Conversion d'un signal analogique en signal numérique
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Objectifs
Décrire la conversion analogique-numérique
pouvant intervenir dans une chaîne de transmission de
l’information.
Voir ou revoir les notions d’échantillonnage et de résolution d’un convertisseur analogique / numérique (C.A.N.).
Étudier comment convertir des nombres décimaux en nombres binaires, et inversement.
Voir ou revoir les notions d’échantillonnage et de résolution d’un convertisseur analogique / numérique (C.A.N.).
Étudier comment convertir des nombres décimaux en nombres binaires, et inversement.
1. Notion d'échantillonnage
Comme nous l’avons vu avec les chaînes de
transmission de l’information, un signal
analogique varie de manière continue en fonction du
temps. Lors de la numérisation d’un tel
signal, il y a échantillonnage de celui-ci
dans le temps. Cela veut dire que l’on ne mesure les
valeurs du signal que périodiquement.
La fréquence d’échantillonnage (en Hz) est son inverse :
Le choix de la fréquence d’échantillonnage est crucial afin de reproduire fidèlement le signal étudié. En effet, si celui-ci varie trop vite par rapport à , la numérisation donnera un rendu incorrect du signal. C’est le cas pour le graphe de droite, ci-dessous, où l’échantillonnage donne une sinusoïde avec une fréquence plus faible qu’en réalité. On parle d’aliasing.
Par exemple, les fichiers audio sont couramment échantillonnés à 44,1 kHz, car cela permet de restituer des sons dont la fréquence peut aller jusqu’à 22,05 kHz, c'est-à-dire un peu au-delà de la fréquence maximale audible par l’Homme (20 kHz).
On appelle période
d’échantillonnage (en s) le temps entre deux
mesures successives.
La fréquence d’échantillonnage (en Hz) est son inverse :
La fréquence d’échantillonnage
correspond au nombre de mesures effectuées par
seconde.
Dans la pratique, elle est réglable pour un
échantillonneur donné, mais dans une
certaine mesure.
Le choix de la fréquence d’échantillonnage est crucial afin de reproduire fidèlement le signal étudié. En effet, si celui-ci varie trop vite par rapport à , la numérisation donnera un rendu incorrect du signal. C’est le cas pour le graphe de droite, ci-dessous, où l’échantillonnage donne une sinusoïde avec une fréquence plus faible qu’en réalité. On parle d’aliasing.
Le signal initial est en bleu, les points
échantillonnés sont en orange.
Concrètement, le théorème de
Nyquist-Shannon indique que la fréquence
d’échantillonnage doit être au moins le
double de la fréquence maximale que comporte le signal :
.Par exemple, les fichiers audio sont couramment échantillonnés à 44,1 kHz, car cela permet de restituer des sons dont la fréquence peut aller jusqu’à 22,05 kHz, c'est-à-dire un peu au-delà de la fréquence maximale audible par l’Homme (20 kHz).
2. Résolution d'un convertisseur
Un signal numérique ne peut prendre que certaines
valeurs : c’est la quantification,
assurée par un convertisseur
analogique-numérique (C.A.N.). Chaque valeur est
arrondie à la valeur permise la plus
proche par défaut (juste en dessous).
En effet, avec n bits, il est possible de
coder valeurs différentes, donc
on divise la longueur du domaine par le nombre de valeurs
possibles. Puisque et s’expriment en Volt,
q s’exprime aussi en Volt.
Par exemple, avec un convertisseur 4 bits travaillant entre 0 V et 16 V, la résolution est de 1 V. Le graphe ci-après indique la tension « retenue » par le convertisseur en fonction de la tension d’entrée.
On appelle résolution l’écart
(constant) entre deux valeurs permises successives.
On rencontre aussi le terme de quantum, ou de
pas. La résolution q (ou p)
d’un convertisseur analogique/numérique de
n bits travaillant sur un domaine en tension
électrique est donnée par :Par exemple, avec un convertisseur 4 bits travaillant entre 0 V et 16 V, la résolution est de 1 V. Le graphe ci-après indique la tension « retenue » par le convertisseur en fonction de la tension d’entrée.
3. Obtention d'un signal numérisé
Schématiquement,
l’échantillonnage et la
quantification sont réalisés
l’un après l’autre, respectivement par
un échantillonneur-bloqueur et par le C.A.N.
Concrètement, on a les étapes suivantes :
• A des intervalles de temps régulier , l’échantillonneur-bloqueur mesure la valeur de la tension délivrée par le signal.
• Jusqu’à la prochaine mesure, il maintient la dernière valeur trouvée. Cela justifie le terme de bloqueur : la valeur en sortie reste constante pendant une période d’échantillonnage .
• La valeur est transmise au C.A.N. qui procède à la quantification, selon la valeur de sa résolution q.
En sortie, on obtient le signal numérisé que l’on a observé dans la fiche liée aux chaines de transmission.
• A des intervalles de temps régulier , l’échantillonneur-bloqueur mesure la valeur de la tension délivrée par le signal.
• Jusqu’à la prochaine mesure, il maintient la dernière valeur trouvée. Cela justifie le terme de bloqueur : la valeur en sortie reste constante pendant une période d’échantillonnage .
• La valeur est transmise au C.A.N. qui procède à la quantification, selon la valeur de sa résolution q.
En sortie, on obtient le signal numérisé que l’on a observé dans la fiche liée aux chaines de transmission.
4. Le codage en binaire
Dans la pratique, le signal numérisé tel que
représenté au 3 n’est pas transmis en
l’état. Il est en effet codé en
binaire. Cela constitue la dernière étape
de la conversion analogique-numérique. Comme
vu dans une fiche précédente, le binaire
travaille uniquement avec deux chiffres : 0 et 1. Un
nombre binaire est un groupement de chiffres
binaires (bits).
Exemple : considérons un convertisseur 4 bits travaillant entre -4V et +4V, donc la résolution est . 4 bits signifient que l’on peut coder valeurs différentes. Concrètement, le convertisseur travaille donc avec 16 niveaux de tension différents. A chaque niveau correspond un nombre binaire de 4 bits. Exemple, le niveau 0 Volt est associé au binaire 1000.
Remarque : Le signal analogique ne devrait pas valoir 4 V, sinon il faudrait avoir le binaire 10 000 (=16) en sortie, ce qui n’est pas possible pour un C.A.N. 4 bits, car 10 000 fait 5 bits (5 chiffres). Cela justifie l’écriture , où l'on exclut .
Il est intéressant de remarquer que le lien entre un niveau de tension et le nombre binaire associé n’est pas nécessairement une relation de proportionnalité. On est bien dans l’esprit d’un codage : si le destinataire ne sait pas comment les données binaires ont été codées, il ne pourra pas reconstituer le signal de départ.
Dans la pratique, les données binaires sont véhiculées de deux manières :
• On affecte un fil par bit. Ce genre d’architecture se rencontre en électronique et en informatique : notion de bus parallèle ou de nappe de fils.
• Pour les transmissions entre machines ou autres (liaisons séries dont USB, réseau, fibre optique), on préfère minimiser le nombre de fils. Les bits sont transmis les uns après les autres sur un seul fil. Cela nécessite un protocole de communication adapté entre les appareils connectés.
Exemple : considérons un convertisseur 4 bits travaillant entre -4V et +4V, donc la résolution est . 4 bits signifient que l’on peut coder valeurs différentes. Concrètement, le convertisseur travaille donc avec 16 niveaux de tension différents. A chaque niveau correspond un nombre binaire de 4 bits. Exemple, le niveau 0 Volt est associé au binaire 1000.
Remarque : Le signal analogique ne devrait pas valoir 4 V, sinon il faudrait avoir le binaire 10 000 (=16) en sortie, ce qui n’est pas possible pour un C.A.N. 4 bits, car 10 000 fait 5 bits (5 chiffres). Cela justifie l’écriture , où l'on exclut .
Il est intéressant de remarquer que le lien entre un niveau de tension et le nombre binaire associé n’est pas nécessairement une relation de proportionnalité. On est bien dans l’esprit d’un codage : si le destinataire ne sait pas comment les données binaires ont été codées, il ne pourra pas reconstituer le signal de départ.
Dans la pratique, les données binaires sont véhiculées de deux manières :
• On affecte un fil par bit. Ce genre d’architecture se rencontre en électronique et en informatique : notion de bus parallèle ou de nappe de fils.
• Pour les transmissions entre machines ou autres (liaisons séries dont USB, réseau, fibre optique), on préfère minimiser le nombre de fils. Les bits sont transmis les uns après les autres sur un seul fil. Cela nécessite un protocole de communication adapté entre les appareils connectés.
5. Conversions décimal/binaire : techniques de
calcul (non exigible)
Dans cette partie, étudions comment convertir
« à la main » un nombre entier
positif exprimé dans le système
décimal (base 10) en un nombre binaire (base
2), et inversement. Bien entendu, ce genre de calcul
peut être effectué par outil informatique
(fonction calculatrice de l’ordinateur) ou avec une
calculatrice graphique programmable. Un nombre
décimal sera noté et un nombre binaire
.
a. Conversion décimal --> binaire
Pour convertir un entier positif en base 10 en un nombre
binaire, on divise le nombre décimal par 2. On
note son reste entier. Puis, on divise le quotient obtenu
par 2. On note son reste, et ainsi de suite...
jusqu’à obtenir un quotient égal
à 0 ou 1. On lit alors le nombre binaire, comme
indiqué par le schéma :
Remarque (hors programme) :
• Il est de même possible de convertir un nombre entier relatif de la base 10 vers la base 2, et inversement. On parle alors de nombre signé.
• Il existe également des conventions de codages pour convertir un nombre réel base 10 en binaire, notamment selon la norme IEEE-754. La structure du nombre codé est proche de la notation scientifique que l’on connaît (mantisse, exposant). Bien entendu, le codage d’un nombre réel passe par un arrondi de celui-ci.
Remarque (hors programme) :
• Il est de même possible de convertir un nombre entier relatif de la base 10 vers la base 2, et inversement. On parle alors de nombre signé.
• Il existe également des conventions de codages pour convertir un nombre réel base 10 en binaire, notamment selon la norme IEEE-754. La structure du nombre codé est proche de la notation scientifique que l’on connaît (mantisse, exposant). Bien entendu, le codage d’un nombre réel passe par un arrondi de celui-ci.
b. Conversion binaire --> décimal
Pour convertir un nombre binaire en un nombre entier base
10, on procède comme indiqué par le
schéma ci-après. Le poids d’un
bit désigne son emplacement dans le nombre
binaire. Le bit le plus à droite a le poids le
plus faible, c'est-à-dire 0. Il est
équivalent aux unités en base 10. Le bit le
plus à gauche a le poids le plus fort.
Pour chaque poids i, on multiplie la valeur du bit correspondant (0 ou 1) par . Ensuite, la sommation des nombres trouvés nous donne le nombre base 10 voulu.
Pour chaque poids i, on multiplie la valeur du bit correspondant (0 ou 1) par . Ensuite, la sommation des nombres trouvés nous donne le nombre base 10 voulu.
L'essentiel
La conversion d’un signal analogique en signal
numérique correspond à 3 étapes :
• Echantillonnage : la valeur du signal n’est mesurée que périodiquement. Le temps entre deux mesures consécutives est la période d’échantillonnage , son inverse est la fréquence d’échantillonnage . Celle-ci doit être au moins deux fois plus grande que la fréquence la plus forte composant le signal, selon le théorème de Nyquist-Shannon.
• Quantification : les valeurs mesurées sont arrondies, afin que le signal numérisé ne prenne qu’un nombre fini de valeurs différentes. Pour un convertisseur analogique-numérique (C.A.N.) n bits travaillant sur un domaine en tension , la résolution q du convertisseur est . C’est l’écart entre deux valeurs permises consécutives.
• Codage. Pour sa transmission, le signal numérisé est codé en binaire, c'est-à-dire en base 2. Un nombre binaire est composé de chiffres binaires, les bits (0 ou 1).
• Echantillonnage : la valeur du signal n’est mesurée que périodiquement. Le temps entre deux mesures consécutives est la période d’échantillonnage , son inverse est la fréquence d’échantillonnage . Celle-ci doit être au moins deux fois plus grande que la fréquence la plus forte composant le signal, selon le théorème de Nyquist-Shannon.
• Quantification : les valeurs mesurées sont arrondies, afin que le signal numérisé ne prenne qu’un nombre fini de valeurs différentes. Pour un convertisseur analogique-numérique (C.A.N.) n bits travaillant sur un domaine en tension , la résolution q du convertisseur est . C’est l’écart entre deux valeurs permises consécutives.
• Codage. Pour sa transmission, le signal numérisé est codé en binaire, c'est-à-dire en base 2. Un nombre binaire est composé de chiffres binaires, les bits (0 ou 1).
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