Le Sahara, les acteurs, les ressources
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Le Sahara est un immense espace désertique (8,5
millions de km2) vaste d'environ 2 000 km d'Est en
Ouest et de 1 500 km du Nord au Sud. Il se situe au
Nord du continent africain et au Sud du Maghreb. Il
traverse le continent de l'Atlantique jusqu'à la mer
Rouge d'Est en Ouest et de la mer Méditerranée
au Tropique du Cancer du Nord au Sud.
En dehors de son immensité, que sait-on de ce
désert ? À quoi ressemble-t-il ? Qui le peuple
et qui le possède ? Quelles ressources offre-t-il
?
Doc. 1. Localisation désert du Sahara |
1. Qu'est-ce que le Sahara ?
a. Le plus vaste désert chaud du monde
• Les températures
Le Sahara est un désert dont les températures peuvent varier entre 4° (à Tamanrasset) et 13°C (à Dakla) au mois de janvier et dépasser les 50°C par moment et par endroits. Les minimas inférieurs à 0°C ne sont pas rares l'hiver : de nombreuses zones voient des gelées l'hiver, notamment les régions élevées en altitude où le thermomètre peut relever des températures de - 10°C. Les amplitudes de températures entre le jour et la nuit sont importantes (selon les régions entre 15° et 30°C). À l'exception de sa façade Est, qui donne sur l'océan Atlantique, les taux d'humidification de l'air sont extrêmement faibles.
• Le paysage
Le Sahara n'est pas seulement constitué de sable fin et de dunes, il offre au contraire des paysages contrastés qui se caractérisent souvent par des horizons plats (plus de la moitié de ce désert est une immense plaine rocheuse parsemée de pierres), mais on y rencontre également d'immenses hauts plateaux, quelques montagnes (le massif le plus élevé est tchadien : le Tibesti) ainsi que des cuvettes. Contrairement à ce que l'on imagine, les dunes ne recouvrent que moins de 20% du désert.
• Les points d'eau
Le Nil est le seul fleuve capable de traverser le désert. Ailleurs, par endroits, coulent des oueds temporaires qui achèvent leurs course sous terre. La ressource hydrique est la grande absente de cette vaste région. C'est pourquoi végétation et faune y sont restreintes et adaptées à la sècheresse du milieu. On compte un de rares arbres et des épineux de taille réduite avec de minuscules feuilles ou des épines (moins soumises à l'évapotranspiration) et des racines très développées qui vont chercher loin dans le sol l'humidité ce dont elles ont besoin pour survivre.
Un peu partout dans le désert, des points d'eau ont permis à des oasis de se constituer et à une partie des hommes de se sédentariser dans des ksur (villages).
C'est donc une zone où la vie est difficile, avec une faune et une flore rare, mais adaptées au milieu.
Le Sahara est un désert dont les températures peuvent varier entre 4° (à Tamanrasset) et 13°C (à Dakla) au mois de janvier et dépasser les 50°C par moment et par endroits. Les minimas inférieurs à 0°C ne sont pas rares l'hiver : de nombreuses zones voient des gelées l'hiver, notamment les régions élevées en altitude où le thermomètre peut relever des températures de - 10°C. Les amplitudes de températures entre le jour et la nuit sont importantes (selon les régions entre 15° et 30°C). À l'exception de sa façade Est, qui donne sur l'océan Atlantique, les taux d'humidification de l'air sont extrêmement faibles.
• Le paysage
Le Sahara n'est pas seulement constitué de sable fin et de dunes, il offre au contraire des paysages contrastés qui se caractérisent souvent par des horizons plats (plus de la moitié de ce désert est une immense plaine rocheuse parsemée de pierres), mais on y rencontre également d'immenses hauts plateaux, quelques montagnes (le massif le plus élevé est tchadien : le Tibesti) ainsi que des cuvettes. Contrairement à ce que l'on imagine, les dunes ne recouvrent que moins de 20% du désert.
• Les points d'eau
Le Nil est le seul fleuve capable de traverser le désert. Ailleurs, par endroits, coulent des oueds temporaires qui achèvent leurs course sous terre. La ressource hydrique est la grande absente de cette vaste région. C'est pourquoi végétation et faune y sont restreintes et adaptées à la sècheresse du milieu. On compte un de rares arbres et des épineux de taille réduite avec de minuscules feuilles ou des épines (moins soumises à l'évapotranspiration) et des racines très développées qui vont chercher loin dans le sol l'humidité ce dont elles ont besoin pour survivre.
Un peu partout dans le désert, des points d'eau ont permis à des oasis de se constituer et à une partie des hommes de se sédentariser dans des ksur (villages).
C'est donc une zone où la vie est difficile, avec une faune et une flore rare, mais adaptées au milieu.
Doc. 2. Un oasis en plein désert du Sahara |
b. Qui habite cet immense désert ?
Le Sahara s'étend sur dix États : le
Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye,
l'Égypte, le Soudan, le Tchad, le Niger, le Mali,
la Mauritanie et le Sahara occidental. Chacun de ces
pays administre donc la « portion de désert
» qui lui revient de par le découpage des
frontières.
Si les conditions de vie dans ce désert sont difficiles, des hommes le peuplent néanmoins. Les densités globales y sont certes faibles (moins de 20 habitants/km2), mais au total, on comptabilise entre 1,5 et 3 millions d'habitants vivant dans le Sahara (les très fortes densités de la vallée du Nil sont extraites de ces données) dont la moitié sont des nomades et l'autre moitié des hommes et des femmes vivant de façon sédentaire dans les quelques villes qui ponctuent ce territoire ainsi que dans les oasis.
La population nomade ne cesse de décroître. D'une part, du fait que les villes, modernes par rapport au niveau de vie traditionnel, ne cessent d'attirer les plus jeunes et d'autre part à cause de l'action des gouvernements eux-mêmes qui, en légiférant, entraînent les nomades à devoir se sédentariser pour ne pas devenir hors-la-loi. En Tunisie, la scolarisation étant devenue obligatoire en 1951, les familles nomades, bergers du désert, ont dû peu à peu se sédentariser dans des villages aux portes du désert. Et si la tradition malgré tout reste forte, il n'empêche que depuis deux générations, les familles n'appartiennent plus pleinement au désert. Certains hommes y travaillent encore, devenus guides ou chameliers, en amenant les touristes en méharée (= randonnée dans le désert à dos de dromadaire méhari, l'animal noble par excellence), mais leur vie est maintenant ancrée dans les petits bleds (villages) dans lesquels leurs pères ont été amenés à se fixer.
Si les conditions de vie dans ce désert sont difficiles, des hommes le peuplent néanmoins. Les densités globales y sont certes faibles (moins de 20 habitants/km2), mais au total, on comptabilise entre 1,5 et 3 millions d'habitants vivant dans le Sahara (les très fortes densités de la vallée du Nil sont extraites de ces données) dont la moitié sont des nomades et l'autre moitié des hommes et des femmes vivant de façon sédentaire dans les quelques villes qui ponctuent ce territoire ainsi que dans les oasis.
La population nomade ne cesse de décroître. D'une part, du fait que les villes, modernes par rapport au niveau de vie traditionnel, ne cessent d'attirer les plus jeunes et d'autre part à cause de l'action des gouvernements eux-mêmes qui, en légiférant, entraînent les nomades à devoir se sédentariser pour ne pas devenir hors-la-loi. En Tunisie, la scolarisation étant devenue obligatoire en 1951, les familles nomades, bergers du désert, ont dû peu à peu se sédentariser dans des villages aux portes du désert. Et si la tradition malgré tout reste forte, il n'empêche que depuis deux générations, les familles n'appartiennent plus pleinement au désert. Certains hommes y travaillent encore, devenus guides ou chameliers, en amenant les touristes en méharée (= randonnée dans le désert à dos de dromadaire méhari, l'animal noble par excellence), mais leur vie est maintenant ancrée dans les petits bleds (villages) dans lesquels leurs pères ont été amenés à se fixer.
Doc. 3. Des nomades à dos de dromadaires dans le Sahara, Tunisie |
2. Le Sahara, un espace en réserve très
convoité
a. Des ressources agricoles peu lucratives, mais
importantes pour les populations locales
Du fait d'un manque d'eau et de moyens, l'agriculture
saharienne est rare et demeure très
traditionnelle. Dans les zones où des
nappes phréatiques le permettent, là
où l'eau peut être accessible grâce
à des puits et à un système
d'irrigation, il y a des zones cultivées
(en règle générale minuscules). Ces
zones se concentrent dans les oasis et sont entretenues
par des familles sédentaires qui vivent dans des
petits villages. Leur principale source de revenus
agricoles est le palmier-dattier. Les dattes, en plus
d'être consommées sur place, sont
vendues au niveau régional, national et,
parfois, international. Le reste des cultures ne
concerne pas l'exportation : on cultive dans les oasis
des céréales (blé, orge, sorgho),
des féculents, des fruits et des légumes
qui sont consommés localement. Mais
l'autosuffisance alimentaire n'est pas souvent atteinte.
Aussi vitale soit-elle pour les habitants du désert, l'agriculture saharienne ne permet pas aux pays qui se partagent cette zone immense de s'enrichir ou d'entrer dans le commerce mondialisé (à l'exception des dates). La richesse du Sahara n'est pas agricole. C'est ailleurs que se situent ses principales richesses d'avenir.
Aussi vitale soit-elle pour les habitants du désert, l'agriculture saharienne ne permet pas aux pays qui se partagent cette zone immense de s'enrichir ou d'entrer dans le commerce mondialisé (à l'exception des dates). La richesse du Sahara n'est pas agricole. C'est ailleurs que se situent ses principales richesses d'avenir.
b. Un sous-sol généreux, encore
partiellement exploité
En août 2011, on a découvert que le sud
du Maroc disposait d'un important potentiel en or,
uranium et diamants. C'est en effet grâce
à ses ressources minières que le Sahara est
parvenu à faire entrer dans la mondialisation
certains pays qui se partagent ses ressources :
- le Sahara occidental, par exemple, produit des phosphates, le Niger de l'uranium. Il existe également des gisements de minerais de fer, mais, pour l'instant, seule la Mauritanie en exploite.
- Ce sont avant tout les hydrocarbures qui constituent l'objet de toutes les convoitises au Sahara. Depuis la fin des années 50, des gisements ont été découverts en Algérie et en Libye. Et si, par rapport à d'autres pays du Moyen Orient et d'Afrique, les ressources de ces deux États en pétrole et en gaz naturel ne sont pas très importantes, il n'empêche pas que ces ressources constituent une part essentielle de leurs revenus. Les hydrocarbures représentent, par exemple, 90% des revenus liés aux exportations en Algérie et 40% de son PIB (Produit Intérieur brut). Avant que la guerre n'éclate en Libye en 2011, son économie reposait quasi-totalement sur l'exportation du pétrole (20% de la production mondiale). Celui-ci représentait 93% des recettes du pays et 95% de ses exportations. Aujourd'hui, le pays doit se reconstruire car il est ravagé (de nombreux puits de pétrole ont souffert du conflit) et ne sait pas encore de quoi demain sera fait. La question des hydrocarbures libyens reste en suspens.
- le Sahara occidental, par exemple, produit des phosphates, le Niger de l'uranium. Il existe également des gisements de minerais de fer, mais, pour l'instant, seule la Mauritanie en exploite.
- Ce sont avant tout les hydrocarbures qui constituent l'objet de toutes les convoitises au Sahara. Depuis la fin des années 50, des gisements ont été découverts en Algérie et en Libye. Et si, par rapport à d'autres pays du Moyen Orient et d'Afrique, les ressources de ces deux États en pétrole et en gaz naturel ne sont pas très importantes, il n'empêche pas que ces ressources constituent une part essentielle de leurs revenus. Les hydrocarbures représentent, par exemple, 90% des revenus liés aux exportations en Algérie et 40% de son PIB (Produit Intérieur brut). Avant que la guerre n'éclate en Libye en 2011, son économie reposait quasi-totalement sur l'exportation du pétrole (20% de la production mondiale). Celui-ci représentait 93% des recettes du pays et 95% de ses exportations. Aujourd'hui, le pays doit se reconstruire car il est ravagé (de nombreux puits de pétrole ont souffert du conflit) et ne sait pas encore de quoi demain sera fait. La question des hydrocarbures libyens reste en suspens.
c. Le soleil, promesse d'avenir du Sahara ?
Après les hydrocarbures de son sous-sol, le Sahara
pourrait encore rendre des services en offrant aux hommes
cette, inépuisable et non polluante, ressource
énergétique que constitue la chaleur du
soleil. L'énergie solaire pourrait
constituer un espoir intéressant pour le
Sahara. C'est du moins ce que pensent certains
gouvernements qui commencent à mettre en place des
projets d'essai. En juin 2009, des industriels allemands
ont décidé de construire une centrale
solaire géante dans le désert
destinée à alimenter l'Europe en
électricité d'ici 2019. Le gouvernement
algérien lui aussi commence à
réfléchir à l'intérêt
d'exploiter cette richesse inépuisable qui
permettrait d'offrir une intéressante
opportunité à
l'après-pétrole (c'est-à-dire
lorsque les stocks seront épuisés).
L'essentiel
Le Sahara est un territoire immense situé au nord du
continent africain, juste en dessous-des États du
Maghreb. Ce territoire n'est en réalité qu'un
désert, qui mesure près de 2 000 km d'Est en
Ouest et 1 500 km du Nord au Sud. La faiblesse des
ressources hydriques fait que la vie y est extrêmement
difficile et explique les faibles densités (20
habitants /km2) qui y ont cours. La moitié
de la population qui vit dans le Sahara est sédentaire
et vit dans les quelques villes qui le ponctuent ainsi que
dans les oasis. L'autre moitié est nomade, ou
semi-nomade en réalité, car les gouvernements,
en rendant par exemple la scolarité des enfants
obligatoire, les obligent à se
sédentariser.
Le Sahara est avant tout riche de produits minéraux et de miniers, en particulier les hydrocarbures (pétrole et gaz). L’Algérie et la Libye sont les premiers producteurs du pétrole saharien et vivent en grande partie des ressources liées aux hydrocarbures.
Le Sahara est avant tout riche de produits minéraux et de miniers, en particulier les hydrocarbures (pétrole et gaz). L’Algérie et la Libye sont les premiers producteurs du pétrole saharien et vivent en grande partie des ressources liées aux hydrocarbures.
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