Le roman au début du XXe siècle
- Comprendre comment le roman rompt avec sa forme traditionnelle au début du XXe siècle.
- Connaitre les principales évolutions du roman à cette époque.
- Au début du XXe siècle, le roman et le personnage traditionnel sont remis en cause.
- La vie intérieure, la mémoire, le rêve et l’inconscient sont explorés par les romanciers.
- La fonction romanesque évolue également : roman engagé, prose poétique, autobiographie et science-fiction.
- Le roman moderne
- Le personnage de roman
À la fin du XIXe siècle, les critiques à l’encontre du réalisme et du naturalisme trouvent un écho auprès des auteurs symbolistes. Celles-ci se prolongent au XXe siècle avec l’intérêt de plus en plus affirmé pour la vie intérieure, la découverte de l’inconscient et la remise en cause du personnage traditionnel.
Marcel Proust s’intéresse, dans les sept volumes d'À la recherche du temps perdu (publiés entre 1913 et 1927), aux mécanismes complexes de la mémoire sensitive qui permet de faire resurgir des pans entiers d’un passé enseveli. Le célèbre épisode de « la madeleine », dans le premier volume, illustre comment la saveur d’une madeleine trempée dans du thé fait retrouver au narrateur les sensations de son enfance.
Les surréalistes vont encore plus loin dans l’exploration de l’intériorité. La découverte de l’inconscient, grâce aux travaux de Sigmund Freud et aux débuts de la psychanalyse, met en évidence la toute puissance du rêve. Ainsi, André Breton met en scène dans Nadja (1928), une héroïne qui agit sous l’effet d’un sommeil hypnotique. Les caractéristiques traditionnelles du personnage romanesque sont déstabilisées.
Nathalie Sarraute remet en cause les fondements du roman réaliste en refusant de peindre des personnages et d'élaborer une intrigue traditionnelle. Elle rompt ainsi avec le roman du XIXe siècle et ouvre « l’ère du soupçon » (titre d’un essai publié en 1956). À l’analyse traditionnelle de la psychologie des personnages, elle préfère s’intéresser aux soubresauts de la conscience (qu’elle appelle « les tropismes ») qui fondent notre sensibilité.
Les réflexions des écrivains sur le roman donnent lieu à de nombreuses mises en abyme, dont la plus emblématique est sans doute celle d’André Gide dans Les Faux-Monnayeurs (1924). Gide imagine dans ce roman un personnage qui note ses réflexions sur le livre qu’il souhaite écrire, s’intitulant lui aussi Les Faux-Monnayeurs.
Au XXe siècle, le roman renouvelle son langage. Ainsi, Louis-Ferdinand Céline introduit dans Voyage au bout de la nuit (1932) un langage oralisé pour mieux inscrire son récit dans la réalité de la guerre : folle et absurde.
Georges Perec, quant à lui, imagine un roman, La Disparition (1969), dans lequel la voyelle « e » a disparu, en mémoire de tous les disparus des camps de concentration.
Le roman s’engage également politiquement ou philosophiquement. Louis Aragon critique la bourgeoisie dans le cycle romanesque Les Communistes (1949-1951). De leur côté, Jean-Paul Sartre dans La Nausée (1938) et Albert Camus avec L’Étranger (1942) illustrent la philosophie de l’absurde.
Le roman se rapproche de la poésie avec la prose poétique, par exemple dans Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier (1913) ou Le Rivage des Syrtes de Julien Gracq (1951).
Il se rapproche également de l’autobiographie (Marcel Proust, Colette) et du cinéma : André Malraux adapte son roman L’Espoir, Alain Robbe-Grillet écrit L’Année dernière à Marienbad, tourné par Alain Resnais.
De nouveaux genres se développent : le roman policier (Gaston Leroux, Maurice Leblanc) et le roman de science-fiction (René Barjavel).

Fiches de cours les plus recherchées
Découvrir le reste du programme


Des profs en ligne
- 6 j/7 de 17 h à 20 h
- Par chat, audio, vidéo
- Sur les matières principales

Des ressources riches
- Fiches, vidéos de cours
- Exercices & corrigés
- Modules de révisions Bac et Brevet

Des outils ludiques
- Coach virtuel
- Quiz interactifs
- Planning de révision

Des tableaux de bord
- Suivi de la progression
- Score d’assiduité
- Un compte Parent