Beckett
A Paris, il entre comme lecteur d'anglais à l'Ecole Normale Supérieure. Il y vivra deux années d'intenses lectures et de fréquente l'écrivain anglais Joyce. Il erre en Europe dans les années trente, à Londres notamment où il écrit en anglais ses premiers romans, refusés par les éditeurs anglais.
C'est juste après la Seconde Guerre mondiale qu'il prend la décision d'écrire en français. Il publie trois romans en deux ans : Molloy, Malone meurt, et L'Innommable. Mais c'est le théatre qui va le révèler vraiment avec la représentation en 1953 de En attendant Godot. En une dizaine d'années, ses pièces, de plus en plus sombres, lui assurent la notoriété (Fin de partie, Oh ! Les beaux jours).
Il connait une réputation internationale et reçoit en 1969 le Prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son oeuvre.
Elle met en scène des personnages dont les noms commence tous par la lettre « m ». Ils traduisent ainsi la perte de l'identité, une thématique récurrente dans la suite de son œuvre. Ces personnages s'expriment à la première personne à travers des monologues intérieurs. Cette écriture originale se rattache à la crise du langage, de la parole, thème qui revient comme un leitmotiv dans son œuvre.
De nombreux critiques ont interprété Godot comme étant Dieu, désigné par le mot anglais God.
Les tribulations de ces deux clowns tristes donnent à la pièce un subtil mélange de comique et de tragique. Ils tentent de donner un sens à leur vaine existence en gesticulant et en se donnant la réplique mais sans jamais communiquer. Le langage ne sert plus à communiquer et met en lumière l'absurde ; les hommes parlent mais ne se comprennent plus. Cette ère du soupçon concernant le langage s'accompagne de la disparition de la notion de personnages.
Fin de partie (1957) renforce le tragique de l'œuvre. L'espace se réduit encore (dans En attendant Godot, la scène était censée se passer à l'air libre). Deux couples misérables s'affrontent : Hamm, un aveugle paralysé dans son fauteil et Clov, son serviteur / Nagg et Nell, enfouis dans une poubelle.
La notion de personnage est de plus en plus remise en cause.
En 1963, Oh ! les beaux jours se compose d'un seul personnage, Winnie, enterrée jusqu'aux épaules dans une sorte de non–lieu scénique dans lequel elle finira par disparaître. Face à un mari fantomatique, elle dresse l'inventaire des objets quotidiens. La parole s'isole ici encore plus et le personnage ne peut même plus bouger, dans un non–lieu théâtral. Winnie est réduite à une parole vaine et dérisoire. Elle finit par disparaître, engloutie par l'espace.
Avec Ionesco, Beckett crée un théâtre de l'absurde, en complète rupture avec la tradition littéraire des pièces théâtrales, notamment les pièces existentialistes de Sartre.
- Beckett remet en cause la parole comme permettant la
communication ; ici, elle révèle la solitude de
l'homme.
- La notion de personnage se dissous au fur et à
mesure de ses productions littéraires.
- L'espace scénique disparaît, soulignant la
perte de l'identité humaine.
Ses pièces sont avant tout l'expression de nouvelles conceptions du théâtre et d'un pessimisme assez radical.

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