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La souffrance au travail et ses enjeux

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Objectifs
  • Caractériser les facteurs déclenchant une souffrance au travail.
  • Comprendre que les enjeux de la souffrance au travail sont à la fois sociaux, mais aussi économiques.
Points clés
  • La souffrance au travail engendre une détérioration de la performance sociale d’une organisation.
  • Celle-ci se mesure par les indicateurs sociaux tels que le taux d’absentéisme ou d’accident de travail.
  • En parallèle, certains facteurs sont créateurs de souffrance au travail tels que le harcèlement ou encore l’augmentation de risques psychosociaux.
Pour bien comprendre
  • Souffrance au travail
  • Risques psychosociaux (RPS)
  • Harcèlement
  • Indicateurs sociaux
  • Taux d’absentéisme, taux de rotation
  • Marque employeur
1. La souffrance au travail
a. Les risques psychosociaux
Risques psychosociaux (RPS) : Facteurs dégradant le climat social et relationnel d’une entreprise et nuisant à la santé physique et mentale des salariés.

Les risques psychosociaux (RPS) correspondent à une dégradation des conditions du travail qui peut générer du stress chez le salarié et amener à des symptômes dépressifs de plus ou moins longue durée. Ces risques sont importants et en constante augmentation. Les entreprises doivent donc les prévenir en formant les managers. En effet, les RPS font partie des risques professionnels que les entreprises sont légalement obligées de gérer et éliminer.
Le stress est souvent créé par un sentiment de manque de compétence de la part du salarié ou un sentiment de ne pas avoir les moyens suffisants pour accomplir son travail. Les RPS se caractérisent aussi par des phénomènes de violence interne (harcèlement, conflits, style de management) et/ou de violence externe (situations jugées menaçantes par le salarié et impliquant des parties prenantes externes à l’entreprise).

b. Le harcèlement

On distingue deux types de harcèlement : moral et sexuel, sachant que les deux entraînent des sanctions de nature pénale.
Selon l’article 222-33-2 du Code pénal, le harcèlement correspond à « des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits et à la dignité du salarié, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ». Ce comportement, s'il est prouvé, peut être puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende. Le harcèlement entraîne une souffrance au travail qui vient dégrader le climat relationnel et peut avoir des conséquences économiques et sociales pour l’entreprise.
La difficulté pour le salarié est de prouver cette situation de harcèlement. La preuve n’est pas aisée, car il faut mettre en évidence le caractère répétitif de la situation et la volonté de nuire.

On distingue deux catégories de harcèlement moral :

  • institutionnel : la situation est organisée par un mode de gestion du personnel volontairement agressif, inhumain dans le but de pousser la productivité ;
  • individuel : la situation est circonscrite à un service ou deux salariés. Le plus souvent, il y a un lien hiérarchique entre les individus. La situation de harcèlement se manifeste alors par un exercice violent moralement du pouvoir (brimade, insultes, dénigrement, etc.).

La problématique pour l’entreprise est relative à la prévention de ces situations qui sont par nature illégales. Dans le cadre d’un harcèlement moral institutionnel, elle est directement responsable du mode de management, mais dans le cadre du harcèlement moral personnel, elle a été déficiente dans sa fonction de contrôle des salariés.

2. Les enjeux multiples de la souffrance au travail
a. Les enjeux économiques

La souffrance au travail a un coût qui le plus souvent est caché. En effet, elle induit une augmentation du taux d’absentéisme, du taux de rotation et des difficultés à recruter.
Concernant le taux d'absentéisme, il est directement lié au niveau de motivation des salariés. Lorsque les conditions de travail se détériorent, la démotivation s’installe, voire même l’amotivation c'est-à-dire l’absence de motivation. Les efforts fournis sont moindres, des absences deviennent récurrentes, la productivité devient un facteur de risque économique pour l’entreprise.

Taux d’absentéisme = (nb de jours/heures d’absence sur une période N) / (nb d’heures/jours théoriques sur la période N) × 100.

La souffrance au travail a aussi un impact direct sur le taux de rotation, c’est-à-dire le rapport entre le nombre de départs de salariés et le nombre d'arrivées et de recrutements. Lorsque ce taux est élevé, cela témoigne que l’entreprise est incapable de fidéliser ses équipes. Cela entraîne une perte de compétences, mais aussi de temps car la formation des nouveaux peut être coûteuse et onéreuse.

Taux de rotation (ou turnover) = ((nombre d'arrivées nombre de départs en période N)/2)/masse salariale totale en période N × 100
Exemple
L’entreprise X a recensé les éléments chiffrés suivant concernant sa situation sociale.
Extrait du reporting RH pour le mois de mars 2020 Données chiffrées
Nombre de jours d'absence 90
Nombre de salariés 65
Nombre de départs 6
Nombre d'arrivées 4
Nombre de jours théoriques travaillés en moyenne 19 jours pour 7 heures de travail par jour en moyenne

Question : Analyser la situation sociale de la société X

Le taux de rotation est de : ((6+4)/2)/65 × 100 = 7,7 %

On peut raisonner en jours ou en heures pour l’absentéisme :

  • Un salarié travaille 7h/jour, on a donc sur le mois de mars : 90 × 7 = 630h d’absence.
    Les 65 salariés travaillent 19 × 7 × 65 = 8645 h en mars. Le taux d’absentéisme est donc de 630/8645 = 7,3 %.
  • Les salariés travaillent en théorie : 19 × 65 = 1235 jours en mars et on a 90 jours d’absence. Le taux d’absentéisme est donc de 90/1235 × 100 = 7,3 %

L’entreprise a donc un très fort taux de rotation ou d'absentéisme, témoignage de conditions de travail dégradées.

La souffrance au travail entraîne donc une succession de coûts que l’on dit cachés, car ils n’apparaissent que progressivement. La détérioration des indicateurs sociaux est un révélateur fiable de la situation en matière de conditions de travail dans une entreprise.

b. Les enjeux sociaux et d’image

La souffrance au travail peut avoir des impacts sur l’aspect social, mais aussi sur l’image de marque commerciale et employeur.
En effet, les clients et consommateurs ont de plus en plus d’attentes concernant les organisations sur le fait qu’elles accomplissent leur métier de manière responsable. Des sites internet notant la performance des entreprises en tant qu’employeur et regroupant par exemple des avis d’actuels ou d'anciens salariés ont vu le jour et peuvent avoir un impact sur l’image de marque employeur de l’organisation. Les avis négatifs peuvent ainsi nuire aux futurs recrutements de l’entreprise.

Marque employeur : Valeur perçue par les salariés actuels ou potentiels sur l’environnement de travail et les valeurs d’une entreprise.

En outre, des conditions de travail dégradées peuvent entraîner démotivation mais aussi conflits au sein des équipes, voire même de l’organisation dans sa globalité. En cas de détérioration générale du climat social, des grèves peuvent ainsi avoir lieu ce qui nuit à la productivité mais aussi à l'image de marque de l’entreprise.

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