Le modèle soviétique
1. Un modèle idéologique attractif mais un
État totalitaire
a. L'héritage de Marx et de Lénine
Les communistes veulent transformer la
société et mettre fin à
l'exploitation des
« prolétaires »(travailleurs)
par la « bourgeoisie ». Ils reprennent les
idées de Marx et de Lénine (lutte
des classes, révolution prolétarienne).
Après la prise du pouvoir par les travailleurs, le
parti communiste, parti unique, dirige l'État qui
met en place une économie socialiste pour la
satisfaction des besoins de tous. Les moyens de
production (usines, machines, terres, etc.) y sont la
propriété de l'État qui planifie la
production.
b. L'URSS, un État totalitaire
De 1939 à 1953, Staline dirige sans partage
un État totalitaire, non démocratique et ne
respectant pas les libertés individuelles. Sa
dictature s'appuie sur le contrôle qu'exerce
le PCUS sur la société et sur un appareil
policier et un réseau de camps (les goulags).
Présenté comme le chef idéal,
infaillible et à l'écoute des travailleurs,
il fait l'objet d'un culte de la
personnalité repris par les partis communistes
d'Europe occidentale. De 1953 à 1964, N.
Khrouchtchev dirige l'URSS. Il dénonce les crimes
de Staline : c'est la déstalinisation. Mais ses
tentatives de réformes économiques sont un
échec et il est écarté du pouvoir.
Sous Brejnev et ses successeurs, l'URSS connaît une
période d'immobilisme, sans réformes
ni respect des libertés individuelles.
L'État contrôle et surveille la
société.
2. La diffusion du modèle, les oppositions et la
chute de l'URSS
a. Un modèle imposé et exporté
qui fascine
Entre 1945 et 1949, l'URSS impose son modèle
à l'Europe de l'Est en y installant des
démocraties populaires. La Chine de Mao rejoint le
camp socialiste en 1949. Avec la décolonisation,
certains nouveaux États adoptent le modèle
soviétique et l'URSS soutient les guerres
d'indépendance et les mouvements marxistes d'Asie
ou d'Afrique (Vietnam, Angola, Laos, etc.). La
majorité des ouvriers et des intellectuels
d'Europe sont fascinés par l'URSS et «
l'édification du socialisme ».
b. Les oppositions et la chute de l'URSS
Certains États socialistes décident de ne
pas accepter la tutelle de Moscou : la Yougoslavie,
l'Albanie et surtout la Chine (Mao s'oppose à
Khrouchtchev). Il existe donc des divisions dans le camp
socialiste, du reste de plus en plus affaibli par les
critiques des dissidents, des opposants, qui condamnent
un modèle non démocratique (Sakharov,
Havel, Solidarnosc). En 1985, M. Gorbatchev lance des
réformes en URSS (glasnost et perestroïka) et
laisse l'Europe de l'Est s'émanciper (1989-1991).
Ses réformes économiques échouent et
l'URSS, ébranlée par les mouvements
nationalistes, disparaît en 1991. Une tentative de
coup d'État contre Gorbatchev le
déstabilise malgré l'échec des
putschistes. Il est finalement contraint à la
démission. Boris Eltsine prend la direction de la
Russie qu'il conserve jusqu'en 1999, date où son
impopularité l'oblige à démissionner
en faveur de Vladimir Poutine.
L'essentiel
En 1945, les États-Unis et L'URSS sont
devenus les deux grandes puissances mondiales au
prestige international incontestable. Face aux
États-Unis démocratiques et capitalistes,
l'URSS tente de diffuser le modèle
soviétique. Modèle attractif pour des
millions de travailleurs et d'intellectuels à travers
le monde, l'URSS, de crise en crise, perd de son prestige
jusqu'à sa disparition en 1991.

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