Les facteurs de production
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- Comprendre le rôle et les caractéristiques des facteurs de production suivants : le travail et le capital.
- Les facteurs de production rassemblent toutes les ressources économiques nécessaires à la fabrication d'un produit.
- Le travail et le capital sont donc deux notions économiques majeures ; parce qu'ils sont substituables, divisibles et complémentaires, ils supposent des choix. Tel est donc le rôle des entreprises, qui, par des calculs financiers, doivent choisir la combinaison productive qui leur permettra de réaliser le maximum de profit.
Travail et capital, tels sont les facteurs de
production définis par les sciences
économiques ; l'approche néo-classique les
place au cœur du fonctionnement économique.
Cette approche articule d'ailleurs ses analyses autour de
l'entreprise dont le rôle consiste à combiner
des facteurs de production en fonction de leur
productivité marginale. Il s'agit de déterminer
ce qu'une dose supplémentaire de chacun d'eux est
susceptible d'entraîner comme conséquences aussi
bien sur les coûts que sur les produits.
Une entreprise peut ainsi choisir d'utiliser des machines
très perfectionnées avec quelques
salariés ou, au contraire, embaucher de nombreux
salariés avec des machines moins modernes.
L'activité productive des entreprises repose sur deux éléments :
- les consommations intermédiaires qui correspondent aux biens détruits ou transformés au cours du processus de production (matières premières, énergie...) ;
- le capital fixe qui rassemble les moyens de production ; il s'agit de biens d'équipement qui seront utilisés de façon durable, donc pendant au moins un an, dans le processus de production (machines, bâtiments, véhicules...).
Le capital technique permet de réaliser un détour de production.
Le plus connu est celui du puits : un individu ayant l'habitude d'aller chercher de l'eau au puits peut choisir de construire une canalisation et une pompe. Il ne fera ce choix que si la quantité de travail consacrée à cette installation ne dépasse pas celle qu'il consacrait jusque là à se rendre au puits.
C'est un économiste de la fin du XIXe siècle, Eugen Von Böhm-Bawerk (1851-1914) qui a construit cette notion de « détour de production » dans laquelle le caractère plus ou moins capitalistique d'une technique est repéré par la longueur de son détour de production.
Il est très difficile de résumer le travail comme un simple « facteur » unique et abstrait. D'abord parce que les tâches réalisées par les individus sont très diverses, tout comme les compétences de chacun et ensuite, parce que l'organisation du travail est un élément déterminant.
Elaborée par l'économiste
américain Gary Becker (Prix Nobel
d'Économie en 1992), la notion de capital humain
naît aux États-Unis dans les
années 1960.
Cette notion désigne d'abord les
capacités intellectuelles et professionnelles
d'un individu, et a été
élargie depuis pour désigner le
stock des capacités humaines
économiquement productives.
Les entreprises peuvent améliorer le capital
humain en augmentant les dépenses de formation,
les efforts en matière d'hygiène, de
santé ; la théorie de la
croissance endogène considère
d'ailleurs que ces efforts peuvent également se
réaliser à l'échelle de la nation
qui, en améliorant ses infrastructures
d'éducation, de santé va améliorer
sensiblement la
« qualité » de sa main
d'œuvre.
La notion de capital humain offre donc une
vision qualitative de la main d'œuvre,
elle repose sur des éléments comme le
niveau de diplôme, la formation professionnelle,
l'âge, le sexe...
La répartition de l'activité productive entre les salariés de l'entreprise est un élément majeur puisqu'elle influe directement sur le niveau de la productivité. Les premières tentatives d'organisation rationnelle du travail remontent à Adam Smith, économiste anglais (1723-1790) qui démontre, à travers l'exemple de la fabrication des épingles, l'importance de la division du travail et de sa spécialisation qui en découle.
Il faudra tout de même attendre la toute fin du XIXe siècle pour voir énoncés par Frederic W. Taylor (1856-1915) les principes d'une méthode d'organisation scientifique du travail (OST). Ces principes se résument en deux grands principes :
- la division horizontale du travail qui consiste à parcelliser les tâches de façon à ce que chaque ouvrier se voit confier quelques tâches élémentaires et bien délimitées ;
- la division verticale du travail entre des individus chargés de la conception (le bureau des méthodes) et les travailleurs chargés simplement du travail d'exécution.
Cette organisation sera complétée au
cours du XXe siècle par le
fordisme qui y ajoutera le
travail
à la chaîne et la
notion de production et de consommation de
masse.
Elle sera aussi remise en cause
notamment par les sociologues de l'école
des relations humaines dirigée par
l'Américain Elton Mayo qui
dénonceront la parcellisation des
tâches et la non prise
en compte d'un collectif du travail.
Les remises en cause théoriques sont
doublées, au cours des années 60, de
protestations des salariés eux-mêmes
(absentéisme, turn-over,
grève) ; on voit ainsi émerger,
depuis les
années 90 de nouvelles formes
d'organisation du travail (les NFOT) qui tentent
d'enrichir le processus de travail.
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