Le jeu théâtral et l'improvisation

Par son jeu, le comédien donne vie au personnage qu’il incarne.

Les variations sont nombreuses : d’un comédien à l’autre, le personnage n’aura pas la même densité, la même profondeur. Le rôle du metteur en scène est important dans ces variations, car c’est lui qui va diriger les comédiens et leur donner des indications d’interprétation.

Le jeu du comédien passe par plusieurs procédés :

• la voix. En choisissant le murmure ou les éclats de voix, le comédien apporte des nuances à son interprétation d’un personnage ;
• la posture, c’est-à-dire la façon dont il se tient, la manière dont il occupe l’espace scénique ;
• le costume : sera-t-il conforme à l’époque de création de la pièce ou bien plus moderne ?

Les didascalies sont essentielles dans le jeu théâtral.

Ce sont des indications de jeu écrites par l’auteur : gestes, ton, attitude, mais aussi noms de personnages, lieux, etc.

Elles orientent le comédien dans son jeu.

Dès ses origines antiques, le théâtre a fait une place à l’improvisation.

La commedia dell’arte, dans l’Italie du XVIe siècle, reposait sur des personnages aux traits physiques et moraux marqués, permettant aux acteurs de laisser libre cours à leur inspiration du moment.

Selon Christophe Tournier, dans son Manuel d’improvisation théâtrale (2003), l’improvisation repose sur plusieurs principes dont ceux-ci : écouter, construire, jouer le jeu, se préparer au jeu, s’amuser, oser.

Dans le cadre d’une classe de lycée, il n’est pas demandé aux élèves de devenir des spécialistes de l’improvisation. Il s’agit donc ici :

• d’écouter, c’est-à-dire être en alerte, pour être capable de réagir aux répliques des autres comédiens ;
• de construire. Tout en jouant, il faut être capable de faire avancer l’intrigue, l’action ;
• de jouer le jeu, accepter l’exercice proposé ;
• de se préparer au jeu. Ce principe est essentiel, car il ne faut pas confondre improvisation et impréparation ;
• de s’amuser. Une fois dépassée l’appréhension, la préparation du travail personnel sur les textes permet de passer un moment agréable ;
• d’oser. On peut considérer que ce principe découle du précédent, dans la mesure où, en étant à l’aise, l’improvisation est d’autant plus efficace et riche.