Les déterminants de l'investissement
- Connaitre les déterminants de l'investissement.
- L'investissement est un pari sur l'avenir qui est fondé sur les prévisions d'évolution de la rentabilité et de la demande.
- Le mode de financement de l'investissement détermine en partie sa faisabilité.
- Les déterminants de l'investissement représentent aussi un enjeu théorique et de politique économique entre libéraux et keynésiens.
Une entreprise n'investit que si elle a des
perspectives de débouchés. En
période de faible croissance, les entreprises
hésitent à investir. À l'inverse,
l'amorce d'une croissance soutenue les incite à
accroître leurs capacités de production
afin de bénéficier de la croissance de la
demande.
L'existence d'une prévision de demande
supplémentaire est donc un préalable
nécessaire à l'étude de tout
projet d'investissement. Mais ce projet ne sera
mené à son terme que si le chef
d'entreprise le juge rentable. Cette
rentabilité dépend du rendement
économique de l'investissement que l'on mesure
par le rapport excédent brut d'exploitation
(EBE)/Capital fixe, mais aussi par le mode de
financement de l'investissement. Dans le meilleur des
cas, l'entreprise finance son investissement avec ses
ressources propres (autofinancement).
Il arrive que l'entreprise soit obligée de
recourir à l'emprunt pour financer son
projet. Dans ce cas, elle ne se lance dans
l'opération que si elle est assurée que
la profitabilité ou rentabilité
financière sera positive,
c'est-à-dire si le montant des frais financiers
qu'elle devra acquitter pour rembourser son emprunt est
inférieur au profit réalisé
grâce à l'investissement.
Ainsi, si les taux d'intérêts sont
élevés, peu de projets d'investissement
seront rentables et verront donc le jour. L'entreprise
préfèrera faire des placements
financiers pour lesquels la profitabilité
sera meilleure.
On sait par ailleurs que les capacités
d'endettement d'une entreprise ne sont pas
illimitées. Il est donc évident
qu'à partir d'un certain niveau d'endettement,
elle soit obligée de donner la priorité
au remboursement de ses emprunts et elle ne peut donc
plus investir même si la rentabilité
escomptée est importante.
D'autre part, l'investissement peut également
être en fonction du coût des facteurs de
production. En effet, une entreprise peut adopter
des combinaisons productives utilisant plus ou moins de
capital et de travail en fonction du coût de ces
facteurs. Ainsi, si le prix du travail augmente elle
préfèrera lui substituer du
capital, donc réaliser un
investissement.
Les investissements de l'État dans les domaines
traditionnels que sont l'éducation ou la
santé sont réalisés dans le but de
satisfaire l'intérêt
général et ne sont pas
subordonnés à un quelconque souci de
rentabilité.
L'État peut aussi décider de mener une
politique intensive d'investissement dans le domaine
des infrastructures (politique de « grands
travaux »). Dans ce cas, le déterminant
est politique : il s'agit de relancer la croissance
économique sur la base de la mise en œuvre
d'une politique keynésienne.
Il faut avant tout favoriser la
rentabilité des entreprises pour qu'elles
investissent. Une baisse du coût du travail peut
donc leur permettre d'augmenter leurs réserves
et, à terme, d'investir.
L'autofinancement est privilégié
lorsque c'est possible.
En cas de financement externe, les investissements
doivent être financés par le recours aux
marchés. Il s'agit donc d'un
financement externe direct qui dépend de
l'épargne préalable des agents
économiques. La libéralisation des
marchés est donc encouragée.
Le recours à l'État est néfaste.
L'investissement public va priver les marchés
d'une partie des ressources en crédit dont ils
pourraient disposer. Cela va donc faire augmenter les
taux d'intérêts et déprimer
l'investissement privé ce qui nécessitera
une intervention encore plus forte de l'État
(effet d'éviction).
Pour les keynésiens les entreprises
n'investissent que si elles anticipent une forte
demande (demande effective). Les agents
économiques ont recours au financement
externe indirect (crédit bancaire) pour
réaliser leurs investissements. Un faible niveau
des taux d'intérêts est alors
nécessaire.
Dans le cadre d'une crise économique, si
l'investissement privé est faible, l'État
doit alors prendre le relais pour mener des
politiques de relance de l'investissement et
à terme de l'activité économique.
Par un effet multiplicateur, les dépenses
de l'État créeront des revenus plus que
proportionnels dans l'économie.

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