Introduction
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
Objectif :
Présenter et justifier le plan régissant
l'ensemble des fiches couvrant le programme de l'option
cinéma proposée en Terminale L pour
l'année 2003-2004.
Le programme de cinéma comporte deux grandes parties :
un thème général, le montage, et un
ensemble précis d'œuvres.
On abordera d'abord l'incontournable question du montage
cinématographique dans sa double dimension
théorique et pratique. Dans un deuxième temps
viendra l'étude des films que sont
« L'Atalante » de Jean
Vigo, « Le Vent nous
emportera » d'Abbas Kiarostami et enfin
« Sans soleil » et
« Junkopia » du même
Chris Marker.
1. Le montage
Pour commencer, le montage sera appréhendé
dans sa perspective historique. Il s'agira ainsi
de décrire les grandes étapes du montage
cinématographique (tel qu'il a
été pratiqué par Griffith,
Eisenstein, Gance, Godard et beaucoup d'autres) non
seulement parce que ces connaissances sont absolument
indispensables en tant que telles (Il faut savoir par
exemple ce qui distingue Eisenstein et Griffith de ce
point de vue afin d'acquérir une culture
générale cinématographique
élémentaire) mais aussi parce qu'elles
offriront les bases nécessaires à toute
appréhension de montages moins canoniques. En
effet, la maîtrise de ces connaissances est
exigée pour pouvoir situer
indifféremment les montages pratiqués
dans les films de Tarantino, de Wong-Kar-Wai ou de
Lynch : il sera alors toujours possible de
reconnaître rapidement ce qu'ils empruntent
à tel ou tel modèle, et les nuances qu'ils y apportent.
Dans la même perspective historique, on abordera ensuite des considérations nettement plus pragmatiques : le cinéma a un caractère industriel très important, du point de vue de sa diffusion comme de son élaboration. Il reste donc tributaire, tout particulièrement au niveau du montage, de certaines innovations techniques.
Il faudra décrire les différentes pratiques du montage en fonction du matériel disponible (tables, bancs vidéo, informatique) en donnant une idée des méthodes observées pour pouvoir monter soi-même une séquence cinématographique. Pour finir, on ne pourra clore ce chapitre sans avoir évalué la position de l'opération de montage dans le processus de création cinématographique en fonction des différents systèmes de production (les grands studios, le cinéma d'auteur, l'indépendant, etc.).
En effet, qui contrôle le montage ? Les producteurs ? Le réalisateur ? Le monteur lui-même ? Peut-il y avoir par ailleurs plusieurs montages ? Quelles en seraient les conséquences ?
Ces premières fiches sur le montage doivent permettre aux élèves d'obtenir le savoir (et le savoir-faire) minimum qui sera exigé d'eux à la fin de cette année. Le cinéma étant un art et non pas une science, il ne peut toutefois être réduit à ce premier savoir. Les fiches évoquées ci-dessus doivent donc aussi être dépassées : elles doivent alimenter (à titre d'exemples théoriques ou comme éléments de culture générale) un certain nombre d'interrogations décisives concernant les enjeux du montage.
En effet, les grands genres cinématographiques ont-ils par exemple des incidences sur le montage pratiqué ? Y a-t-il un montage propre au western ? À la comédie musicale ? Il n'est plus seulement question alors de décrire l'évolution ou les différentes conceptions du montage, mais de mettre en évidence les ressources de ce montage quand il est mis au service d'un projet précis qui n'est plus uniquement formel.
On se penchera ensuite sur des cas de montages déterminants qui concernent aussi bien un seul réalisateur que des groupes de cinéastes partageant la même nationalité ou encore des influences communes (Dreyer, Bresson et Tarkovski interrogent le sacré ou le transcendant dans leurs œuvres : quels montages pratiquent-ils pour mener à bien leur entreprise ?). Cette partie ne pourra être qu'arbitraire, des choix et des oublis pourront surprendre.
Néanmoins il a bien fallu faire ces choix : l'objectif n'était pas d'aborder toutes les œuvres pertinentes pour le montage (dont l'aspect exhaustif semble impensable), mais d'envisager le plus de points de vue possibles. A ce titre, il a semblé intéressant d'élargir à la fois le problème au traitement réservé au montage à la télévision (dans les séries, le sport ou les journaux) et de résumer les conceptions du montage de certains grands penseurs du cinéma. L'ensemble de ces fiches a pour objectif de donner une idée globale des principales questions que pose le montage tout en proposant une culture cinématographique relativement solide.
Dans la même perspective historique, on abordera ensuite des considérations nettement plus pragmatiques : le cinéma a un caractère industriel très important, du point de vue de sa diffusion comme de son élaboration. Il reste donc tributaire, tout particulièrement au niveau du montage, de certaines innovations techniques.
Il faudra décrire les différentes pratiques du montage en fonction du matériel disponible (tables, bancs vidéo, informatique) en donnant une idée des méthodes observées pour pouvoir monter soi-même une séquence cinématographique. Pour finir, on ne pourra clore ce chapitre sans avoir évalué la position de l'opération de montage dans le processus de création cinématographique en fonction des différents systèmes de production (les grands studios, le cinéma d'auteur, l'indépendant, etc.).
En effet, qui contrôle le montage ? Les producteurs ? Le réalisateur ? Le monteur lui-même ? Peut-il y avoir par ailleurs plusieurs montages ? Quelles en seraient les conséquences ?
Ces premières fiches sur le montage doivent permettre aux élèves d'obtenir le savoir (et le savoir-faire) minimum qui sera exigé d'eux à la fin de cette année. Le cinéma étant un art et non pas une science, il ne peut toutefois être réduit à ce premier savoir. Les fiches évoquées ci-dessus doivent donc aussi être dépassées : elles doivent alimenter (à titre d'exemples théoriques ou comme éléments de culture générale) un certain nombre d'interrogations décisives concernant les enjeux du montage.
En effet, les grands genres cinématographiques ont-ils par exemple des incidences sur le montage pratiqué ? Y a-t-il un montage propre au western ? À la comédie musicale ? Il n'est plus seulement question alors de décrire l'évolution ou les différentes conceptions du montage, mais de mettre en évidence les ressources de ce montage quand il est mis au service d'un projet précis qui n'est plus uniquement formel.
On se penchera ensuite sur des cas de montages déterminants qui concernent aussi bien un seul réalisateur que des groupes de cinéastes partageant la même nationalité ou encore des influences communes (Dreyer, Bresson et Tarkovski interrogent le sacré ou le transcendant dans leurs œuvres : quels montages pratiquent-ils pour mener à bien leur entreprise ?). Cette partie ne pourra être qu'arbitraire, des choix et des oublis pourront surprendre.
Néanmoins il a bien fallu faire ces choix : l'objectif n'était pas d'aborder toutes les œuvres pertinentes pour le montage (dont l'aspect exhaustif semble impensable), mais d'envisager le plus de points de vue possibles. A ce titre, il a semblé intéressant d'élargir à la fois le problème au traitement réservé au montage à la télévision (dans les séries, le sport ou les journaux) et de résumer les conceptions du montage de certains grands penseurs du cinéma. L'ensemble de ces fiches a pour objectif de donner une idée globale des principales questions que pose le montage tout en proposant une culture cinématographique relativement solide.
Ajoutons pour finir que toutes ces fiches sur le montage
peuvent être lues indépendamment les unes
des autres (sauf précision contraire). Quant
à la partie historique, il a été
fait en sorte, dans la mesure du possible, que chaque
nouvelle fiche vienne répondre à certaines
questions posées dans les
précédentes. Il serait donc
préférable, mais en aucun cas
indispensable, de les consulter dans l'ordre
indiqué.
2. Les films au programme
La deuxième partie du plan est exclusivement
consacrée aux œuvres au programme. On
commencera par Vigo, on poursuivra par
Kiarostami, et on finira par Marker. A
chaque fois seront communiquées les informations
essentielles pour aborder leurs œuvres sans risquer
certains contre-sens : quelques
éléments biographiques, les contextes dans
lesquels ont été réalisées
ces œuvres (politiques, cinématographiques,
etc.) et les thèmes chers à leurs auteurs
(l'eau chez
Vigo, le
réel chez
Kiarostami, la
mémoire chez
Marker, etc.).
Puisque la plupart de ces films traversent les espaces de la fiction et du documentaire en contestant leurs frontières (Kiarostami part en quête du réel à partir de la fiction ; Marker mêle documentaire, subjectivité, poésie et imaginaire), il nous a semblé important de clarifier les caractéristiques du genre documentaire (d'un point de vue historique et théorique) pour donner aux élèves les moyens de comprendre, entre autres, la spécificité du complexe travail de Marker.
L'analyse de ces œuvres sera l'occasion de revenir sur des points abordés dans la partie consacrée au montage. Inversement, cette première partie aura été rédigée de manière à préparer au mieux à des analyses plus approfondies. L'étude du réel chez Kiarostami est, par exemple, inconcevable sans examiner de façon complémentaire le montage approprié pour représenter le réel au cinéma.
De nombreux liens de cette nature seront tissés
entre les différentes fiches. Une grande partie
de leur cohérence en découle. Chaque
fiche doit non seulement se faire le lieu d'un savoir
précis, mais elle doit aussi donner les moyens
de mieux comprendre le cinéma dans son ensemble.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !