Chaine d'énergie et chaine d'information
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Savoir décrire les échanges d’information et d’énergie à l’intérieur d’un système technique, ainsi que les principales fonctions techniques des chaines d’information et d’énergie.
- La chaine d’information regroupe les composants permettant d’acquérir, de traiter et de communiquer de l’information.
- La chaine d’énergie regroupe les composants permettant d’alimenter, de distribuer, de convertir et de transmettre l’énergie dans le système.
- Ces chaines d’énergie et
d’information communiquent entre elles :
- la chaine d’information acquiert des informations issues de la chaine d’énergie grâce à des capteurs ;
- la chaine d’énergie reçoit des ordres issus de la chaine d’information.
- Connaitre les différentes formes des signaux
- Connaitre les différentes formes de l’énergie
Un système technique peut être classé en plusieurs types.
- Le système manuel : le ou les
utilisateurs contrôlent en permanence la
succession des opérations et fournissent
l’énergie.
Exemple : tondeuse manuelle
- Le système
mécanisé : il est
alimenté par une source d’énergie
extérieure mais le ou les utilisateurs sont
obligatoires pour son bon fonctionnement.
Exemple : tondeuse autoportée
- Le système intelligent (ou
automatisé) : il est alimenté
par une source d’énergie
extérieure, et un « cerveau
numérique » contrôle la
totalité des opérations. Le
système peut éventuellement dialoguer
avec un utilisateur (en option).
Exemple : robot tondeuse
Il existe une multitude de systèmes intelligents qui vont du plus simple (comme l’agrafeuse électrique) au plus complexe (comme un avion de ligne moderne ou une chaine de fabrication entièrement robotisée).
Tous ces systèmes sont conçus pour agir sur une matière d’œuvre, ils ont besoin d’énergie et possèdent la même structure.

Ils peuvent être décomposés en une chaine d’énergie et une chaine d’information.
Les informations qui transitent dans un système moderne sont généralement des signaux électriques basse tension, qui peuvent se retrouver sous différentes formes.

On peut décomposer les échanges d’informations en 2 types :
- Les informations internes au système : comptes-rendus et ordres ;
- Les informations externes au système : consignes opérateurs et messages.
- Compte-rendu : information interne qui permet de connaitre en permanence l’état du système ou de la matière d’œuvre.
- Ordre : information interne qui permet de commander les différentes opérations.
- Consignes : informations en entrée pour le pilotage du système, qui vient d’un opérateur, d’un utilisateur ou d’un autre système.
- Messages : informations en sortie pour informer les utilisateurs, ou pour communiquer avec un autre système.
« L’intelligence » des systèmes modernes repose sur un « cerveau » électronique, qui est constitué d’un microprocesseur (comme pour les ordinateurs). Il s’agit en réalité d’un microcontrôleur qui est capable, contrairement à un microprocesseur seul, de traiter les différents types de signaux électriques.

Pour ce faire, un microcontrôleur est équipé de « modules » d’entrées/sorties qui lui permettent de pouvoir analyser des signaux relativement complexes et de créer des consignes particulières pour pouvoir doser précisément les ordres à envoyer à la chaine d’énergie.
On peut décomposer la chaine d’information en 3 fonctions techniques :
- la fonction ACQUÉRIR qui est prévue pour recevoir 2 types d’informations : les consignes (externes) et les comptes-rendus (internes) ;
- la fonction TRAITER : le cerveau du système ;
- la fonction RESTITUER : qui permet de communiquer vers l’extérieur du système pour un utilisateur ou d’autres systèmes.

Décomposition fonctionnelle de la chaine d'information
On parle de transformer des grandeurs physiques en signaux électriques.
Que ce soit pour un opérateur, pour des organes mécaniques internes à la chaine d’énergie ou pour la matière d'œuvre, il s’agit en effet de pouvoir acquérir une multitude d’informations différentes :
- appuis, touchés, gestes, paroles, « pensées », etc.
- dimensions, positions, mouvements, déformations, etc.
- températures, pressions, débits, tensions, intensités, champs magnétiques, etc.
C’est le microcontrôleur qui se charge de traiter les signaux numériques correspondants aux consignes ou aux comptes-rendus, afin de piloter la chaine d’énergie en lui envoyant des ordres d'exécution ou en communiquant des messages à destination des utilisateurs ou d’autres systèmes.
Pour ce faire, les systèmes « intelligents » sont programmés par des instructions plus ou moins complexes qui nécessitent d’être définies par des algorithmes puis traduites en langage « machine » interprétable par le microcontrôleur.
On retrouve ici aussi 2 types de composants :
- les cartes de communication numériques câblées ou sans fil, qui seront les mêmes que pour la fonction ACQUÉRIR et qui sont parfois même « intégrés » aux microcontrôleurs ;
- les composants des interfaces homme/machine qui permettent de communiquer avec un utilisateur sous forme visuelle, sonore ou physique comme les leds, les afficheurs, les écrans, les buzzers, les hauts parleurs, les vibreurs, etc.
Souvent appelée « partie opérative », la chaine d’énergie a la charge de la réalisation physique de ce pourquoi le système a été conçu : agir sur la matière d’œuvre.
La forme d’énergie nécessaire à l’action peut être de différentes formes (mécanique, aéraulique, thermique, thermodynamique, etc.), alors que l’énergie d’alimentation sera, la plupart du temps, électrique.
Il convient donc de gérer cette énergie
disponible mais seulement quand le microcontrôleur
l’a décidé.
La bonne exécution des opérations
nécessite différents composants qui ont
chacun un rôle bien spécifique que
l’on peut décomposer en fonctions
techniques.

Décomposition fonctionnelle de la chaine d'énergie
La grande majorité des systèmes « intelligents » utilise aujourd'hui l’énergie électrique :
- soit directement fournie par l’opérateur d’électricité : 230 V monophasé ou 400 V triphasé (courants alternatifs à 50 Hz) ;
- soit embarquée dans des batteries, des accus ou des cellules solaires qui transforment une énergie disponible sous forme chimique en énergie électrique.
Il existe aussi d’autres formes d’énergies comme l’air comprimé (pneumatique) ou l’huile sous pression (hydraulique) qui nécessitent d’utiliser des compresseurs ou des pompes.
Dans la grande majorité des systèmes il
s’agit de « laisser
passer » l’énergie uniquement
lorsque le microcontrôleur en donne
l’ordre.
On utilise des relais ou des transistors comme
interface de puissance, le microcontrôleur
étant incapable de fournir des tensions et des
courants élevés.
La fonction CONVERTIR est nécessaire pour
modifier la forme d’énergie
distribuée en une forme d’énergie
capable d’agir sur la matière
d’œuvre le plus souvent mécanique,
aéraulique et/ou thermique.
Pour cette fonction, on utilise des actionneurs :
moteurs, vérins, résistances de chauffe,
etc.
Cette fonction facultative, permet de modifier les
caractéristiques de l’énergie afin
de l’optimiser pour les tâches à
accomplir sur la matière
d’œuvre.
On utilise pour ce faire des accouplements, des
engrenages ou des systèmes de transformation de
mouvement.
Les composants qui agissent directement sur la
matière d’œuvre se nomment les
effecteurs ; ils servent à saisir,
déplacer, fixer, assembler, modifier, trier,
chauffer, etc.
Il existe une multitude de formes, de matières
et de technologies d’effecteurs qui doivent
s’adapter à chaque matière
d’œuvre, comme des ventouses, des
poussoirs, des doigts, des tapis roulants, des
enrouleurs, des plateaux, des roues, des brosses, des
résistances, etc.
L’analyse des systèmes intelligents pour l’apprentissage des sciences de l’ingénieur utilise souvent cette représentation graphique de structure des systèmes, qu’il convient de connaitre.

Il n’y a pas de réelle norme de représentation et il n’est pas rare de retrouver des vues synoptiques partielles de systèmes étudiés.

Il conviendra de se familiariser avec les représentations et de connaitre l’architecture fonctionnelle dans son ensemble, ainsi que les fonctions techniques qui lui sont associées.
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