Les valeurs aspectuelles du verbe
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- Définir la notion de « valeur aspectuelle ».
- Connaitre les principales valeurs aspectuelles du verbe.
- La valeur aspectuelle d’un verbe renvoie à l’action (= le procès).
- Il existe plusieurs valeurs aspectuelles qui renseignent sur le déroulement du procès.
La valeur des temps
Je travaille depuis ce matin.
→ L’action évoquée, le travail, est en cours. Elle n’est pas achevée.
Contrairement à la valeur temporelle d’un verbe, le verbe n'est pas inscrit dans une chronologie par rapport à l’énonciation.
Toute action, qu'on appelle un « procès », a un déroulement : un début et une fin.
Si le procès est en cours de déroulement, son aspect est inaccompli. Les formes verbales simples indiquent généralement cet aspect.
Je mange du pop-corn devant la télévision.
Si le procès est terminé, son aspect est accompli. Le procès est envisagé à partir de sa fin. Les formes verbales composées indiquent généralement cet aspect.
J’ai regardé le dernier épisode de ma série hier soir.
Le procès peut être perçu selon deux points de vue :
- de l'extérieur, dans sa totalité. Il est perçu selon un aspect global ;
Il dansa durant toute la soirée.
- de l'intérieur, à partir de l’une des étapes de son déroulement, sans tenir compte d’un début ou d’une fin. On parle d’une vue « en coupe ». Il est alors perçu selon un aspect sécant.
Je lui racontais de belles histoires tous les soirs.
L’aspect sécant caractérise les verbes conjugués à l’imparfait alors que l'aspect global caractérise les verbes au passé simple. Le futur renvoie aux deux aspects, tandis que le présent de narration est essentiellement sécant.
L’aspect d’un verbe peut venir de lui-même, de sa signification.
Certains verbes comportent une limitation de durée : il sont perfectifs. Pour se réaliser, le procès doit être envisagé jusqu'à son terme. Ces verbes ne supportent pas de complément de durée.
Le dentiste arrache une dent.
→ Pour que l’action soit réalisée, le procès doit être accompli jusqu’au bout.
Les verbes « naitre » et « mourir » sont perfectifs car ils sont obligatoirement limités dans le temps : on ne peut pas continuer de naitre une fois qu’on est né, et on ne peut pas mourir longtemps par exemple !
À l'inverse, les verbes imperfectifs ne présupposent aucune limite de durée. Une fois le procès commencé, il peut durer aussi longtemps qu'on le veut, jusqu'à ce que des circonstances en décident la fin.
Il conserve les dessins de ses enfants dans une boite en bois.
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