Comment les réseaux sociaux fonctionnent-ils ?
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- Comprendre le lien entre réseaux sociaux et individus.
- Les relations entretenues par un individu et les liens qu’ont ces relations entre elles constituent un réseau social. Les relations sont plus ou moins intenses, fréquentes et choisies. Ce sont des liens faibles ou des liens forts.
- On étudie la fréquence et le types de relations entretenues afin de mettre en évidence la sociabilité mais aussi les réseaux amicaux de l’individu. Ces derniers se caractérisent par l’homophilie.
- Les liens entretenus par l’individu constituent le capital social qui peut être particulièrement utile pour trouver un emploi surtout si ces relations détiennent un haut niveau de capital économique et culturel. Il y a une « force des liens faibles » dans ce domaine.
Cette question est au cœur de la problématique des groupes sociaux et de l’intégration des individus à la société.
Les réseaux sociaux peuvent être
définis comme l’ensemble des relations
que les individus et les groupes sociaux entretiennent
les uns avec les autres. Ce sont donc les relations
des individus.
On parle d’analyse de réseaux à
partir du moment où l’on étudie au
moins trois unités (individus), ils constituent
une triade. C’est seulement à
partir de cette unité que l’on peut, en
effet, étudier les liens
d’interdépendance
qu’entretiennent les individus à
l’intérieur d’un réseau.
Traditionnellement, il existe deux formes
d’analyse de réseaux. Soit on se centre
sur un individu ou un groupe et on regarde quelles sont
ses relations, on parle alors
d’étoile ; soit on prend
également en compte les relations que les
contacts de l’individu peuvent entretenir entre
eux, on parle alors de zone.
Dans l’analyse de réseaux, on
différencie les liens qu’entretiennent les
individus selon leur degré
d’intimité. Les liens forts relient
un individu le plus souvent aux membres de sa
parenté et à ses amis proches se
caractérisent par une forte affectivité
et des relations très fréquentes, tandis
que les liens faibles sont des liens qui le
relient à de simples connaissances ou encore
à des relations de ses contacts personnels (ils
sont beaucoup moins fréquents est très
peu chargés d’affectivité).
La sociabilité est un ensemble de
relations qu’un individu entretient avec les
autres et les formes que prennent ces relations.
L’analyse des réseaux étudie bien
plus la sociabilité réelle
(réceptions à domicile, sorties,
fréquentation des bals, cafés, pratique
du sport,…) que la sociabilité
virtuelle (sites tels que Facebook, Twitter,
Copains d’avant,…). Malgré tout, la
sociabilité virtuelle peut rejoindre les
réseaux réels (en effet certains
réseaux virtuels comme LinkedIn sont un moyen de
se créer des relations dans le domaine
professionnel).
Il faut noter que la sociabilité prend en
compte des relations choisies tout comme
des relations non choisies (échange avec
un commerçant…). L’amitié va
être définie comme les relations
électives et affinitaires qu’entretient
l’individu. On note alors de
l’homophilie : les individus sont
amis avec des personnes qui leur ressemblent
socialement : même PCS, même religion,
même âge, …. Les explications sont
les mêmes que celles concernant
l’homogamie (mariage entre personnes
socialement proches) : fréquentation des
mêmes lieux, mêmes centres
d’intérêts, amis communs …
Les relations d’un individu peuvent constituer
pour lui une forme spécifique de
ressources : le capital social. Ceci est
d’autant plus vrai que les relations qu’il
entretient détiennent un capital
économique (ressources financières)
et un capital culturel important (niveau de
diplôme élevé, détention de
biens culturels). Les relations constituent alors ce
que l’on nomme le carnet d’adresses de
l’individu et il est d’autant plus utile
que les personnes qui y figurent sont influentes.
Ce n’est donc pas tellement la taille du
réseau qui compte mais plutôt ce que
l’individu peut en faire. L’influence du
capital social est très marquée en ce qui
concerne l’obtention d’un emploi. Il
apparait ainsi qu’environ un tiers des emplois
trouvés le sont grâce à des
réseaux de relations.
On aurait tendance à penser que ce sont surtout
nos relations proches qui peuvent nous aider à
trouver un emploi. En réalité,
Granovetter a montré que ce sont surtout nos
liens faibles qui peuvent nous aider pour obtenir un
emploi. Il parle alors de « force des liens
faibles ». En effet, les liens faibles
nous permettent d’avoir accès à des
informations auxquelles l’individu et son
réseau de liens forts n’ont pas
accès.
Ainsi, suite à son étude
réalisée aux Etats-Unis, Granovetter,
montre que sur 300 cadres, techniciens et gestionnaires
ayant récemment changé d’emploi,
56% d’entre eux ont trouvé leur emploi
grâce à une relation plus ou moins proche.
Les liens forts ne jouent positivement que dans 16,7%
des cas alors que dans respectivement 55,6% et 27,8%
des cas l’individu a eu connaissance de
l’emploi par une personne qu’il voit moins
de deux fois par semaine ou une fois par an.

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