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La présidence gaullienne

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Objectifs
  • Connaître le déroulement des deux mandats de De Gaulle.
  • Apprendre les actions qu’a mené de Gaulle durant ses mandats.
Points clés
  • En 1965, de Gaulle est élu premier président de la Ve République au suffrage universel indirect.
  • Le premier septennat de De Gaulle (1958-1965) est un succès. Il parvient à régler la question coloniale avec les accords d’Évian de 1962.
  • Il parvient également à mettre en place une stabilité gouvernementale et une croissance économique.
  • De Gaulle cherche à maintenir la France parmi les grandes puissances, notamment en la dotant de l’arme nucléaire.
  • Son deuxième mandat n’est pas un franc succès : il est élu au second tour à seulement 54,5 % des voix.
  • En 1968, l’impuissance du gouvernement face aux crises (notamment celles des étudiants) donne l’impression de vide politique.
  • Il se retire du pouvoir en 1969, après que soit voté « non » au référundum qu’il propose en avril 1969 pour réformer le Sénat.
1. Les succès du premier septennat (1958-1965)
a. La fin de la décolonisation

En 1958, de Gaulle a mis fin à la IVe République et a créé de nouvelles institutions. Il s’installe à la présidence fort d’une grande popularité, il se tourne vers le problème le plus urgent, la gestion de la question coloniale.

De Gaulle choisit de régler de façon pragmatique les problèmes de décolonisation. En Afrique noire, la décolonisation s'effectue de manière pacifique. En 1958, les États africains obtiennent l'autonomie interne, et à partir de 1960, accèdent à l'indépendance. En Algérie, la situation est beaucoup plus grave. Malgré les tentatives de négociations, le FLN (Front de Libération Nationale) refuse de cesser la guerre. De Gaulle choisit alors de s'acheminer vers l'indépendance de l'Algérie. Les accords d'Évian en mars 1962 reconnaissent cette indépendance et mettent fin à la guerre. Les Français approuvent la décision par référendum avec un «oui» massif (90 %) en avril 1962. Mais cette évolution vers l'indépendance n'a pas été acceptée par les Européens d'Algérie. Ils ont le sentiment d'avoir été trompés par de Gaulle et s'organisent en l'Organisation de l’Armée Secrète.(l'OAS), qui multiplie les attentats. Leurs actions échouent.

Après le règlement de la question algérienne, les partis politiques espéraient voir le général de Gaulle s'effacer. Mais celui-ci choisit au contraire de renforcer son pouvoir. Il nomme un nouveau Premier ministre : Georges Pompidou remplace Michel Debré et décide une révision de la Constitution, afin de faire élire désormais le président de la République par tous les Français. Les partis politiques, à part le parti gaulliste, s'opposent tous à ce projet et renversent le gouvernement. De Gaulle dissout l'Assemblée et organise un référendum : les Français approuvent le 28 octobre 1962 la modification de la Constitution. Georges Pompidou reste Premier ministre.

b. La stabilité et la croissance

La présidence du général de Gaulle est marquée par la stabilité gouvernementale. Durant les années 1958-1969, le général de Gaulle n'a que trois Premiers ministres : Michel Debré (1958-1962), Georges Pompidou (1962-1968) puis Maurice Couve de Murville (1968-1969). Certains ministres conservent longuement leur poste, comme Pierre Messmer, ministre des Armées entre 1960 et 1969.

La conjoncture économique des Trente Glorieuses et la confiance dans le nouveau régime permettent une remarquable croissance économique, avec un taux moyen de croissance supérieur à 5 % par an. La situation financière est assainie grâce au plan Pinay-Rueff en 1958. Le gouvernement, grâce à la planification, encourage les investissements et la modernisation de l'appareil de production. Des lois d'orientation agricole en 1960 et 1962 cherchent à moderniser le monde rural. Mais cette rapide expansion engendre des tensions : l'inflation reprend et oblige le ministre des Finances Valéry Giscard d'Estaing à adopter un plan de stabilisation en 1963. Ce plan freine l'expansion et provoque un mécontentement social.

c. La politique de la grandeur

Le président de Gaulle, qui a « une certaine idée de la France » souhaite préserver l'indépendance nationale. Pour assurer cette indépendance, il décide de doter la France de l'arme nucléaire. La première bombe atomique française explose en février 1960 dans le désert algérien. D'autre part, de Gaulle choisit en 1966 de quitter les organismes militaires de l'OTAN. Soucieux de préserver un équilibre entre les deux blocs, de Gaulle condamne l'action des États-Unis au Vietnam, reconnaît la Chine populaire, mais se montre d'une loyauté sans faille envers les États-Unis lors de la crise de Cuba en 1962.

En matière européenne, il refuse l'idée de supranationalité et s'oppose à l'entrée de la Grande-Bretagne dans le marché commun, mais noue avec l'Allemagne d'excellentes relations.

2. Les difficultés du deuxième mandat (1965-1969)
a. La montée des oppositions et l'élection présidentielle de 1965

Les succès du premier septennat faisaient apparaître l'élection présidentielle de 1965 comme une simple formalité pour le général de Gaulle. C'est pourtant le moment où les oppositions renaissent. Pour la première fois, les Français élisent leur président au suffrage universel. Les deux principaux candidats à se présenter contre de Gaulle sont François Mitterrand, soutenu par la gauche, et Jean Lecanuet, pour le centre. Contre toute attente, de Gaulle est mis en ballottage, c'est-à-dire qu'un second tour l'oppose à F. Mitterrand. Le général de Gaulle n'est finalement élu qu'avec 54,5 % des voix.

Son prestige est atteint et l'opposition prépare les élections législatives de 1967. À l'issue de ces élections, la majorité gaulliste ne conserve le pouvoir que d'extrême justesse.

b. La crise de mai 1968

Les élections de 1965 et 1967 ont montré la fragilité nouvelle du pouvoir gaulliste. Valéry Giscard d'Estaing dénonce l'« exercice solitaire du pouvoir ». Ce climat de contestation culmine lors de la crise de mai 1968, qui s'explique par la conjonction de trois phénomènes.

La crise débute par le mouvement des étudiants à l’université Nanterre avec le mouvement du 22 mars puis il se propage à Paris, où l’université de la Sorbonne est fermée par le Recteur. Une grande partie de la jeunesse se soulève, elle remet en cause l'autorité, la société de consommation et le capitalisme.

 

 

Affiche réalisée par les étudiants de l'Atelier populaire de l'école des Beaux-Arts de Paris en Mai 1968. Elle montre un étudiant muselé par le Général de Gaulle, dont la politique est jugée autoritaire. ǀ Photo © Collection Michael Lellouche / Bridgeman Images

 

 

À cette crise s'ajoute, à partir du 13 mai, une très forte agitation sociale. Les syndicats organisent une grève générale. Les accords de Grenelle sont négociés entre les syndicats et le gouvernement mais les salariés les rejettent. La situation paraît être dans l'impasse.

Enfin, la crise s'étend au domaine politique. L'impuissance du gouvernement donne une impression de vide politique. F. Mitterrand se déclare prêt à assumer le pouvoir. Le trouble est à son comble quand le général de Gaulle s'éclipse en Allemagne le 29 mai. Mais le lendemain, il reprend la situation en main, dissout l'Assemblée, et s'adresse aux Français. Le soir même 500 000 personnes défilent sur les Champs-Élysées pour lui apporter leur soutien. Progressivement, le travail reprend.

c. Le départ du général de Gaulle (avril 1969)

Les élections législatives de juin 1968 sont un triomphe pour les gaullistes. Mais ce résultat cache l'usure du pouvoir dont est victime le général de Gaulle.

Pour tenter de remédier au malaise révélé par la crise de mai 1968, le général de Gaulle tente des réformes. Il nomme un nouveau Premier ministre : Maurice Couve de Murville, et fait préparer une loi réformant l'enseignement supérieur. Enfin, il décide une réforme du Sénat qu'il soumet au référendum en avril 1969.

Ce référendum permet à toutes les oppositions de s'exprimer. Le général de Gaulle voit se dresser contre lui la gauche, mais aussi les centristes qui appellent à voter « non ». Une partie de la droite vote également « non », assurée que Georges Pompidou succèdera à de Gaulle.

 

 

Une du journal L'Aurore du 27 avril 1969, annonçant la démission de Charles de Gaulle ǀ © Stefano Bianchetti / Bridgeman Images

 

 

Le référendum est un échec pour le général de Gaulle : le « non » l'emporte. S'estimant désavoué, De Gaulle choisit de se retirer de la vie politique et démissionne. Il sera remplacé par Georges Pompidou en 1969.

Il meurt peu après le 9 novembre 1970 à l’âge de 80 ans.

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