Les formes de la monnaie- Première- SES - Maxicours

Les formes de la monnaie

Objectif
  • Connaitre les différents types de monnaie et leurs caractéristiques.
Points clés
  • La monnaie revêt différentes formes : manuelles avec les pièces et billets, scripturale avec les comptes bancaires ; elle peut aussi comprendre l'épargne convertible en monnaie sans grands délais.
  • Le calcul de la masse monétaire intègre donc cette épargne quasi-liquide. L'essentiel des transactions se fait désormais grâce aux instruments de paiement associés à la monnaie scripturale, notamment sous la forme d'écriture informatique.
1. Les formes traditionnelles de monnaie
a. Les monnaies manuelles

On distingue les formes de monnaie selon leur degré de liquidité, c'est-à-dire la rapidité avec laquelle on peut l'utiliser.

Les fonds que l'on retrouve dans un porte-monnaie constituent la monnaie manuelle, la plus liquide. Cette monnaie est de deux sortes : les pièces et les billets de banque. Les pièces s'appellent aussi la « monnaie divisionnaire », elles sont faites d'alliage de nickel et de cuivre, sans grande valeur intrinsèque.

Doc 1 : Monnaie manuelle, divisionnaire et fiduciaire


Les billets de banque sont émis par le système de la Banque centrale européenne. Cette monnaie est dite fiduciaire, car elle repose sur la confiance que l'on porte à la valeur inscrite sur le billet, c'est-à-dire la valeur nominale (un billet de 20 euros vaut 20 euros, et non pas les quelques centimes qu'il coûte à fabriquer).

Toutes les formes de monnaies reposent sur cette certitude de valeur. Elles sont donc toutes fiduciaires. Avec la dématérialisation progressive de l'argent, ces monnaies manuelles sont de moins en moins utilisées, au profit d'autres moyens de paiement.

b. La monnaie scripturale

La monnaie scripturale désigne l'argent inscrit en compte auprès des banques, des centres de chèques postaux (CCP) ou des caisses d'épargne. Elle peut être transformée en monnaie manuelle à tout instant. À chaque transaction, le paiement en monnaie scripturale nécessite une double écriture : une au débit de l'émetteur, une au crédit du receveur.

Cette forme de monnaie s'est considérablement développée avec l'essor de l'informatique : les écritures comptables sont automatisées de compte à compte et de banque à banque, ce qui en facilite l'usage. Pour utiliser cette monnaie, plusieurs instruments de paiement sont possibles : le chèque, la carte bancaire, le titre interbancaire de paiement (TIP), ou encore le virement automatique. Il faudra donc veiller à bien distinguer les instruments de paiements de la monnaie scripturale elle-même : un chèque n'est pas de la monnaie en soi, c'est un ordre de débit d'un compte en monnaie scripturale au profit d'un créancier.

2. Les évolutions récentes
a. Les agrégats monétaires et leur progression

La masse monétaire, à savoir l'ensemble des moyens de paiement disponibles, ne s'arrête pas là. En plus des monnaies manuelles et scripturales, il faut considérer le cas des produits d'épargne qui sont facilement convertibles en monnaie.

Ainsi, une somme placée sur un livret-jeune n'est pas directement utilisable comme moyen d'échange. Cependant, son montant peut être transféré à tout instant sur un compte courant en vue d'un achat quelconque. Il faut donc considérer cette somme comme faisant partie de la masse monétaire disponible. En conséquence, la Banque centrale classe la masse monétaire en trois agrégats, en fonction de leur liquidité :

  • M1 recense les pièces, billets et dépôts à vue disponibles : c'est la monnaie au sens strict du terme ;
  • M2 ajoute les livrets d'épargne quasi-liquides comme les LEP (Livret d'Epargne Populaire) ou les CODEVI (Compte pour le developpement industriel). Les montants déposés sur ces livrets divers sont facilement convertibles en monnaie liquide. C'est la raison pour laquelle on les appelle la «quasi-monnaie » ;
  • M3 ajoute à M2 les OPCVM – Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (SICAV – Société d'Investissement à Capital Variable – notamment) et les certificats de dépôt. Si l'on observe l'évolution récente de la masse monétaire, on s'aperçoit que les agrégats M2 et M3 ont fortement progressé, sous l'impulsion de la libéralisation bancaire et de la multiplication des offres de placements d'épargne.
b. La monnaie électronique

La généralisation de la monétique, c'est-à-dire l'usage de cartes monétaires, incite à la réflexion : une monnaie électronique est-elle en train de naître ?

Pour l'instant, les cartes bancaires ne sont qu'un instrument de paiement pour une monnaie qui reste scripturale. Pour autant, l'apparition de porte-monnaie électroniques ne procède pas de la même logique : grâce à un prépaiement, ces cartes à puce sont utilisables comme une monnaie, et sont vouées à remplacer les billets et pièces.

De même, les transactions en ligne pourront bientôt s'effectuer avec un porte-monnaie virtuel, dont la capacité monétaire sera inscrite dans la mémoire de l'ordinateur, et non plus sur un compte bancaire.

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