La Russie stalinienne
Il met en place une dictature violente qui glorifie le « Petit père des peuple » comme un guide, un chef. Le culte de la personnalité le représente en maréchal, en bâtisseur, en père proche des enfants. L'histoire de la Russie bolchevique est réécrite par ses soins et il occupe désormais le premier rôle derrière Lénine, le fondateur dont il continue l'œuvre, alors qu'il n'a pas joué de rôle majeur en 1917.
L'ensemble du Parti est ensuite épuré de façon violente, et certains anciens militants sont déportés au Goulag ou exécutés (Evguénia Guizburg décrit cela dans Le Vertige). Le Parti perd ainsi 1,5 million de membres. Les purges frappent ensuite l'armée (les 3/4 de son Etat-Major).
L'URSS est dotée en 1936 d'une constitution qui se veut démocratique. Elle garantit le droit des nationalités à l'indépendance, des élections libres pour tous les postes de l'Etat et du Parti. Mais les candidatures officielles, la censure et la terreur empêchent tout choix réel.
Ainsi, Alexei Stakhanov, mineur du Donbass qui a (selon la propagande officielle) pu extraire quatorze fois plus de minerai que la moyenne (la norme), est promu « héros du travail » soviétique et promené à travers l'URSS pour donner des conférences et montrer l'exemple. Les travailleurs sont invités à devenir des stakhanovistes (« ouvriers de choc ») et les résultats de chaque brigade de travail sont affichés à la sortie de l'usine.
Les journaux comme la Pravda (« la Vérité »), les grandes manifestations sur la Place rouge à Moscou le 1er mai, le mausolée de Lénine correspondent à une mise en scène du pouvoir et du chef, auxquels participent aussi les symboles (faucille et marteau, étoile rouge).
La population est aussi encadrée dans des organisations de masse liées au Parti : komsomols pour les enfants, qui sont aussi endoctrinés à l'école et syndicats officiels pour les adultes.
Enfin, la population est soumise à une propagande continue, déversée par le cinéma (Eisenstein), la musique (Chostakovitch) et les livres (Gorki), tous officiels. Les artistes sont contraints d'accepter la définition donnée par Andrei Jdanov du « réalisme socialiste ». Tout doit glorifier le régime, ses réalisations, et les hommes qui par leurs actes ont servi le régime.
Les ennemis du régime sont déportés au Goulag (camps de travail) et les « zeks » doivent aider à la construction du socialisme par la réalisation, dans des conditions extrêmes, d'ouvrages grandioses (canaux, Baïkal-Amour-Magistral doublant le Transsibérien vers le Nord en Sibérie). Des écrivains ont raconté cet enfer, comme Soljenitsyne (Une Journée d'Ivan Denissovitch) ou G. Herling (Un Monde à part).
L'Etat contrôle les banques, le commerce, les transports et la monnaie soviétique (le rouble) n'est utilisable qu'en Russie.
La production est organisée par le Gosplan qui prévoit et anticipe les réalisations futures de l'économie, au cours de plans quinquennaux. Le premier (1928-1932) et le deuxième (1933-1937) favorisent l'industrie lourde, sidérurgie, charbon, fer, au détriment des industries de biens de consommation et de l'agriculture. Le troisième (1938-1942) propose la mécanisation de l'agriculture et le développement d'une industrie légère (chimie, électricité). Mais la guerre proche détourne les investissements d'Etat vers l'armement.
Pourtant, le pays est exsangue. La politique stalinienne a coûté la vie à près de 20 millions de personnes, l'armée est décimée et incapable de résister à une invasion, les transports connaissent des retards et des manques importants et la population n'a pas accès aux biens de consommation indispensables. Des inégalités se font également sentir, dans un pays ou l'égalité est de règle : à côté des privilégiés du régime, militaires, membres éminents du Parti qui forment la Nomenklatura, les ouvriers et les paysans sont soumis à la terreur et aux normes impératives de production.
Entre 1928 – date à laquelle il écarte ses principaux rivaux de la direction du pays et 1953, Joseph Djougachvili dit Staline dirige l'URSS. Il établit un régime politique totalitaire contrôlant par la terreur et l'embrigadement la population. L'économie est dirigée et guidée par l'Etat (économie de type socialiste) et, malgré des déséquilibres, l'URSS devient une puissance mondiale à la veille de la Grande guerre patriotique (1941).

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