Les menaces potentielles
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Objectifs:
Nous rappelons que l'ECJS ne constitue pas une discipline
à part entière, mais davantage une
démarche de réflexion que tu dois mobiliser
dans le cadre de tes cours. Les fiches proposées ici,
sur le site, ont pour objectif de te fournir les
connaissances nécessaires à cette
réflexion et te permettre de mettre en œuvre ces
connaissances pour maîtriser les débats et les
travaux demandés dans ce cours.
La période de la Guerre froide, marquée
par la dissuasion nucléaire, offrait une certaine
certitude sur l’origine des menaces potentielles.
Au contraire, la période de l’après-Guerre
froide est quant à elle marquée par une plus
grande imprévisibilité et instabilité qui
conduisent à multiplier les sources possibles des
menaces potentielles. Les violences contenues dans
l’affrontement des deux blocs se donnent alors libre
cours dans un espace mondial ouvert.
Les forces armées, protégées par le parapluie nucléaire et entraînées à des engagements virtuels, se trouvent alors confrontées à des conflits asymétriques bien réels dont les origines reposent sur des crises multiformes et des théâtres opérationnels inconnus marqués par une extrême complexité. Les premiers conflits de ce type ont lieu au Moyen-Orient avec la première guerre du Golfe (1990-1991), en Europe avec l’implosion de la Yougoslavie (1991-2001), ou en Somalie (1993).
Toutefois, les menaces potentielles actuelles sont par ailleurs surtout marquées par la montée en puissance des acteurs non-étatiques (terrorisme, organisations criminelles) qui obligent à repenser en profondeur les stratégies de sécurité nationale pour en faire une défense globale.
Les forces armées, protégées par le parapluie nucléaire et entraînées à des engagements virtuels, se trouvent alors confrontées à des conflits asymétriques bien réels dont les origines reposent sur des crises multiformes et des théâtres opérationnels inconnus marqués par une extrême complexité. Les premiers conflits de ce type ont lieu au Moyen-Orient avec la première guerre du Golfe (1990-1991), en Europe avec l’implosion de la Yougoslavie (1991-2001), ou en Somalie (1993).
Toutefois, les menaces potentielles actuelles sont par ailleurs surtout marquées par la montée en puissance des acteurs non-étatiques (terrorisme, organisations criminelles) qui obligent à repenser en profondeur les stratégies de sécurité nationale pour en faire une défense globale.
1. La stratégie de sécurité
nationale
La stratégie de sécurité nationale a
pour objet de parer aux menaces et aux risques susceptibles
de porter atteinte à la vie de la nation.
a. La nature des menaces et des risques potentielles
dans un contexte mondialisé
Face au recul des conflits traditionnels, il
n’en demeure pas moins que de nouvelles menaces ont surgi depuis
la fin de la Guerre froide.
Les menaces potentielles peuvent toujours provenir d’un certain nombre d’États, souvent qualifiés d' « États voyous », mais aussi et surtout de groupes non étatiques transnationaux. C’est en particulier le cas des organisations terroristes et des organisations criminelles :
• Ces organisations n’obéissent pas à la politique claire d’un gouvernement qui lutterait de manière constante contre des soldats réguliers. Ces menaces sont donc par nature asymétriques, parce qu’elles confrontent des institutions, les États, avec des organisations qui ne respectent en aucune façon le dialogue et les règles internationales établies entre les États.
Ces organisations ne sont pas pour autant dénuées de toute relation avec certains États qui peuvent les financer, leur apporter un soutien logistique et les utiliser comme des outils de leur politique étrangère. Cela a été par exemple le cas de l’ancien gouvernement de la Libye qui utilisait les organisations terroristes comme un véritable instrument de pression politique et diplomatique.
• Elles menacent la sécurité nationale grâce à une situation d’asymétries d’informations et des capacités opérationnelles mondialisées. Les réseaux terroristes utilisent en effet des modes opératoires discrets qui peuvent déstabiliser durablement une société et faire de nombreuses victimes en ayant recours à la violence contre les populations civiles sous la forme d’attentats.
Sur ce point, les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis constituent l’exemple paroxystique de l’importance de cette menace. Sans aucun doute, la menace terroriste s’est radicalisée assez fortement au cours de la dernière décennie, et constitue actuellement une menace très importante pour la sécurité nationale.
La mondialisation facilite par ailleurs les échanges, mais aussi la circulation des armes prohibées (matériels nucléaires ou armes chimiques par exemple), dont ces organisations peuvent faire usage. Le financement de ces organisations repose le plus souvent sur des activités illégales, comme le trafic de drogue ; c'est par exemple le cas de la culture du pavot en Afghanistan, ou celle de la coca en Colombie. Les organisations terroristes sont souvent étroitement liées avec les organisations criminelles.
Les risques découlent quant à eux de la montée en puissance des interdépendances mondiales ainsi que de la multiplication des risques systémiques dans de nombreux domaines.
C’est le cas par exemple des atteintes au climat et à l’environnement qui exercent des menaces potentielles considérables sur certains territoires. C’est aussi le cas des situations de crises financières et économiques qui peuvent déstabiliser durablement l’économie de la plupart des pays du monde. Une menace potentielle importante réside dans les tensions accrues pour le contrôle des sources d’approvisionnement énergétique, de ressources naturelles (eau), et des matières premières (terres rares).
Les menaces potentielles peuvent toujours provenir d’un certain nombre d’États, souvent qualifiés d' « États voyous », mais aussi et surtout de groupes non étatiques transnationaux. C’est en particulier le cas des organisations terroristes et des organisations criminelles :
• Ces organisations n’obéissent pas à la politique claire d’un gouvernement qui lutterait de manière constante contre des soldats réguliers. Ces menaces sont donc par nature asymétriques, parce qu’elles confrontent des institutions, les États, avec des organisations qui ne respectent en aucune façon le dialogue et les règles internationales établies entre les États.
Ces organisations ne sont pas pour autant dénuées de toute relation avec certains États qui peuvent les financer, leur apporter un soutien logistique et les utiliser comme des outils de leur politique étrangère. Cela a été par exemple le cas de l’ancien gouvernement de la Libye qui utilisait les organisations terroristes comme un véritable instrument de pression politique et diplomatique.
• Elles menacent la sécurité nationale grâce à une situation d’asymétries d’informations et des capacités opérationnelles mondialisées. Les réseaux terroristes utilisent en effet des modes opératoires discrets qui peuvent déstabiliser durablement une société et faire de nombreuses victimes en ayant recours à la violence contre les populations civiles sous la forme d’attentats.
Sur ce point, les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis constituent l’exemple paroxystique de l’importance de cette menace. Sans aucun doute, la menace terroriste s’est radicalisée assez fortement au cours de la dernière décennie, et constitue actuellement une menace très importante pour la sécurité nationale.
Doc.1. Une cloche offerte par Londres
à la ville de New York, en mémoire du 11 septembre 2001 |
La mondialisation facilite par ailleurs les échanges, mais aussi la circulation des armes prohibées (matériels nucléaires ou armes chimiques par exemple), dont ces organisations peuvent faire usage. Le financement de ces organisations repose le plus souvent sur des activités illégales, comme le trafic de drogue ; c'est par exemple le cas de la culture du pavot en Afghanistan, ou celle de la coca en Colombie. Les organisations terroristes sont souvent étroitement liées avec les organisations criminelles.
Les risques découlent quant à eux de la montée en puissance des interdépendances mondiales ainsi que de la multiplication des risques systémiques dans de nombreux domaines.
C’est le cas par exemple des atteintes au climat et à l’environnement qui exercent des menaces potentielles considérables sur certains territoires. C’est aussi le cas des situations de crises financières et économiques qui peuvent déstabiliser durablement l’économie de la plupart des pays du monde. Une menace potentielle importante réside dans les tensions accrues pour le contrôle des sources d’approvisionnement énergétique, de ressources naturelles (eau), et des matières premières (terres rares).
b. Une redéfinition des missions de la
sécurité nationale pour gérer les
menaces
Face à ces menaces potentielles, les
stratégies
traditionnelles de défense liées
aux conflits entre États n’ont plus la
même pertinence et doivent par conséquent
être repensées. Les menaces
terroristes nécessitent des capacités d’analyses
d’informations et d’anticipations fortes, afin
d’éviter que ne soient
perpétrées des violences contre les
populations civiles. L’importance du
renseignement permettant l’anticipation de ces
menaces est ici considérable. La première
mission de la sécurité nationale est donc
d’offrir aux décideurs publics les moyens
pour anticiper ces menaces potentielles en leur
donnant toutes les informations nécessaires
à la prise de décisions.
L’anticipation des menaces et des risques permet de
réduire les coûts pour les
intérêts nationaux.
Le dernier livre blanc de la défense de 2008 considère que « l’hypothèse la plus grave actuellement identifiée est celle d’une attaque terroriste majeure sur le territoire européen, utilisant des moyens non conventionnels, de type nucléaire, chimique ou biologique, couplée à une situation de guerre dans l’une des zones d’intérêt stratégique pour l’Europe ».
La sécurité nationale doit donc s’adapter à cette nouvelle donne, et œuvrer à anticiper ces menaces potentielles. Il ne s’agit plus de construire des stratégies militaires basées sur l’éventuel envahissement par des forces armées extérieures lourdement équipées en matériel, comme cela était le cas des forces du Pacte de Varsovie, mais bien au contraire d’être capable d’anticiper les attaques de petits groupes organisés à l’échelle internationale, capable d’une grande mobilité et d’une grande discrétion.
Le dernier livre blanc de la défense de 2008 considère que « l’hypothèse la plus grave actuellement identifiée est celle d’une attaque terroriste majeure sur le territoire européen, utilisant des moyens non conventionnels, de type nucléaire, chimique ou biologique, couplée à une situation de guerre dans l’une des zones d’intérêt stratégique pour l’Europe ».
La sécurité nationale doit donc s’adapter à cette nouvelle donne, et œuvrer à anticiper ces menaces potentielles. Il ne s’agit plus de construire des stratégies militaires basées sur l’éventuel envahissement par des forces armées extérieures lourdement équipées en matériel, comme cela était le cas des forces du Pacte de Varsovie, mais bien au contraire d’être capable d’anticiper les attaques de petits groupes organisés à l’échelle internationale, capable d’une grande mobilité et d’une grande discrétion.
2. La nécessité d'une défense
globale
La nouvelle donne stratégique est marquée par
l’instabilité et la complexité des
menaces potentielles, et nécessite une
défense globale.
a. Adaptation
Face aux menaces de moyenne et basse intensité, la
sécurité nationale doit
s’adapter.
Selon la théorie militaire, les conflits armés peuvent être classés selon leur niveau d’intensité. Le conflit nucléaire constitue le degré maximum de l’intensité. Les guerres régionales menées avec des armes modernes et conventionnelles font partie du degré moyen, tandis que les conflits dits de basse intensité correspondent aux « guerres civiles, endémiques ou exacerbées, conduites par des combattants irréguliers ». Une des caractéristiques majeures de la dernière décennie est le recul des conflits de moyenne intensité et la recrudescence de ceux de basse intensité.
L’affaiblissement des frontières issues de la décolonisation, en Afrique par exemple, ou de celles de la Guerre froide (cas symptomatique des ex-républiques soviétiques) a conduit à multiplier les conflits de basse intensité mais qui peuvent avoir des répercussions majeures sur les autres États. C’est le cas par exemple de l’effondrement de l’État somalien, qui a ouvert la porte aux actes de piraterie maritime dans le Golfe d’Aden et au large des côtes somaliennes. La création de véritables zones de non-droit facilitent les activités terroristes, comme c’est le cas par exemple dans l’Afrique subsaharienne où les enlèvements sont aujourd’hui particulièrement fréquents.
Afin de répondre aux besoins de stabilité, les forces armées doivent disposer de capacités d’interventions rapides et particulièrement mobiles. Lutter contre la piraterie maritime et aider au rétablissement de l’État de droit sur certains territoires supposent à la fois des moyens de transport importants, des forces armées immédiatement opérationnelles et formées à ce type de conflits, mais aussi des outils qui permettent de restaurer durablement la paix civile sur un territoire.
Les forces armées sont de plus en plus amenées à des actions de forces de l’ordre et de préservation de la sécurité civile, voir même de protéger les populations civiles contre les menaces armées. Une guerre traditionnelle a l’habitude de confronter des soldats contre d’autres soldats, la guerre civile et le maintien de l’ordre complexifie les missions des forces armées, et rend leurs missions beaucoup plus périlleuses.
Selon la théorie militaire, les conflits armés peuvent être classés selon leur niveau d’intensité. Le conflit nucléaire constitue le degré maximum de l’intensité. Les guerres régionales menées avec des armes modernes et conventionnelles font partie du degré moyen, tandis que les conflits dits de basse intensité correspondent aux « guerres civiles, endémiques ou exacerbées, conduites par des combattants irréguliers ». Une des caractéristiques majeures de la dernière décennie est le recul des conflits de moyenne intensité et la recrudescence de ceux de basse intensité.
L’affaiblissement des frontières issues de la décolonisation, en Afrique par exemple, ou de celles de la Guerre froide (cas symptomatique des ex-républiques soviétiques) a conduit à multiplier les conflits de basse intensité mais qui peuvent avoir des répercussions majeures sur les autres États. C’est le cas par exemple de l’effondrement de l’État somalien, qui a ouvert la porte aux actes de piraterie maritime dans le Golfe d’Aden et au large des côtes somaliennes. La création de véritables zones de non-droit facilitent les activités terroristes, comme c’est le cas par exemple dans l’Afrique subsaharienne où les enlèvements sont aujourd’hui particulièrement fréquents.
Afin de répondre aux besoins de stabilité, les forces armées doivent disposer de capacités d’interventions rapides et particulièrement mobiles. Lutter contre la piraterie maritime et aider au rétablissement de l’État de droit sur certains territoires supposent à la fois des moyens de transport importants, des forces armées immédiatement opérationnelles et formées à ce type de conflits, mais aussi des outils qui permettent de restaurer durablement la paix civile sur un territoire.
Les forces armées sont de plus en plus amenées à des actions de forces de l’ordre et de préservation de la sécurité civile, voir même de protéger les populations civiles contre les menaces armées. Une guerre traditionnelle a l’habitude de confronter des soldats contre d’autres soldats, la guerre civile et le maintien de l’ordre complexifie les missions des forces armées, et rend leurs missions beaucoup plus périlleuses.
b. Mobilisation et coopération
La défense globale mobilise l’ensemble
des moyens de la sécurité nationale, et
nécessite des processus de coopérations
entre États.
Face à la multiplicité des menaces possibles, seule une approche globale semble capable d’offrir les moyens nécessaires à leur contrôle et leur gestion. Les forces armées ne suffisent pas à elles seules, il est nécessaire que les moyens de défense civile soient aussi mobilisés afin de répondre aux situations de crises. Les attentats contre la population civile, les risques liés à l’environnement, aux catastrophes nucléaires ou catastrophes naturelles, nécessitent que l’ensemble des moyens dont dispose la nation soient mobilisés. Garantir l’intégrité du territoire et assurer la protection des populations, défendre les valeurs républicaines ou le libre exercice de la souveraineté nationale, l’intégrité des approches aériennes et maritimes, ne nécessitent pas la même approche que les opérations de maintien de la paix dans le cadre des Nations-Unis. La défense globale mobilise en effet des échelles d’intervention extrêmement différentes, et une multitude d’acteurs en charge de différentes responsabilités.
Les autorités de l’État doivent ainsi organiser les relations entre les différents acteurs afin de rendre effective l’approche en terme de défense globale. Cela signifie concrètement la mise en œuvre de procédures de gestion de crise sur le territoire national qui réunissent à la fois les forces civiles et les forces militaires afin d’œuvrer à la protection des populations et à la préservation des intérêts vitaux. Les espaces stratégiques de transport, les lieux de production énergétique, ou bien encore les centres urbains font l’objet d’une attention soutenue de la part des pouvoirs publics afin d’anticiper les crises éventuelles.
La défense globale mobilise, en outre, des processus de coopérations avec d'autres États. C'est le cas dans les opérations de maintien de la paix dans le cadre des Nations-Unis, ou bien encore dans le cadre d'accords de défense mutuelle, comme dans le cadre de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord), ou bien encore au niveau de l'Union européenne dans les dispositifs de la politique européenne de sécurité et de défense. La complexité des opérations obligent les États à coopérer afin de garantir la réussite des opérations extérieures, comme c'est le cas en Afghanistan par exemple.
Face à la multiplicité des menaces possibles, seule une approche globale semble capable d’offrir les moyens nécessaires à leur contrôle et leur gestion. Les forces armées ne suffisent pas à elles seules, il est nécessaire que les moyens de défense civile soient aussi mobilisés afin de répondre aux situations de crises. Les attentats contre la population civile, les risques liés à l’environnement, aux catastrophes nucléaires ou catastrophes naturelles, nécessitent que l’ensemble des moyens dont dispose la nation soient mobilisés. Garantir l’intégrité du territoire et assurer la protection des populations, défendre les valeurs républicaines ou le libre exercice de la souveraineté nationale, l’intégrité des approches aériennes et maritimes, ne nécessitent pas la même approche que les opérations de maintien de la paix dans le cadre des Nations-Unis. La défense globale mobilise en effet des échelles d’intervention extrêmement différentes, et une multitude d’acteurs en charge de différentes responsabilités.
Les autorités de l’État doivent ainsi organiser les relations entre les différents acteurs afin de rendre effective l’approche en terme de défense globale. Cela signifie concrètement la mise en œuvre de procédures de gestion de crise sur le territoire national qui réunissent à la fois les forces civiles et les forces militaires afin d’œuvrer à la protection des populations et à la préservation des intérêts vitaux. Les espaces stratégiques de transport, les lieux de production énergétique, ou bien encore les centres urbains font l’objet d’une attention soutenue de la part des pouvoirs publics afin d’anticiper les crises éventuelles.
La défense globale mobilise, en outre, des processus de coopérations avec d'autres États. C'est le cas dans les opérations de maintien de la paix dans le cadre des Nations-Unis, ou bien encore dans le cadre d'accords de défense mutuelle, comme dans le cadre de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord), ou bien encore au niveau de l'Union européenne dans les dispositifs de la politique européenne de sécurité et de défense. La complexité des opérations obligent les États à coopérer afin de garantir la réussite des opérations extérieures, comme c'est le cas en Afghanistan par exemple.
L'essentiel
Les menaces potentielles prises en compte par la
défense nationale ont vu leurs origines et leurs
formes évoluer très rapidement et radicalement
depuis la fin de la Guerre froide. Le développement
des menaces provenant des organisations
non-étatiques (terroristes et criminelles),
liées à l'affaiblissement de certains
États et à la recrudescence des conflits de
basse intensité, est sans aucun doute une
donnée majeure pour la défense aujourd'hui.
La mondialisation a accentué la libre circulation des personnes, des biens, et des capitaux, favorisant ainsi le développement de ce type d'organisation. Elles utilisent les attentats pour imposer leurs objectifs et leurs intérêts, et sont parfois soutenues par certains États. La mondialisation accroît par ailleurs les risques systémiques multiples en raison des interdépendances croissantes et cela dans de nombreux domaines.
La transformation des menaces potentielles a nécessité une redéfinition des missions de la défense nationale, afin de renforcer les capacités d'analyses et d'informations nécessaires à l'anticipation de ces menaces.
La fragilité de certains États ou zones internationales qui peuvent devenir des zones de non-droit n'est pas étrangère à l'existence des ces organisations terroristes et criminelles. La défense nationale doit devenir globale et disposer des moyens nécessaires pour la prise en charge de ces nouvelles menaces. Cette défense globale conduit à une mobilisation de l'ensemble des ressources humaines disponibles pour gérer les situations de crise sur le territoire national, tant les forces civiles que militaires. À l'échelle internationale, la défense globale s'appuie sur un réseau de coopérations avec d'autres États dans le cadre des organisations internationales idoines, ou des accords militaires de défense mutuelle.
La mondialisation a accentué la libre circulation des personnes, des biens, et des capitaux, favorisant ainsi le développement de ce type d'organisation. Elles utilisent les attentats pour imposer leurs objectifs et leurs intérêts, et sont parfois soutenues par certains États. La mondialisation accroît par ailleurs les risques systémiques multiples en raison des interdépendances croissantes et cela dans de nombreux domaines.
La transformation des menaces potentielles a nécessité une redéfinition des missions de la défense nationale, afin de renforcer les capacités d'analyses et d'informations nécessaires à l'anticipation de ces menaces.
La fragilité de certains États ou zones internationales qui peuvent devenir des zones de non-droit n'est pas étrangère à l'existence des ces organisations terroristes et criminelles. La défense nationale doit devenir globale et disposer des moyens nécessaires pour la prise en charge de ces nouvelles menaces. Cette défense globale conduit à une mobilisation de l'ensemble des ressources humaines disponibles pour gérer les situations de crise sur le territoire national, tant les forces civiles que militaires. À l'échelle internationale, la défense globale s'appuie sur un réseau de coopérations avec d'autres États dans le cadre des organisations internationales idoines, ou des accords militaires de défense mutuelle.
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