La justice
Comprendre la notion de justice
- La justice consiste, pour un individu, à réparer un tort ou un dommage.
- On distingue la justice distributive (qui prend prend en compte la particularité de chacun) et la justice commutative (qui a pour principe l'égalité sans distinction).
- La justice, au sens subjectif, impose de distinguer les actes de la personne qui les réalise.
Dans un sens objectif, on appelle juste tout comportement
qui se conforme à la loi. Ou plus
exactement, il apparaît juste que soit
sanctionné tout manquement à la loi,
dès lors que le délit est dûment
constaté et établi.
Dans ce cas, le comportement individuel est
évalué et jugé en fonction de
données qui s'imposent avec la force de la
nécessité. Coutumes, lois,
règlements et normes juridiques font sentir par
leur présence ou plutôt par le poids de la
sanction et de la punition, que l'action d'un individu ne
dépend pas que de son seul désir, mais
qu'il est comptable de ses effets. Par conséquent,
elle s'insère dans des touts (communauté
familiale, collectivités, groupes, organisations
professionnelles, nations...) qui les comprennent et leur
donnent à l'avance sens et valeur.
On pourrait en tirer la conclusion que la première
expérience de la justice ou première notion
positive de la justice est relative à
l'idée d'un tort ou d'un dommage dont son auteur
est appelé à réparer ou expier les
effets (Schopenhauer, 1788-1860). Mais que vaut cette
hypothèse ?
La conduite humaine, selon Aristote, est dite juste ou
injuste selon qu'elle est digne de blâmes ou de
louanges, de peines ou de récompenses. Mais sur
quels critères distribue-t-on blâmes et
louanges ? Traditionnellement, on distingue justice
distributive et justice commutative. Dans
le premier cas, on considère juste que
blâmes et récompenses soient
distribués en fonction des mérites de
chacun. Des individus participant à une même
action ne reçoivent pas la même
rémunération ou la même peine. Peines
et récompenses sont graduées en fonction du
degré de compétence ou de
responsabilité de chaque individu. Ce principe de
justice repose donc sur l'idée d'un ordre ou d'une
hiérarchie entre des fonctions distinctes,
auxquelles correspondent des responsabilités
différentes. Dans une défaite militaire, la
responsabilité du général est
reconnue plus grande que celle du soldat. Inversement, il
apparaîtrait injuste qu'un même salaire soit
versé à des individus dont les
compétences ou les mérites ne sont pas les
mêmes.
En revanche, dans un État où règne
le droit, tout individu quel qu'il soit, peut contribuer
par son vote à la désignation des plus
hautes autorités de l'État, il
bénéficie des mêmes droits, et doit
remplir les mêmes obligations que tout autre
citoyen, sans acception des personnes. Il s'agit d'un
principe de justice commutative. Il est
fondé sur le critère de
l'égalité entre les personnes.
Coupable ou innocent, tout inculpé a droit
à un jugement équitable, quels que
soient son statut social ou l'état de sa
fortune.
Dans le premier sens du mot justice, il est juste et
légitime qu'il soit fait acception des personnes.
La règle qui définit ce qui est juste tient
compte des particularités de la personne et
des différences. Dans le second cas, c'est le
contraire.
Une nouvelle distinction s'impose. Jusqu'à
présent, il n'a été question que du
rapport de l'acte à ses conséquences
(récompenses ou peines). Mais ne faut-il pas
également tenir compte de ce qui est en amont de
l'acte, c'est-à-dire de l'intention ?
Dans ce cas, un acte peut être reconnu fautif et
blâmable seulement si l'on peut établir
qu'il y avait intention de nuire ou d'agir en
contradiction avec le droit. L'application de
blâmes et peines doit tenir compte, non seulement
des effets de l'acte, mais aussi de l'intention. Du coup,
peines et récompenses supposent leur
individualisation selon les cas et les circonstances.
La notion de justice s'en trouve singulièrement
modifiée. Dans ce cas, on parle parfois de la
justice au sens subjectif. S'il est juste et
légitime que la faute soit punie, que le coupable
soit châtié, est-il en revanche
légitime d'identifier l'acte et la personne, ce
qu'elle a fait et ce qu'elle est ? La personne ne
mérite-t-elle pas au contraire d'être
reconnue, au-delà de ses actes, comme digne du
pardon ? C'est ainsi que l'idée de justice,
au sens subjectif, conduit à la notion de personne
comme valeur absolue (Kant, 1724-1804).

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