Agrippa d'Aubigné (1552-1630)
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1. Repères biographiques
a. Une naissance difficile
Agrippa naît en donnant la mort à sa
mère. Les médecins donnèrent le
choix de la vie pour l’enfant ou pour la
mère : ce fut l’enfant, d’où
ses prénoms Théodore (cadeau de Dieu) et
Agrippa (enfanté dans la peine). Sa naissance est
très emblématique de son destin.
Son éducation commença très tôt et dès l’âge de six ans, il lisait le latin, le grec et l’hébreu dans la lignée des humanistes qui préconisaient le retour aux textes fondateurs en langue originale. Il poursuit ses études sous la conduite de l’humaniste Mathieu Beroalde au milieu des tumultes des guerres de religion qui ravagent alors la France.
Son éducation commença très tôt et dès l’âge de six ans, il lisait le latin, le grec et l’hébreu dans la lignée des humanistes qui préconisaient le retour aux textes fondateurs en langue originale. Il poursuit ses études sous la conduite de l’humaniste Mathieu Beroalde au milieu des tumultes des guerres de religion qui ravagent alors la France.
b. Un destin historique
En 1568, il rejoint les soldats protestants et participe
à la bataille de Jarnac. Il rallie Henri de
Navarre, futur Henri IV, en participant à sa
libération en février 1576. Il deviendra
son fidèle compagnon jusqu’en 1586, date
à la quelle commencent à naître des
dissensions avec le futur roi de France. Il rédige
des œuvres critiques et est condamné en
1620. Il se rend à Genève et y passe les
dix dernières années de sa vie.
2. Agrippa d'Aubigné, témoin de son temps
Son œuvre est variée et illustre un destin qui
mêle action et humanisme. Agrippa
d’Aubigné est un homme de conviction et un
témoin privilégié de son époque
car il a connu six règnes et s’est
retrouvé au cœur du conflit qui opposa les
catholiques et les protestants.
a. Les pamphlets
Ses premières oeuvres datent de 1617. Ce sont des
pamphlets :
- Les Aventures du baron de Feneste (1617-1630). Feneste vient du grec et désigne l’homme de l’apparence ; face à lui, un protestant nommé Enay. Ce texte est un dialogue entre le paraître et l’être qui remet en cause de la religion catholique.
- La Confession Catholique du sieur de Sency (1660). Il s’agit d’une parodie des textes écrits par les protestants qui se convertissaient. Cette confession est une dénonciation de la recherche du profit.
- Les Aventures du baron de Feneste (1617-1630). Feneste vient du grec et désigne l’homme de l’apparence ; face à lui, un protestant nommé Enay. Ce texte est un dialogue entre le paraître et l’être qui remet en cause de la religion catholique.
- La Confession Catholique du sieur de Sency (1660). Il s’agit d’une parodie des textes écrits par les protestants qui se convertissaient. Cette confession est une dénonciation de la recherche du profit.
b. Les textes philosophiques
Suivent deux recueils,Le Printemps et
L’Hiver (1630) qui sont deux recueils de
pensée à la fois mystique et philosophique,
mêlant protestantisme et stoïcisme.
c. Les textes autobiographiques
Agrippa d’Aubigné écrit son
autobiographie intitulée Sa Vie à ses
enfants, un an avant sa mort. Cette œuvre,
écrite à la troisième personne,
dresse le bilan de sa vie.
d. Les textes historiques
L’Histoire Universelle (1601–1630)
traite de l’histoire des guerres de religion mais
surtout des protestants qui veulent la liberté de
culte. Le point de départ de cette œuvre est
une demande de Henri de Navarre qui voulait Agrippa
d’Aubigné comme historiographe.
3. Les Tragiques
a. La structure du recueil
La première publication des Tragiques date
de 1616.
Composée de sept chants représentant les sept sauts de l’Apocalypse, elle mène de la terre au ciel, des larmes à l’extase. Ce mouvement de haut et bas est important, car il structure l’œuvre mûrie pendant 40 ans.
Les sept chants sont :
- Misères : l’auteur peint les souffrances du royaume avec l’utilisation récurrente de la figure de l’hypotypose qui met violemment sous les yeux les évènements. Il y a une réelle critique de Catherine de Médicis qui gouverne alors la France.
- Princes : c’est une satire présentant une galerie de portraits, les jeux de massacre. Il s’agit d’une critique de la cour des Valois avec l’absence de valeurs et la débauche.
- La chambre dorée : c’est une description allégorique de la chambre du Parlement de Paris.
- Les Feux et les Fers : c’est un chant poétique. Les Fers s’intéressent aux guerres de religions. Les Huguenots sont mis en tableaux célestes contemplées par les anges. Le chant s’achève sur l’allégorie du vieillard Océan qui s’étonne de découvrir du sang dans ses eaux.
- Les Vengeances : ce chant montre comment depuis l’origine du monde, Dieu a puni les persécuteurs de l’Eglise.
- Jugement : c’est un chant à double structure, qui dresse un tableau de la punition des méchants et de la récompense des méritants. C’est un tableau traditionnel du Jugement dernier
Composée de sept chants représentant les sept sauts de l’Apocalypse, elle mène de la terre au ciel, des larmes à l’extase. Ce mouvement de haut et bas est important, car il structure l’œuvre mûrie pendant 40 ans.
Les sept chants sont :
- Misères : l’auteur peint les souffrances du royaume avec l’utilisation récurrente de la figure de l’hypotypose qui met violemment sous les yeux les évènements. Il y a une réelle critique de Catherine de Médicis qui gouverne alors la France.
- Princes : c’est une satire présentant une galerie de portraits, les jeux de massacre. Il s’agit d’une critique de la cour des Valois avec l’absence de valeurs et la débauche.
- La chambre dorée : c’est une description allégorique de la chambre du Parlement de Paris.
- Les Feux et les Fers : c’est un chant poétique. Les Fers s’intéressent aux guerres de religions. Les Huguenots sont mis en tableaux célestes contemplées par les anges. Le chant s’achève sur l’allégorie du vieillard Océan qui s’étonne de découvrir du sang dans ses eaux.
- Les Vengeances : ce chant montre comment depuis l’origine du monde, Dieu a puni les persécuteurs de l’Eglise.
- Jugement : c’est un chant à double structure, qui dresse un tableau de la punition des méchants et de la récompense des méritants. C’est un tableau traditionnel du Jugement dernier
b. Un texte engagé
Dans Les Tragiques, on passe de la souffrance
montrable à l’extase indicible, avec
l’idée d’un parcours à
accomplir.
L’œuvre est variée, à l’image de la vie, étrange car polymorphe, sans cesse retravaillée, mais peu publiée comme si la publication était une déclaration de guerre contre l’autorité. Ainsi, se met en place l’idée de l’écrivain, du poète dont l’œuvre s’inscrit dans l’éternité à la fois comme témoignage historique mais également comme prophétie, reprenant l’idée que le poète est un être prédestiné.
L’œuvre est variée, à l’image de la vie, étrange car polymorphe, sans cesse retravaillée, mais peu publiée comme si la publication était une déclaration de guerre contre l’autorité. Ainsi, se met en place l’idée de l’écrivain, du poète dont l’œuvre s’inscrit dans l’éternité à la fois comme témoignage historique mais également comme prophétie, reprenant l’idée que le poète est un être prédestiné.
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