Les revenus
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Objectifs :
D'où proviennent les revenus des agents
économiques ? Quelles sont les différentes
catégories de revenus qu’un agent
économique peut percevoir ? Qu'est-ce qu’un
revenu primaire ? Quels sont les principaux
prélèvements effectués sur ces
revenus ? Qu’appelle-t-on revenus de
transfert ?
L'activité de production crée des
richesses (valeur ajoutée) qui feront l'objet d'un
partage entre les différents agents économiques
qui ont contribué à leur formation. Ce
partage peut prendre plusieurs formes notamment celle
de revenus primaires,
de revenus
de transfert qui participeront
à la formation du revenu disponible.
1. Le partage de la valeur ajoutée
La formation de la valeur ajoutée est le
résultat de la contribution de plusieurs agents
économiques. Chacun de ces agents économiques
se verra donc attribuer une fraction plus ou moins
importante de cette richesse.
Le partage de la valeur ajoutée désigne ainsi la distribution entre les différents acteurs ayant participé à la production, de la valeur effectivement « ajoutée » par une entreprise après que l'on a déduit de son chiffre d’affaires, le coût des consommations intermédiaires. Valeur ajoutée = chiffre d'affaires de l'entreprise – consommations intermédiaires La répartition de la valeur ajoutée s'organise de la façon suivante :
Remarque : le partage de la valeur ajoutée est souvent à l'origine de conflits entre les différents acteurs économiques. En effet, chaque agent économique estime que sa contribution à l'activité de production est essentielle et que de ce fait, il est légitime pour lui de percevoir une part plus importante dans la répartition de la valeur ajoutée. Le partage de la valeur ajoutée est ainsi le résultat de rapports de force qui peut aboutir à une répartition inégale de la richesse qui a été créée.
Le partage de la valeur ajoutée désigne ainsi la distribution entre les différents acteurs ayant participé à la production, de la valeur effectivement « ajoutée » par une entreprise après que l'on a déduit de son chiffre d’affaires, le coût des consommations intermédiaires. Valeur ajoutée = chiffre d'affaires de l'entreprise – consommations intermédiaires La répartition de la valeur ajoutée s'organise de la façon suivante :
• le facteur travail perçoit une
rémunération ;
• les sociétés financières reçoivent les intérêts et remboursements de leurs prêts ;
• les administrations publiques collectent les impôts et taxes ;
• les organismes de sécurité sociale perçoivent des cotisations sociales ;
• l'entreprise obtient un résultat qui, s'il est positif, constituera son profit : le profit représente ce qui reste à l'entreprise après la rémunération des facteurs de production et le paiement des dettes fiscales et sociales aux administrations publiques. Il sera réparti entre les propriétaires qui recevront des dividendes et l'entreprise.
• les sociétés financières reçoivent les intérêts et remboursements de leurs prêts ;
• les administrations publiques collectent les impôts et taxes ;
• les organismes de sécurité sociale perçoivent des cotisations sociales ;
• l'entreprise obtient un résultat qui, s'il est positif, constituera son profit : le profit représente ce qui reste à l'entreprise après la rémunération des facteurs de production et le paiement des dettes fiscales et sociales aux administrations publiques. Il sera réparti entre les propriétaires qui recevront des dividendes et l'entreprise.

Remarque : le partage de la valeur ajoutée est souvent à l'origine de conflits entre les différents acteurs économiques. En effet, chaque agent économique estime que sa contribution à l'activité de production est essentielle et que de ce fait, il est légitime pour lui de percevoir une part plus importante dans la répartition de la valeur ajoutée. Le partage de la valeur ajoutée est ainsi le résultat de rapports de force qui peut aboutir à une répartition inégale de la richesse qui a été créée.
2. Les différentes catégories de revenus
a. Les revenus primaires
On distingue deux grandes catégories de revenus
primaires : les revenus du travail salarié et
non salarié et les revenus de la
propriété.
• Les revenus des activités salariées et non salariées
Les revenus du travail salarié sont la rémunération versée au salarié qui effectue un travail pour le compte d’un employeur conformément à un contrat de travail. Cette rémunération comprend un salaire de base auquel s’ajoute les compléments du salaire. Elle est versée chaque mois et peut se calculer soit en fonction du nombre d’heures de travail, soit du nombre de pièces réalisées, à la mission.
Les revenus du travail salarié comprennent donc :
• Les revenus de la propriété ou revenus du capital
Les revenus de la propriété sont liés à la possession d'un patrimoine qui peut comprendre des biens immobiliers, fonciers ou mobiliers. Chacun de ces actifs permet à son détenteur de percevoir :
Remarque : un agent économique peut cumuler ces deux types de revenus ; il peut ainsi percevoir sa rémunération en tant que salarié, un loyer parce qu'il loue un appartement, des dividendes et des intérêts sur des placements en valeurs mobilières (actions et obligations). De même, l'entrepreneur individuel ne reçoit pas de rémunération puisqu'il n'est pas salarié ; toutefois, les revenus qu'il perçoit sont à la fois issus de son travail mais aussi des investissements qu'il a réalisés pour exploiter son activité. Ces revenus sont qualifiés de revenus mixtes parce qu'ils représentent un mélange de revenus du travail et du capital.
• Les revenus des activités salariées et non salariées
Les revenus du travail salarié sont la rémunération versée au salarié qui effectue un travail pour le compte d’un employeur conformément à un contrat de travail. Cette rémunération comprend un salaire de base auquel s’ajoute les compléments du salaire. Elle est versée chaque mois et peut se calculer soit en fonction du nombre d’heures de travail, soit du nombre de pièces réalisées, à la mission.
Les revenus du travail salarié comprennent donc :
- les
rémunérations monétaires
immédiates ou directes
(perçues mensuellement) : salaire de base
(plus éventuellement les heures
supplémentaires), primes (primes
d’ancienneté, 13e
mois…), gratifications, indemnités,
commissions…
- les rémunérations différées : participation, intéressement, plan épargne entreprise, stock-options, avantages retraite, complémentaire santé…
- les rémunérations en nature : véhicule et/ou logement de fonction, frais de déplacement, avantages financiers (remises sur les produits de la société, prêts à taux préférentiels…).
Le cumul des ces rémunérations forment le salaire global brut. Cependant, ce n’est pas le salaire véritablement perçu par le salarié ; ce dernier reçoit ce que l’on appelle un salaire net égal au salaire brut auquel on soustrait les cotisations sociales payées par le salarié.
- les rémunérations différées : participation, intéressement, plan épargne entreprise, stock-options, avantages retraite, complémentaire santé…
- les rémunérations en nature : véhicule et/ou logement de fonction, frais de déplacement, avantages financiers (remises sur les produits de la société, prêts à taux préférentiels…).
Le cumul des ces rémunérations forment le salaire global brut. Cependant, ce n’est pas le salaire véritablement perçu par le salarié ; ce dernier reçoit ce que l’on appelle un salaire net égal au salaire brut auquel on soustrait les cotisations sociales payées par le salarié.
Les revenus d'activité comprennent
également les rémunérations des
activités économiques non
salariées parmi lesquelles on compte les revenus
de l'entrepreneur individuel, les honoraires
perçus par les professions libérales
(avocats, expert-comptable…).
• Les revenus de la propriété ou revenus du capital
Les revenus de la propriété sont liés à la possession d'un patrimoine qui peut comprendre des biens immobiliers, fonciers ou mobiliers. Chacun de ces actifs permet à son détenteur de percevoir :
- pour les biens
immobiliers (appartement, maison,
pas-de-porte…) ou fonciers (terrain), un revenu
qui prendra la forme d'un loyer ;
- pour les titres financiers (actions, obligations…), un revenu mobilier (dividendes pour les actions, intérêts pour les obligations et des placements dans les banques ou les caisses d'épargne).
- pour les titres financiers (actions, obligations…), un revenu mobilier (dividendes pour les actions, intérêts pour les obligations et des placements dans les banques ou les caisses d'épargne).
Remarque : un agent économique peut cumuler ces deux types de revenus ; il peut ainsi percevoir sa rémunération en tant que salarié, un loyer parce qu'il loue un appartement, des dividendes et des intérêts sur des placements en valeurs mobilières (actions et obligations). De même, l'entrepreneur individuel ne reçoit pas de rémunération puisqu'il n'est pas salarié ; toutefois, les revenus qu'il perçoit sont à la fois issus de son travail mais aussi des investissements qu'il a réalisés pour exploiter son activité. Ces revenus sont qualifiés de revenus mixtes parce qu'ils représentent un mélange de revenus du travail et du capital.
b. Les revenus issus de la redistribution
En plus des revenus du travail et de la
propriété, les ménages
perçoivent une autre catégorie de
revenus : les revenus issus de la
redistribution. Ces revenus portent le nom de
revenus de transfert ou
encore de revenus secondaires (prestations
chômage, allocations familiales, RMI,
assurance-maladie, pension de retraite...).
L'État cherche ici à corriger la répartition des revenus. Son rôle de redistributeur consiste à prélever une partie des revenus primaires (revenus perçus en contrepartie d’une contribution à la production ; on parle aussi de revenus de facteurs) pour les redistribuer sous forme de revenus de transferts aux agents qui en ont besoin. Cette redistribution permet de diminuer les inégalités et d’accroître la consommation totale.
Ces revenus sont versés sans contrepartie, mais parfois sous conditions de ressources, pour faire face à certains événements (chômage, naissance, retraite, maladie…) appelés risques sociaux.
On appelle risque social tout événement susceptible d’affecter la vie d’un individu ou de modifier son revenu (diminution de ses recettes ou accroissement des dépenses).
Ces risques peuvent être professionnels ou personnels :
Remarque : la fonction de redistribution de l'État se complète par des transferts en nature, c'est-à-dire les services non marchands fournis par les administrations publiques comme par exemple l'éducation nationale, la police…
L'État cherche ici à corriger la répartition des revenus. Son rôle de redistributeur consiste à prélever une partie des revenus primaires (revenus perçus en contrepartie d’une contribution à la production ; on parle aussi de revenus de facteurs) pour les redistribuer sous forme de revenus de transferts aux agents qui en ont besoin. Cette redistribution permet de diminuer les inégalités et d’accroître la consommation totale.
Ces revenus sont versés sans contrepartie, mais parfois sous conditions de ressources, pour faire face à certains événements (chômage, naissance, retraite, maladie…) appelés risques sociaux.
On appelle risque social tout événement susceptible d’affecter la vie d’un individu ou de modifier son revenu (diminution de ses recettes ou accroissement des dépenses).
Ces risques peuvent être professionnels ou personnels :
• risques
personnels : maternité, maladie,
invalidité, vieillesse, veuvage
• risques professionnels : maladies professionnelles, accidents du travail, chômage…
• risques professionnels : maladies professionnelles, accidents du travail, chômage…
Remarque : la fonction de redistribution de l'État se complète par des transferts en nature, c'est-à-dire les services non marchands fournis par les administrations publiques comme par exemple l'éducation nationale, la police…
c. La notion de revenu disponible
• Qu'est-ce que le revenu
disponible ?
Le revenu disponible se définit comme la part du revenu qui reste à la disposition des ménages, une fois perçues les prestations sociales et après paiement des impôts directs et des cotisations sociales.
Revenu disponible :
⇒ Revenus primaires + revenus de transfert – prélèvements (impôts et cotisations)
Le revenu disponible est ce qui permet aux ménages de consommer et d'épargner.
• Quels sont les prélèvements obligatoires effectués sur le revenu disponible ?
Les prélèvements obligatoires regroupent les impôts et taxes assis sur la richesse créée par les agents économiques. Ces prélèvements peuvent être effectués à trois niveaux : au niveau des revenus, du patrimoine et des dépenses.
Parmi les prélèvements effectués, l’État collecte des impôts directs qui représentent approximativement 40% des prélèvements obligatoires et des impôts indirects. On distingue ainsi :
Le financement des organismes sociaux (Unedic pour le chômage et Urssaf pour la Sécurité sociale), se fait essentiellement grâce aux cotisations patronales et salariales prélevées sur le salaire brut de l’employé, par l’employeur. Les autres sources de financement proviennent des recettes fiscales de l’État notamment la CSG (contribution sociale généralisée) et le RDS (remboursement de la dette sociale). Les prélèvements sociaux sont regroupés en quatre grandes catégories : les cotisations d'assurance-chômage, les cotisations maladie, les cotisations vieillesse, les cotisations familiales.
Le revenu disponible se définit comme la part du revenu qui reste à la disposition des ménages, une fois perçues les prestations sociales et après paiement des impôts directs et des cotisations sociales.
Revenu disponible :
⇒ Revenus primaires + revenus de transfert – prélèvements (impôts et cotisations)
Le revenu disponible est ce qui permet aux ménages de consommer et d'épargner.
• Quels sont les prélèvements obligatoires effectués sur le revenu disponible ?
Les prélèvements obligatoires regroupent les impôts et taxes assis sur la richesse créée par les agents économiques. Ces prélèvements peuvent être effectués à trois niveaux : au niveau des revenus, du patrimoine et des dépenses.
Parmi les prélèvements effectués, l’État collecte des impôts directs qui représentent approximativement 40% des prélèvements obligatoires et des impôts indirects. On distingue ainsi :
- la fiscalité
directe : elle regroupe essentiellement
l’impôt sur le revenu des personnes
physiques (salaires, revenus des entreprises
individuelles) et l’impôt sur les
sociétés (33,33% des
bénéfices nets). S’ajoute
l’imposition sur le patrimoine (droits de
succession, impôt de solidarité sur la
fortune…). Il existe aussi des impôts
directement prélevés par les
collectivités territoriales pour financer leurs
activités, comme la taxe d’habitation ou
encore la taxe foncière ;
- la fiscalité indirecte : la taxe sur la valeur ajoutée représente l’impôt indirect le plus important. Il existe d’autres contributions indirectes comme les impôts spécifiques sur les alcools, les tabacs, les produits pétroliers.
• Quels sont les
prélèvements sociaux effectués sur
le revenu disponible ?- la fiscalité indirecte : la taxe sur la valeur ajoutée représente l’impôt indirect le plus important. Il existe d’autres contributions indirectes comme les impôts spécifiques sur les alcools, les tabacs, les produits pétroliers.
Le financement des organismes sociaux (Unedic pour le chômage et Urssaf pour la Sécurité sociale), se fait essentiellement grâce aux cotisations patronales et salariales prélevées sur le salaire brut de l’employé, par l’employeur. Les autres sources de financement proviennent des recettes fiscales de l’État notamment la CSG (contribution sociale généralisée) et le RDS (remboursement de la dette sociale). Les prélèvements sociaux sont regroupés en quatre grandes catégories : les cotisations d'assurance-chômage, les cotisations maladie, les cotisations vieillesse, les cotisations familiales.
L'essentiel
Les revenus distribués aux agents économiques
ont pour origine le partage de la
valeur ajoutée créée
à l'occasion d'une activité de production.
Plusieurs agents économiques peuvent
bénéficier de cette répartition :
les salariés, les institutions
financières, les administrations publiques,
les organismes sociaux, les propriétaires
de l'entreprise et l'entreprise
elle-même.
À l'occasion du partage de cette valeur ajoutée, plusieurs types de revenus peuvent être distribués : les revenus primaires parmi lesquels on distingue les revenus des activités salariées et non salariées ; les revenus de la propriété (loyer, dividendes, intérêts…) ; les revenus de transfert issus de la fonction de redistribution de l'État.
Pour calculer le revenu disponible des ménages, il est nécessaire de prendre en compte les revenus primaires auxquels on ajoutera les revenus de transfert ; pour obtenir le revenu disponible pour la consommation et l’épargne, il suffit de soustraire les prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales).
À l'occasion du partage de cette valeur ajoutée, plusieurs types de revenus peuvent être distribués : les revenus primaires parmi lesquels on distingue les revenus des activités salariées et non salariées ; les revenus de la propriété (loyer, dividendes, intérêts…) ; les revenus de transfert issus de la fonction de redistribution de l'État.
Pour calculer le revenu disponible des ménages, il est nécessaire de prendre en compte les revenus primaires auxquels on ajoutera les revenus de transfert ; pour obtenir le revenu disponible pour la consommation et l’épargne, il suffit de soustraire les prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales).
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