir une certaine équité dans le partage de la VA en faveur des salariés, il ne peut intervenir largement qu’à posteriori par l’impôt et la redistribution des revenus ce qui est assez impopulaire aujourd’hui…
Pendant les Trente Glorieuses, ce sont plutôt les salariés qui étaient gagnants, mais aujourd'hui à cause du chômage, les salaires sont plus faibles et les bénéfices progressent ce qui pose des problèmes de pouvoir d’achat. L’État intervient de moins en moins pour corriger les déséquilibres de partage de la VA car ses instruments d’intervention sont limités.


Fiches de cours les plus recherchées
Découvrir le reste du programme

Des profs en ligne
- 6j/7 de 17h à 20h
- Par chat, audio, vidéo
- Sur les 10 matières principales

Des ressources riches
- Fiches, vidéos de cours
- Exercices & corrigés
- Modules de révisions Bac et Brevet

Des outils ludiques
- Coach virtuel
- Quiz interactifs
- Planning de révision

Des tableaux de bord
- Suivi de la progression
- Score d’assiduité
- Une interface Parents