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La sociologie du vote

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Objectif
  • Connaitre les éléments qui peuvent influer sur le vote d'un individu.
Points clés
  • Le vote d’un individu dépend en partie de conditions économiques (par exemple son niveau de patrimoine), mais aussi sociales (sa catégorie sociale d’appartenance…).
  • Cependant, ces explications sont aujourd’hui moins convaincantes face à une volatilité plus forte de l’électorat qui reste difficile à expliquer et à prévoir.

Le vote est-il prédestiné par les conditions économiques et sociales ? Les préférences partisanes sont-elles toujours aussi fortes ?

1. Quels sont les déterminants du vote ?
a. Des déterminants économiques

Les revenus ne sont pas un déterminant des pratiques culturelles ou encore politiques car ils peuvent être très différents dans la même catégorie sociale ou dans la vie active d’un individu. En revanche, le statut professionnel explique en partie le vote. Les indépendants se retrouvent plus à droite et les salariés à gauche. La droite défend plus facilement la liberté d’entreprendre, la baisse des prélèvements pour les entreprises, etc. Les salariés du secteur public ont eux tendance à voter plus souvent à gauche.

La détention de patrimoine est aussi représentative du vote partisan. Plus ce patrimoine est important plus l’individu votera à droite en général. Cela s’explique car la droite défend l’épargne, le travail et la réussite individuelle (N. Sarkozy a, par exemple, fortement fait baisser les droits de succession).

b. Des déterminants sociaux

On trouve d’abord le niveau de diplôme comme variable explicative du vote. Le vote à gauche se retrouve plus souvent chez les individus ayant un niveau de diplôme supérieur. Les classes populaires ont un vote devenu extrêmement volatil.

La pratique religieuse a, elle aussi, une influence. Plus les valeurs religieuses sont fortes, plus l’individu votera à droite (celle-ci défend des valeurs plus conservatrices). En 2007, seuls 17 % des catholiques pratiquants réguliers ont voté à gauche alors que ce taux est de 51 % chez les « sans-religion ».

Le lieu de résidence est une variable explicative faible, de la même manière que l’âge ou le sexe. Les grandes villes sont plutôt à gauche aujourd’hui car les centres-villes concentrent des classes moyennes aisées et diplômées qui forment les nouveaux électeurs du parti socialiste ou écologiste. Les campagnes sont plus à droite, voire à l’extrême parfois, mais cela s’explique par les catégories sociales qui y résident.

Le sexe ne permet pas de dégager des préférences stables, mais il apparaît toutefois que les femmes ont moins tendance à voter aux extrêmes. L’âge explique aussi faiblement le vote car les individus sont plus facilement influencés par leur milieu social d’origine. On constate toutefois que les jeunes ont plus tendance à voter à gauche alors que les personnes âgées votent à droite (plus conservateurs ou pour protéger leur patrimoine).

2. Une plus grande volatilité du vote
a. Le constat

Dans les années 1950, les études américaines montrent une certaine stabilité des préférences électorales du fait de la sociologie du vote. Les chercheurs de l’université de Columbia prétendent que « l’individu pense politiquement comme il est socialement ». On peut donc déduire le vote d’un individu grâce à ses caractéristiques socioculturelles. De plus, ceux-ci sont, pour la plupart, capables de se placer sur un axe partisan entre la gauche et la droite, ce qui les prédispose à voter pour leur parti de « cœur » (paradigme de Michigan).

Il apparaît aujourd’hui que ces modes de raisonnement sont contestables. Une partie de l’électorat décide de son vote au dernier moment, n’hésite pas à changer de bord politique, voire voter aux extrêmes. On retrouve cet électorat surtout chez les plus jeunes, les moins diplômés et ceux qui ont un faible intérêt pour la politique.

L’indice d’Alford qui mesure la force du vote de classe a tendance à baisser depuis les années 1950. Il passe de 30 à 15 pour la France entre 1950 et 1990. Aujourd’hui, environ un tiers des ouvriers vote à l’extrême droite alors que plus de cadres votent à gauche (phénomène « bobo »).

b. Les explications

Les principaux facteurs pouvant expliquer ce phénomène sont :

  • le désintérêt pour la politique ou encore la méfiance vis-à-vis du personnel politique ;
  • la volonté de sanctionner le parti au pouvoir et favoriser l’alternance ;
  • le manque de culture politique ;
  • l’émergence d’un électeur rationnel : celui-ci décide en fonction de l’offre politique et donc en faveur du candidat ou du parti dont le programme maximiserait ses intérêts. Cette théorie du « vote sur enjeu » apparaît toutefois comme marginale dans les enquêtes d’opinion.
Synthèse visuelle

 

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