Les pathologies induites par des parasites unicellulaires, exemple du paludisme
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- Comprendre le fonctionnement d’une maladie vectorielle comme le paludisme.
- Comprendre comment lutter contre le paludisme.
- Le paludisme est causé par Plasmodium falciparum, qui est un parasite unicellulaire.
- Plasmodium falciparum utilise deux hôtes : l’anophèle femelle et l’Homme.
- L’Homme et le moustique sont les vecteurs de cette pathologie.
- Le paludisme est une maladie endémique qui touche de manière permanente une région bien précise du globe.
- Afin de lutter contre cette pathologie, des mesures de protection individuelle sont mises en place.
- Les micro-organismes bactériens
Il existe un très grand nombre de maladies à transmission vectorielle. Ces maladies infectieuses ont besoin d’un vecteur qui est le plus souvent hématophage, c’est-à-dire qu’il se nourrit de sang, pour se transmettre.
Le paludisme (ou malaria) est une maladie localisée en zone intertropicale et induite par un parasite. Elle touche la totalité de la population, mais principalement les personnes fragiles, comme les enfants et les femmes enceintes. Le paludisme peut entraîner la mort. En 2016, il y a eu 445 000 décès pour 216 millions de malades du paludisme recensés dans le monde.
Le paludisme est une maladie vectorielle, c’est-à-dire qu’un vecteur, un être vivant, est indispensable à sa transmission. Le micro-organisme qui transmet le paludisme est un eucaryote unicellulaire, Plasmodium falciparum, visible dans les globules rouges des individus infectés au microscope optique (en violet sur la photographie).
Les symptômes de la maladie sont multiples et débutent par une fièvre. Elle peut apparaître jusqu’à un mois après l'infection.
Durant cette fièvre, le patient sera atteint de tremblements et d’une transpiration intense. Ces symptômes sont la conséquence de l'éclatement des globules rouges par Plasmodium falciparum. Cet éclatement entraîne une forte diminution des globules rouges dans le corps de l’individu malade, ce qui produit une anémie pouvant être mortelle si elle n'est pas traitée rapidement.
Le cycle de reproduction et de développement de Plasmodium falciparum est spécifique. Pour se reproduire, cet eucaryote unicellulaire a besoin d'un vecteur, l'anophèle femelle, et d’un hôte, l'Homme, par exemple.
Pour transmettre la maladie, l'anophèle femelle doit être infectée par Plasmodium falciparum. Ce dernier s’infiltre au niveau de l'estomac de l'anophèle, puis est transféré dans ses glandes salivaires. Grâce à ses pièces buccales, le vecteur, l’anophèle femelle, va piquer l’hôte, l’Homme, et transmettre le parasite à l'individu par sa circulation sanguine.
De cette manière, Plasmodium falciparum va pouvoir infecter les cellules du foie et s’y multiplier pendant une dizaine de jours. Il va ensuite infecter les globules rouges de l’individu. Si ce dernier est piqué à nouveau par une autre anophèle femelle, elle pourra être à son tour infectée et transmettre la maladie à d'autres individus.
Le paludisme menace près de la moitié de la population mondiale et entraîne de nombreux décès (435 000 décès en 2017). Les foyers du paludisme sont localisés dans la zone intertropicale et concernent majoritairement les pays d'Afrique australe, d'Amérique du Sud, et d’Asie.
Divers moyens de lutter contre le développement du paludisme et ses répercussions existent. L'usage de répulsif à moustiques sur la peau ou les habits et le recours à des moustiquaires ou encore la prise préventive de médicaments permettent de limiter la propagation de la maladie. Une fois la maladie présente, la prise d’un traitement curatif peut aussi bloquer son développement. Aujourd'hui, de nombreux pays tentent d'éradiquer le paludisme en détruisant l'habitat de l'anophèle femelle que sont les zones humides et les eaux stagnantes. Les progrès de la médecine permettent aujourd'hui d'entrevoir la possibilité d’une vaccination afin d'éradiquer cette pathologie qui cause un nombre important de décès chez les nourrissons et les enfants.
Avec le réchauffement climatique, les zones tropicales où l’anophèle femelle peut survivre s’étendent. De ce fait, la présence du paludisme progresse d’année en année. Dans la zone méditerranéenne, qui était autrefois épargnée par les maladies transmises par certains moustiques, on retrouve aujourd’hui des pathologies endémiques des pays chauds.
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