Caractères généraux de la population française
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1. Une croissance démographique faible
a. La spécificité démographique
française
• Au 18e siècle le royaume de
Louis XIV comptait environ 25 millions de
sujets. Cela en faisait l'Etat d'Europe le plus
peuplé (Russie exclue). Au
19e siècle alors que les autres
pays européens voient leur population doubler, la
France connaît une faible augmentation d'environ
20 %. Cela s'explique par l'absence de transition
démographique en France. A la différence de
ce qui s'est passé pour les autres pays, les taux
de mortalité et de natalité ont
évolué en parallèle,
c'est-à-dire que la natalité a chuté
en même temps que la mortalité, cela ne
permettant pas l'augmentation du taux d'accroissement
naturel.
En 1914, la France est démographiquement affaiblie face à ses voisins (Royaume-Uni et Allemagne notamment).
• Au 20e siècle, le solde naturel de la population reste faible. La guerre de 1914-1918 et ses conséquences (mort de soldats mais aussi chute des naissances liées la mobilisation des hommes) provoquent même une baisse de la population.
• La Seconde Guerre mondiale a marqué un changement démographique car dès 1942, on assiste à une remontée en flèche de la natalité qui s'est maintenue jusqu'au début des années 1970 : le « baby-boom ». Cette croissance a donc débuté pendant le régime de Vichy, celui-ci ayant mené une politique nataliste très forte. Mais il s'est poursuivi après la guerre, soutenu par un contexte économique favorable : la croissance des « Trente Glorieuses ». Ces trente années ont permis une croissance plus forte que lors des 18e et 19e siècles réunis !
En 1914, la France est démographiquement affaiblie face à ses voisins (Royaume-Uni et Allemagne notamment).
• Au 20e siècle, le solde naturel de la population reste faible. La guerre de 1914-1918 et ses conséquences (mort de soldats mais aussi chute des naissances liées la mobilisation des hommes) provoquent même une baisse de la population.
• La Seconde Guerre mondiale a marqué un changement démographique car dès 1942, on assiste à une remontée en flèche de la natalité qui s'est maintenue jusqu'au début des années 1970 : le « baby-boom ». Cette croissance a donc débuté pendant le régime de Vichy, celui-ci ayant mené une politique nataliste très forte. Mais il s'est poursuivi après la guerre, soutenu par un contexte économique favorable : la croissance des « Trente Glorieuses ». Ces trente années ont permis une croissance plus forte que lors des 18e et 19e siècles réunis !
b. Une population qui vieillit
Le rajeunissement de la population provoqué par le
baby-boom s'est achevé dans les
années 1970 avec une chute importante de la
natalité : le baby-krach.
L'explication de ce phénomène est complexe,
les critères étant nombreux,
sociaux et économiques à la fois. En
parallèle, l'espérance de vie continue de
s'allonger grâce aux progrès
médicaux, à l'élévation du
niveau de vie et à l'amélioration des soins
avec la Sécurité sociale. La conjonction de
ces deux phénomènes, baby-krach et
allongement de l'espérance de vie, provoque un
vieillissement rapide de la population : le
papy-boom.
Les conséquences de ce vieillissement rapide sont nombreuses et parfois préoccupantes :
– au niveau démographique les naissances compensent à peine les décès. Sans l'apport lié à l'immigration, la France verrait sa population diminuer (comme c'est le cas depuis une dizaine d'années en Allemagne ou en Italie) ;
– au niveau économique, cela pose des problèmes pour le versement des retraites : le ratio actif-inactif (rapport des actifs sur les non actifs que sont les enfants et retraités) devient inférieur à 1 car il y a plus d'inactifs que d'actifs ;
– au niveau médical, l'allongement de l'espérance de vie est à l'origine de nouveaux problèmes de santé publique (augmentation des démences séniles par exemple) qui alourdissent le budget de la Sécurité sociale.
Les conséquences de ce vieillissement rapide sont nombreuses et parfois préoccupantes :
– au niveau démographique les naissances compensent à peine les décès. Sans l'apport lié à l'immigration, la France verrait sa population diminuer (comme c'est le cas depuis une dizaine d'années en Allemagne ou en Italie) ;
– au niveau économique, cela pose des problèmes pour le versement des retraites : le ratio actif-inactif (rapport des actifs sur les non actifs que sont les enfants et retraités) devient inférieur à 1 car il y a plus d'inactifs que d'actifs ;
– au niveau médical, l'allongement de l'espérance de vie est à l'origine de nouveaux problèmes de santé publique (augmentation des démences séniles par exemple) qui alourdissent le budget de la Sécurité sociale.
2. La répartition de la population sur le
territoire
a. Des densités contrastées
• Un territoire inégalement
peuplé
La densité moyenne de la France métropolitaine (France d'outre-mer exclue) est d'environ 104 habitants au kilomètre carré. Cela en fait l'un des pays les moins peuplés d'Europe : les Pays-Bas possèdent une densité de population 4 fois supérieure, la Belgique 3 fois, même la Suisse est plus densément peuplée. Mais cette moyenne cache d'importantes disparités de part et d'autre d'une ligne basse Seine (Le Havre)/bas Rhône (Marseille) passant par Paris et Lyon. A l'est de cette ligne, on trouve des régions plus urbanisées et densément peuplées (Hauts-de-France, Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte-d'Azur regroupent à elles seules près de 45 % de la population française). A l'ouest de cette ligne, on a une France plus rurale et beaucoup moins densément peuplée. Cette partie ouest est traversée par une « diagonale du vide » qui court depuis les Pyrénées jusqu'à l'ancienne région de Lorraine en passant par le Massif central. Elle représente 25 % du territoire et 4 % de la population (pour une densité moyenne de 25 habitants au kilomètre carré).
• Une population fortement urbanisée
Le recensement de 1999 montre que 75 % de la population vit dans des villes de plus de 50 000 habitants (grandes villes et leurs banlieues y compris les auréoles périurbaines). A l'inverse, les 25 % restants vivent dans 85 % des communes. Ces communes peu peuplées sont pour l'essentiel des communes rurales (qui comptent moins de 2 000 habitants). On peut donc dire que la population française est fortement métropolisée, c'est-à-dire qu'elle se concentre dans des grands pôles.
La densité moyenne de la France métropolitaine (France d'outre-mer exclue) est d'environ 104 habitants au kilomètre carré. Cela en fait l'un des pays les moins peuplés d'Europe : les Pays-Bas possèdent une densité de population 4 fois supérieure, la Belgique 3 fois, même la Suisse est plus densément peuplée. Mais cette moyenne cache d'importantes disparités de part et d'autre d'une ligne basse Seine (Le Havre)/bas Rhône (Marseille) passant par Paris et Lyon. A l'est de cette ligne, on trouve des régions plus urbanisées et densément peuplées (Hauts-de-France, Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte-d'Azur regroupent à elles seules près de 45 % de la population française). A l'ouest de cette ligne, on a une France plus rurale et beaucoup moins densément peuplée. Cette partie ouest est traversée par une « diagonale du vide » qui court depuis les Pyrénées jusqu'à l'ancienne région de Lorraine en passant par le Massif central. Elle représente 25 % du territoire et 4 % de la population (pour une densité moyenne de 25 habitants au kilomètre carré).
• Une population fortement urbanisée
Le recensement de 1999 montre que 75 % de la population vit dans des villes de plus de 50 000 habitants (grandes villes et leurs banlieues y compris les auréoles périurbaines). A l'inverse, les 25 % restants vivent dans 85 % des communes. Ces communes peu peuplées sont pour l'essentiel des communes rurales (qui comptent moins de 2 000 habitants). On peut donc dire que la population française est fortement métropolisée, c'est-à-dire qu'elle se concentre dans des grands pôles.
b. Les dynamiques migratoires
Les mouvements d'une région à l'autre sont
appelés migrations inter-régionales. Les
raisons qui poussent les Français à changer
de régions sont essentiellement professionnelles
ou familiales. En étudiant le solde migratoire des
22 régions qui composent la France, on
s'aperçoit que certaines attirent : leur
solde migratoire (différence entre le nombre
d'immigrés et le nombre d'émigrés)
est positif tandis que d'autres semblent
répulsives car leur solde migratoire est
négatif (plus d'émigrés que
d'immigrés).
Les régions au solde migratoire positif composent un vaste croissant prenant en écharpe tout le Sud de la France : le Sud-Ouest et le Sud-Est. Les régions répulsives sont essentiellement les Hauts-de-France, l'ancienne région de Lorraine et l'Ile-de-France.
Il semblerait que les Français partent de régions situées au nord pour se rendre dans des régions du sud plus ensoleillées. Cet appel du soleil est appelé héliotropisme. Longtemps les géographes ont cru expliquer ces mouvements comme étant une manifestation de l'héliotropisme. Mais aujourd'hui, on se rend compte que ces migrations sont liées à un redéploiement de l'activité économique en France : les régions répulsives sont celles qui perdent des emplois et où le taux de chômage est supérieur à la moyenne tandis que l'attirance des Suds s'explique par d'importantes créations d'emplois. La mobilité de la population s'explique donc par des facteurs économiques et non par des facteurs d'agrément (héliotropisme).
Les régions au solde migratoire positif composent un vaste croissant prenant en écharpe tout le Sud de la France : le Sud-Ouest et le Sud-Est. Les régions répulsives sont essentiellement les Hauts-de-France, l'ancienne région de Lorraine et l'Ile-de-France.
Il semblerait que les Français partent de régions situées au nord pour se rendre dans des régions du sud plus ensoleillées. Cet appel du soleil est appelé héliotropisme. Longtemps les géographes ont cru expliquer ces mouvements comme étant une manifestation de l'héliotropisme. Mais aujourd'hui, on se rend compte que ces migrations sont liées à un redéploiement de l'activité économique en France : les régions répulsives sont celles qui perdent des emplois et où le taux de chômage est supérieur à la moyenne tandis que l'attirance des Suds s'explique par d'importantes créations d'emplois. La mobilité de la population s'explique donc par des facteurs économiques et non par des facteurs d'agrément (héliotropisme).
L'essentiel
L'évolution de la population française et sa
répartition sont à bien des égards assez
particulières : faible croissance depuis le
18e siècle, rajeunissement plus fort que
chez nos voisins européens dont le corollaire est un
vieillissement accéléré qui
débute aujourd'hui. Ces à-coups
démographiques ont d'importantes répercussions
économiques (problèmes de retraites, de
Sécurité sociale, de saturation du
marché de l'emploi...). La répartition des 60
millions de Français en 2002 est tout aussi
surprenante. La faible densité de notre pays cache en
effet d'énormes disparités qui posent
d'importants problèmes d'aménagement du
territoire.
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