Lire un texte de façon expressive
- Faire preuve de pertinence et d’expressivité.
- Montrer que le sens du texte, explicite comme implicite, est compris.
- Pour lire un texte, il est nécessaire d’adapter son ton au genre et au thème du texte.
- Il faut respecter les pauses, les intonations, le rythme du texte, les liaisons, etc.
- Il faut aussi maitriser sa voix et son débit de parole.
La lecture expressive fait partie intégrante de l’épreuve orale du baccalauréat. La lecture est donc un moment important de l’explication de texte, si ce n’est primordial, car c’est le premier contact avec l’examinateur.
Après avoir lu le texte une première fois, il faut procéder à la deuxième lecture, crayon en main, en notant les pauses et intonations imposées par la ponctuation.
Ces pauses imposées par la ponctuation sont les suivantes :
- lorsqu’on rencontre un point, on peut compter « 1, 2, 3 » avant de reprendre ;
- lorsqu’on rencontre une virgule, on peut compter « 1 » ;
- lorsqu’on rencontre un point-virgule, on fait une pause intermédiaire.
Lorsqu’une phrase est déclarative, terminée par un point, l’intonation est descendante. Lorsqu’une phrase est exclamative ou interrogative, l’intonation est montante.
Là encore, la ponctuation donne des indications précieuses : les virgules, notamment, peuvent indiquer une énumération avec une accélération du rythme du texte, de même que les points d’exclamation ou d’interrogation.
Dans cet extrait du Discours sur les caves de Lille, Victor Hugo cherche à faire s’indigner les députés à qui il s’adresse sur les conditions de vie déplorables des classes ouvrières : « Messieurs, allez à Rouen, allez à Lyon, à Reims, à Amiens, à Tourcoing, à Roubaix ».
→ Avec cette énumération, marquée par les virgules, le rythme s’accélère et marque bien la véhémence du discours d’Hugo.
Il faut aussi identifier le rythme des phrases ou des vers (binaire, tertiaire, etc.).
Dans À une passante, Baudelaire alterne les différents rythmes :
– binaire (« Une femme passa, d’une main fastueuse ») ;
– ternaire (« Moi, je buvais, crispé comme un extravagant »).
Essentielles, il faut les noter sur le texte dès
la préparation.
Ainsi, on fait la liaison [z] si un mot qui commence
par une voyelle est précédé de la
lettre « s ».
Dans le vers « Des cafés tapageurs aux lustres éclatants ! », extrait du poème Roman de Rimbaud, on prononce « aux lustres [z]éclatants ».
En poésie, le « e » final ne se prononce pas :
- lorsqu’il se trouve à la fin d’un vers ;
- quand le mot qu’il précède commence par une voyelle.
Le « e » final se prononce uniquement s’il est suivi par une consonne.
Ceci permet de préserver le bon nombre de syllabes.
Dans le vers « Une femme passa, d’une main fastueuse », on prononce tous les « e » finaux, sauf le dernier.
Une fois la préparation technique terminée, il faut repérer :
- les grandes idées du texte. Il faut notamment insister sur les mots importants ;
- les différents mouvements du texte, qu’il faut signaler en faisant des pauses ;
- les différentes émotions du texte (tristesse, joie, colère, indignation, etc.) pour lesquelles il est nécessaire d’adopter le ton adéquat.
Il faut se tenir droit pour que la voix sorte bien, prendre une inspiration avant de commencer et veiller à contrôler le volume de la voix (il faut être audible, sans hurler).
Attention au débit de parole : trop rapide, on est difficilement compréhensible ; trop lent, on perd du temps et on risque de lasser l’interlocuteur.
Il ne faut pas hésiter à s’aider des différents repères placés sur le texte lors de la préparation.
Il faut adapter le ton en fonction du passage.
Dans un même extrait, on peut alterner entre colère vive et tristesse.

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