Caractères généraux de la population française
En 1914, la France est démographiquement affaiblie face à ses voisins (Royaume-Uni et Allemagne notamment).
• Au 20e siècle, le solde naturel de la population reste faible. La guerre de 1914-1918 et ses conséquences (mort de soldats mais aussi chute des naissances liées la mobilisation des hommes) provoquent même une baisse de la population.
• La Seconde Guerre mondiale a marqué un changement démographique car dès 1942, on assiste à une remontée en flèche de la natalité qui s'est maintenue jusqu'au début des années 1970 : le « baby-boom ». Cette croissance a donc débuté pendant le régime de Vichy, celui-ci ayant mené une politique nataliste très forte. Mais il s'est poursuivi après la guerre, soutenu par un contexte économique favorable : la croissance des « Trente Glorieuses ». Ces trente années ont permis une croissance plus forte que lors des 18e et 19e siècles réunis !
Les conséquences de ce vieillissement rapide sont nombreuses et parfois préoccupantes :
– au niveau démographique les naissances compensent à peine les décès. Sans l'apport lié à l'immigration, la France verrait sa population diminuer (comme c'est le cas depuis une dizaine d'années en Allemagne ou en Italie) ;
– au niveau économique, cela pose des problèmes pour le versement des retraites : le ratio actif-inactif (rapport des actifs sur les non actifs que sont les enfants et retraités) devient inférieur à 1 car il y a plus d'inactifs que d'actifs ;
– au niveau médical, l'allongement de l'espérance de vie est à l'origine de nouveaux problèmes de santé publique (augmentation des démences séniles par exemple) qui alourdissent le budget de la Sécurité sociale.
La densité moyenne de la France métropolitaine (France d'outre-mer exclue) est d'environ 104 habitants au kilomètre carré. Cela en fait l'un des pays les moins peuplés d'Europe : les Pays-Bas possèdent une densité de population 4 fois supérieure, la Belgique 3 fois, même la Suisse est plus densément peuplée. Mais cette moyenne cache d'importantes disparités de part et d'autre d'une ligne basse Seine (Le Havre)/bas Rhône (Marseille) passant par Paris et Lyon. A l'est de cette ligne, on trouve des régions plus urbanisées et densément peuplées (Hauts-de-France, Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte-d'Azur regroupent à elles seules près de 45 % de la population française). A l'ouest de cette ligne, on a une France plus rurale et beaucoup moins densément peuplée. Cette partie ouest est traversée par une « diagonale du vide » qui court depuis les Pyrénées jusqu'à l'ancienne région de Lorraine en passant par le Massif central. Elle représente 25 % du territoire et 4 % de la population (pour une densité moyenne de 25 habitants au kilomètre carré).
• Une population fortement urbanisée
Le recensement de 1999 montre que 75 % de la population vit dans des villes de plus de 50 000 habitants (grandes villes et leurs banlieues y compris les auréoles périurbaines). A l'inverse, les 25 % restants vivent dans 85 % des communes. Ces communes peu peuplées sont pour l'essentiel des communes rurales (qui comptent moins de 2 000 habitants). On peut donc dire que la population française est fortement métropolisée, c'est-à-dire qu'elle se concentre dans des grands pôles.
Les régions au solde migratoire positif composent un vaste croissant prenant en écharpe tout le Sud de la France : le Sud-Ouest et le Sud-Est. Les régions répulsives sont essentiellement les Hauts-de-France, l'ancienne région de Lorraine et l'Ile-de-France.
Il semblerait que les Français partent de régions situées au nord pour se rendre dans des régions du sud plus ensoleillées. Cet appel du soleil est appelé héliotropisme. Longtemps les géographes ont cru expliquer ces mouvements comme étant une manifestation de l'héliotropisme. Mais aujourd'hui, on se rend compte que ces migrations sont liées à un redéploiement de l'activité économique en France : les régions répulsives sont celles qui perdent des emplois et où le taux de chômage est supérieur à la moyenne tandis que l'attirance des Suds s'explique par d'importantes créations d'emplois. La mobilité de la population s'explique donc par des facteurs économiques et non par des facteurs d'agrément (héliotropisme).

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