Variation de température et transformation physique par transfert thermique
Objectif(s)
Etudier à l’échelle microscopique
l’effet d’une variation de température
d’un corps. Voir les changements d’états
de la matière. Aborder l’aspect
énergétique. Traiter l’aspect
expérimental.
1. Description à l'échelle microscopique
de l'influence de la température
a. Effet de la température sur les
différents états de la matière
• Un gaz est composé de
molécules (ou d’atomes pour un gaz rare)
libres les unes par rapport aux autres, sans liaison
chimique entre elles. Elles se heurtent mutuellement sans
cesse, et rebondissent sur les obstacles se
présentant devant elles. La température est
reliée à leur agitation thermique.
Plus la température est élevée, plus
leur vitesse moyenne est forte. Ainsi, les
molécules se heurteront et frapperont les parois
d’un récipient plus souvent.
• Un liquide est constitué de molécules glissant les unes sur les autres. Ces molécules interagissent entre elles par liaisons hydrogène (exemple de l’eau) ou liaisons de van der Waals. Ces liaisons se font et se défont sans cesse, mais assurent la cohésion compacte du liquide. De hautes températures font que les molécules sont plus mobiles qu’à basses températures et vibrent. Les liaisons sont alors plus éphémères.
• Un solide cristallin est formé par des atomes ou molécules (pour solide moléculaire) liés entre eux par des liaisons chimiques stables. A très basses températures, les atomes/molécules sont immobiles. Dès que la température s’élève, ils vibrent. Plus la température augmente, plus les vibrations sont importantes, mais les atomes/molécules restent proches de leur position d’équilibre.
Globalement, une élévation de température augmente l’agitation thermique des constituants (atomes, molécules) d’un corps. On parle d’énergie microscopique.
• Un liquide est constitué de molécules glissant les unes sur les autres. Ces molécules interagissent entre elles par liaisons hydrogène (exemple de l’eau) ou liaisons de van der Waals. Ces liaisons se font et se défont sans cesse, mais assurent la cohésion compacte du liquide. De hautes températures font que les molécules sont plus mobiles qu’à basses températures et vibrent. Les liaisons sont alors plus éphémères.
• Un solide cristallin est formé par des atomes ou molécules (pour solide moléculaire) liés entre eux par des liaisons chimiques stables. A très basses températures, les atomes/molécules sont immobiles. Dès que la température s’élève, ils vibrent. Plus la température augmente, plus les vibrations sont importantes, mais les atomes/molécules restent proches de leur position d’équilibre.
Globalement, une élévation de température augmente l’agitation thermique des constituants (atomes, molécules) d’un corps. On parle d’énergie microscopique.
b. Les différents changements d'états
de la matière
La matière peut subir des changements
d’états, rappelés par le diagramme
ci-dessous :

Au niveau microscopique, un passage de l’état solide à l’état liquide s’accompagne d’une rupture des liaisons entre molécules, qui sont alors libres de se déplacer dans le liquide. Cependant, elles ne le quittent pas, car des liaisons hydrogènes ou van der Waals les en empêchent.
Un passage d’un état liquide à un état gazeux correspond à une rupture de ces liaisons de basses énergies. Les molécules n’ont alors plus de lien entre elles et quittent le liquide pour former la phase aqueuse.
La sublimation est un changement d’état où les liaisons chimiques assurant la cohésion du solide sont rompues et aucune autre liaison n’existe alors entre les atomes/molécules qui passent directement en phase gazeuse. La sublimation est rare à pression ambiante, sauf pour la neige carbonique. Pour l’eau, la sublimation n’est possible qu’à très basses pressions (comètes).
Les autres changements d’état correspondent aux opérations inverses de ce que nous venons de décrire.

Au niveau microscopique, un passage de l’état solide à l’état liquide s’accompagne d’une rupture des liaisons entre molécules, qui sont alors libres de se déplacer dans le liquide. Cependant, elles ne le quittent pas, car des liaisons hydrogènes ou van der Waals les en empêchent.
Un passage d’un état liquide à un état gazeux correspond à une rupture de ces liaisons de basses énergies. Les molécules n’ont alors plus de lien entre elles et quittent le liquide pour former la phase aqueuse.
La sublimation est un changement d’état où les liaisons chimiques assurant la cohésion du solide sont rompues et aucune autre liaison n’existe alors entre les atomes/molécules qui passent directement en phase gazeuse. La sublimation est rare à pression ambiante, sauf pour la neige carbonique. Pour l’eau, la sublimation n’est possible qu’à très basses pressions (comètes).
Les autres changements d’état correspondent aux opérations inverses de ce que nous venons de décrire.
2. Etude énergétique
a. Conventions et unités
Par convention, quand un système
reçoit de l’énergie sous
forme de chaleur, cette énergie
Q est comptée de manière
positive. Quand il cède de la chaleur
à son environnement, cette énergie
est comptée négativement.
L’unité légale pour exprimer une énergie est le Joule. Cependant, une unité usuelle encore rencontrée (en nutrition) est la calorie. Une kilocalorie, notée aussi Calorie (attention à la majuscule), vaut environ 4,184 kJ.
L’unité de température est le kelvin (K). Une température T en kelvin est reliée à une température


b. Capacité calorifique
Quel que soit le matériau ou son état
physique, sa variation d’énergie
microscopique Q est reliée à sa
variation de température
par la formule générale, à
pression constante (pression
atmosphérique) :


La relation est valable tant que le corps ne subit pas de changement d’état physique. La quantité de chaleur Q est en Joule.



Il est courant d’utiliser la capacité thermique massique c :

c désigne l’énergie qu’il faut apporter à un kilogramme du corps pour élever sa température d’un kelvin. Elle s’exprime en


On emploie aussi la capacité thermique molaire




Remarque : Une variation d’un kelvin est égale à une variation d’un degré Celsius. On peut donc exprimer dans

c. Chaleurs latentes de changement d'état
On chauffe de l’eau. La température va
monter et l’eau va commencer à bouillir.
Pendant ce changement d’état, la
température se maintiendra à 100°C,
pour ensuite ré-augmenter quand l’eau sera
entièrement vaporisée. Le changement
d’état liquide/vapeur a
nécessité un apport
d’énergie.
Lorsqu’un liquide est à sa température d’ébullition, l’énergie thermique Q à fournir au liquide de masse m afin de le faire passer en phase gazeuse est donnée par la relation :

La relation sera utilisée à pression constante (pression atmosphérique). La constante
est nommée chaleur
latente de vaporisation et s’exprime en
. La chaleur latente de
liquéfaction
est donnée par
. Donc, de
l’énergie est libérée
par de la vapeur qui se liquéfie.
De la même manière, la chaleur latente de fusion
est l’énergie
requise pour provoquer le passage à
l’état liquide d’un kilogramme de
solide à sa température de fusion. La
chaleur latente de solidification est son opposée,
c’est l’énergie
libérée lors de la
solidification.
Naturellement, il existe aussi la chaleur latente de sublimation
et de condensation.
Remarque : On peut également raisonner avec des chaleurs latentes molaires.
Lorsqu’un liquide est à sa température d’ébullition, l’énergie thermique Q à fournir au liquide de masse m afin de le faire passer en phase gazeuse est donnée par la relation :

La relation sera utilisée à pression constante (pression atmosphérique). La constante




De la même manière, la chaleur latente de fusion

Naturellement, il existe aussi la chaleur latente de sublimation

Remarque : On peut également raisonner avec des chaleurs latentes molaires.
3. Aspects expérimentaux
a. Mesures calorimétriques
En travaux pratiques, on est amené à
trouver expérimentalement la capacité
calorifique d’un matériau, sa chaleur
latente de fusion ... L’instrument utilisé
est un calorimètre :
Cette enceinte est isolée thermiquement pour minimiser les échanges thermiques avec le milieu environnant. Dans une manipulation, on détermine au préalable la capacité thermique C du calorimètre pour l’inclure dans les calculs.

Cette enceinte est isolée thermiquement pour minimiser les échanges thermiques avec le milieu environnant. Dans une manipulation, on détermine au préalable la capacité thermique C du calorimètre pour l’inclure dans les calculs.
b. Premier exemple : déterminer une
température d'équilibre
On mélange deux liquides. On a un liquide chaud de
température
, de masse
et de capacité thermique
massique
, et un liquide froid avec
respectivement
,
et
, où
. Il va s’instaurer un
équilibre thermique, qui
s’écrit comme :

où
est la quantité de
chaleur cédée par le corps chaud, et
celle reçue par
le corps froid. Sans changement d’état de la
matière, l’équation
d’équilibre devient, en introduisant la
température d’équilibre
du système :

NB : pour ce calcul, le système a été considéré comme totalement isolé, ce qui n’est jamais totalement réalisé.








où




NB : pour ce calcul, le système a été considéré comme totalement isolé, ce qui n’est jamais totalement réalisé.
c. Deuxième exemple : trouver
expérimentalement une chaleur latente de fusion
Dans un calorimètre, on verse une masse
d’eau liquide.
Après atteinte de l’équilibre
thermique, on note une température
. On plonge alors un
glaçon de masse
à
température de fusion (
). Une fois la glace fondue, on
relève la température
d’équilibre final
. Cet équilibre est
décrit par :

où C est la
capacité thermique du calorimètre.
pour faire fondre la glace et
l’amener sous forme liquide à la
température d’équilibre .
En conséquence :
D’où on tire
:
.
Application numérique :








En conséquence :

D’où on tire


Application numérique :

L'essentiel
La matière se présente habituellement sous
trois états : solide, liquide, gazeux.
Une élévation de température augmente l’agitation thermique des constituants (atomes/molécules) de la matière. La variation d’énergie thermique Q est reliée à la variation de température
par :
.
La constante C est la capacité thermique du corps étudié, sous un certain état physique. On introduit alors la capacité thermique massique
ou molaire
.
La chaleur latente de vaporisation
d’un liquide est la quantité de
chaleur requise pour faire passer en phase gazeuse un
kilogramme du liquide. La quantité de chaleur
Q pour vaporiser une masse m de liquide est
alors
. De même, on
a
pour la fusion d’un solide.
Une énergie reçue par un système physique est comptée positivement, une énergie cédée est comptée négativement. Lorsque deux corps sont mis en présence dans une enceinte isolée thermiquement (calorimètre), il y a équilibre thermique lorsque les quantités de chaleur échangées
et
entre les deux vérifient la relation
:
.
Une élévation de température augmente l’agitation thermique des constituants (atomes/molécules) de la matière. La variation d’énergie thermique Q est reliée à la variation de température


La constante C est la capacité thermique du corps étudié, sous un certain état physique. On introduit alors la capacité thermique massique


La chaleur latente de vaporisation



Une énergie reçue par un système physique est comptée positivement, une énergie cédée est comptée négativement. Lorsque deux corps sont mis en présence dans une enceinte isolée thermiquement (calorimètre), il y a équilibre thermique lorsque les quantités de chaleur échangées




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