Candide : Les personnages
On a souvent reproché à Voltaire d’avoir stylisé ses personnages au point d’en faire des sortes de marionnettes, incarnation d’une idée ou d’un caractère, d’une fonction ou d’un statut. L’écrivain a en effet réduit au minimum la psychologie de ses personnages et fait aussi l’économie de (presque) toute description physique.
Il a cependant soigné le nom des personnages, ce qui permet d’emblée de saisir leur personnalité : le marchand d’esclave Vanderdendur a en effet la dent bien dure, et Pococuranté, le riche vénitien, est manifestement blasé : il ne s’intéresse plus à rien !
On trouve aussi des personnages typiques, sorte de clichés littéraires : le valet malin est incarné par Cacambo et la précieuse servante qui protège les amours des jeunes gens apparaît sous les traits de la Vieille.
La forme brève du conte empêche Voltaire de s’étendre sur les personnages : par cette stylisation, l’auteur souligne l’impuissance des personnages à être autre chose que les jouets d’un destin souvent cruel et empêche le lecteur de s’identifier aux personnages ce qui pourrait faire écran à la réflexion !
Voltaire ne nous le décrit pas physiquement ; on sait seulement qu’il « avait le jugement assez droit, avec l’esprit le plus simple, c’est, je crois, pour cette raison qu’on le nommait Candide » (chapitre 1).
Son nom suggère son innocence, sa candeur et la pureté d’une attitude sans défiance : il est donc juste qu’au sortir du paradis de Thunder-Ten-Tronck, il découvre le monde en s’étonnant de tout !
Mais Candide est un personnage qui est voué par nature à évoluer. Son voyage va lui permettre de découvrir les réalités les plus cruelles du monde, mais aussi de conquérir son autonomie, son indépendance : en un mot de prendre en main son destin.
De crédule et naïf – Candide croyait aveuglément en Pangloss et en sa théorie – il devient, dans les derniers chapitres du conte, le personnage le plus lucide en abandonnant la métaphysique et ses discours stériles, et en faisant taire Pangloss.
Personnage énergique, malin, pragmatique, il sauve son maître plus d’une fois et lui apprend à se méfier des apparences. Il incarne le type du valet malicieux et intelligent, adjuvant de son maître.
La destinée de cette fille de baron est dramatique : violée par les Bulgares, vendue à un juif qui la partage avec un grand inquisiteur, séduite par le gouverneur de Buenos Aires, esclave d’un prince… elle semble être victime de sa sensualité, vouée à la seule satisfaction du désir masculin.
Elle est pour Candide, la femme idéale, qu’il ira chercher au bout du monde. Mais cette perfection est fragile. Le héros retrouve au chapitre XXIX une Cunégonde laide, vieillie en un mot repoussante. Cette déchéance physique se double d’une dégradation sociale et morale : la fille du baron « acariâtre et insupportable » devient cependant une bonne pâtissière !

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