Fin de partie : L'auteur et son oeuvre
1. Présentation de l'auteur
a. Quelques dates
Samuel Beckett naît à Dublin en 1906
dans une famille de la petite bourgeoisie
protestante.
Son enfance et son adolescence sont marquées par une intense formation religieuse, des années studieuses et austères. Il manifeste très vite un goût marqué pour la littérature française.
En 1928, il séjourne à Paris comme lecteur d’anglais à Ecole normale Supérieure.
Il se lie d’amitié avec James Joyce qui lui communique ce mélange de sérénité et de rage, avec les surréalistes : Soupault, Breton, Eluard, Crevel dont il apprécie la verve et la dérision.
A partir de 1930, il va errer pendant une vingtaine d’année en Europe, multipliant des postes universitaires dont il démissionne et publiant sans grand succès : essais littéraires, romans et nouvelles, comme Murphy en 1938.
Il traverse la guerre préférant la France en guerre à l’Irlande en paix. Il participe à la résistance et demeure particulièrement fragilisé par l’occupation nazie, les récits de la déportation.
Sa foi disparaît laissant place à un pessimisme profond et une révolte envers son éducation.
Beckett se fixe à Paris en 1945 et traduit ses ouvrages en français. Il abandonne sa langue maternelle : il écrit nouvelles, poésies et théâtre en français. Son écriture évolue vers le dépouillement des personnages, de l’intrigue comme dans L’Innommable en 1951.
En 1952, il se tourne vers le théâtre et publie avec succès En Attendant Godot, puis Fin de Partie en 1957. La carrière dramatique de Beckett est lancée. Le triomphe de ses pièces l’amène à de nombreux voyages en Europe pour assister et guider leur représentation.
En 1969, il considère l’obtention du Prix Nobel comme une « catastrophe » qui traduit son dégoût des mondanités et accroît l’intérêt de la recherche universitaire sur son œuvre. Beckett passe de la non reconnaissance de ses textes par les éditeurs britanniques à la notoriété mythique et internationale.
Après de longues années de maladie, Samuel Beckett meurt en 1989 à Paris, dans une maison de retraite. Face à sa tombe, se dresse un arbre isolé, témoin du décor de son grand succès En attendant Godot.
Son enfance et son adolescence sont marquées par une intense formation religieuse, des années studieuses et austères. Il manifeste très vite un goût marqué pour la littérature française.
En 1928, il séjourne à Paris comme lecteur d’anglais à Ecole normale Supérieure.
Il se lie d’amitié avec James Joyce qui lui communique ce mélange de sérénité et de rage, avec les surréalistes : Soupault, Breton, Eluard, Crevel dont il apprécie la verve et la dérision.
A partir de 1930, il va errer pendant une vingtaine d’année en Europe, multipliant des postes universitaires dont il démissionne et publiant sans grand succès : essais littéraires, romans et nouvelles, comme Murphy en 1938.
Il traverse la guerre préférant la France en guerre à l’Irlande en paix. Il participe à la résistance et demeure particulièrement fragilisé par l’occupation nazie, les récits de la déportation.
Sa foi disparaît laissant place à un pessimisme profond et une révolte envers son éducation.
Beckett se fixe à Paris en 1945 et traduit ses ouvrages en français. Il abandonne sa langue maternelle : il écrit nouvelles, poésies et théâtre en français. Son écriture évolue vers le dépouillement des personnages, de l’intrigue comme dans L’Innommable en 1951.
En 1952, il se tourne vers le théâtre et publie avec succès En Attendant Godot, puis Fin de Partie en 1957. La carrière dramatique de Beckett est lancée. Le triomphe de ses pièces l’amène à de nombreux voyages en Europe pour assister et guider leur représentation.
En 1969, il considère l’obtention du Prix Nobel comme une « catastrophe » qui traduit son dégoût des mondanités et accroît l’intérêt de la recherche universitaire sur son œuvre. Beckett passe de la non reconnaissance de ses textes par les éditeurs britanniques à la notoriété mythique et internationale.
Après de longues années de maladie, Samuel Beckett meurt en 1989 à Paris, dans une maison de retraite. Face à sa tombe, se dresse un arbre isolé, témoin du décor de son grand succès En attendant Godot.
b. Beckett par lui-même
• La révolte contre son
éducation
Beckett se dit souvent victime d’une mère « abusive, toujours attendue et repoussée » et d’un père excessivement autoritaire. Dans Cendres, le père jette sur son fils un regard criminel et, dans Dis Joe, le fils désire tuer son père.
De plus, le puritanisme a développé chez lui une hantise caractéristique du péché originel, une répulsion pour la chair. Ainsi sa philosophie repose sur la séparation de l'esprit et du corps, la haine et le mépris pour la chair. Ses personnages, vieux ou célibataires transmettent ce dégoût du corps, du sexe, de la procréation.
Enfin, il a été marqué très tôt par la maladie de sa mère et la mort de proches parents : ses premiers écrits traduisent symboliquement et tragiquement toute l'absurdité et l'injustice de la vie.
• La formation d’un esprit
L’humour cynique et la sensibilité de James Joyce lui offrent une issue, devant une condition difficilement supportable et l’impasse de la religion. « Je n'ai, déclare-t-il lui-même, aucun sentiment religieux. » Dieu est un tyran, « un simple fonctionnaire haut placé ». Ses positions ne changeront plus.
Lorsque Beckett abandonne sa langue maternelle, il choisit le français car « c'est plus facile d'écrire sans style ».
Beckett se dit souvent victime d’une mère « abusive, toujours attendue et repoussée » et d’un père excessivement autoritaire. Dans Cendres, le père jette sur son fils un regard criminel et, dans Dis Joe, le fils désire tuer son père.
De plus, le puritanisme a développé chez lui une hantise caractéristique du péché originel, une répulsion pour la chair. Ainsi sa philosophie repose sur la séparation de l'esprit et du corps, la haine et le mépris pour la chair. Ses personnages, vieux ou célibataires transmettent ce dégoût du corps, du sexe, de la procréation.
Enfin, il a été marqué très tôt par la maladie de sa mère et la mort de proches parents : ses premiers écrits traduisent symboliquement et tragiquement toute l'absurdité et l'injustice de la vie.
• La formation d’un esprit
L’humour cynique et la sensibilité de James Joyce lui offrent une issue, devant une condition difficilement supportable et l’impasse de la religion. « Je n'ai, déclare-t-il lui-même, aucun sentiment religieux. » Dieu est un tyran, « un simple fonctionnaire haut placé ». Ses positions ne changeront plus.
Lorsque Beckett abandonne sa langue maternelle, il choisit le français car « c'est plus facile d'écrire sans style ».
2. Le contexte de l'oeuvre "Fin de Partie"
a. Contexte de parution
L’œuvre dramatique de Beckett se situe en
rupture avec les techniques théâtrales
traditionnelles : elle renonce à la
caractérisation précise des personnages,
à la création d’un conflit
psychologique, à la progression d’une crise
jusqu’à son dénouement, à la
vocation didactique et cathartique du genre…
• La continuité de l’Absurde
Les pièces véhiculent un « mal du siècle », un ennui existentiel et un malaise de l’individu face au vide de sa vie. La parenté avec Sartre et Camus se lit dans la faille de l’être humain face au monde dépourvu de sens, sur le même fond de désespoir : la fatalité de l’absurde.
• La coïncidence entre les pièces de Ionesco et Beckett
Elles prolongent ce désarroi en affirmant leur rupture avec le théâtre traditionnel. Beckett ajoute une profondeur grave à la crise existentialiste : il met à nu le désespoir du quotidien humain, l’insoutenable insignifiance de la vie.
• La spécificité de l’œuvre de Beckett
Le théâtre annonce la fin de l’art, la fin d’une communication possible et d’un monde, dans un style minimaliste. On parle d’anti-théâtre dans le sens où la tradition bourgeoise est mise à mal : les personnages sont des automates estropiés dont le langage mime le non sens de leur existence ; le décor est réduit au minimum, l’intrigue est une attente flottante, le temps de la représentation… La pièce dit la faillite d'un langage qui ne parvient pas à exprimer le monde ou les sentiments de façon intelligibles.
• La continuité de l’Absurde
Les pièces véhiculent un « mal du siècle », un ennui existentiel et un malaise de l’individu face au vide de sa vie. La parenté avec Sartre et Camus se lit dans la faille de l’être humain face au monde dépourvu de sens, sur le même fond de désespoir : la fatalité de l’absurde.
• La coïncidence entre les pièces de Ionesco et Beckett
Elles prolongent ce désarroi en affirmant leur rupture avec le théâtre traditionnel. Beckett ajoute une profondeur grave à la crise existentialiste : il met à nu le désespoir du quotidien humain, l’insoutenable insignifiance de la vie.
• La spécificité de l’œuvre de Beckett
Le théâtre annonce la fin de l’art, la fin d’une communication possible et d’un monde, dans un style minimaliste. On parle d’anti-théâtre dans le sens où la tradition bourgeoise est mise à mal : les personnages sont des automates estropiés dont le langage mime le non sens de leur existence ; le décor est réduit au minimum, l’intrigue est une attente flottante, le temps de la représentation… La pièce dit la faillite d'un langage qui ne parvient pas à exprimer le monde ou les sentiments de façon intelligibles.
b. Genre de l'oeuvre
Fin de Partie est une pièce en un
acte puisqu’aucune didascalie ne mentionne le
changement d’acte ou de scène. Il
s’agit donc d’une scène
continue qui fait coïncider la durée de
l’intrigue jouée sur scène au temps
de la représentation. La structure de la
pièce corrobore ainsi la problématique
temporelle soulevée par le titre Fin de
Partie. En effet, la pièce s’ouvre sur
une fin de partie, l’arrêt d’un
phénomène temporel, la phase finale de vies
placées sous le signe d’un jeu
absurde.
L’univers est donc un huis-clos, un monde de claustration où s’exposent la dégénérescence des corps mutilés et la gesticulation verbale d’hommes simulacres.
L’univers est donc un huis-clos, un monde de claustration où s’exposent la dégénérescence des corps mutilés et la gesticulation verbale d’hommes simulacres.
c. Résumé
Hamm est aveugle et paraplégique. Au centre
de la scène, il insulte ses parents ses «
maudits progéniteurs » qui ont perdu leurs
jambes lors d’un accident de tandem et sont
réduits à vivre dans une poubelle.
Nagg écoute l’histoire de son fils
sans complaisance en l’échange d’une
bouillie ou d’un biscuit. Nell, la
mère, meurt, sous son couvercle. Hamm se fait
servir par un valet, dénommé Clov
avec lequel il entretient une relation étrange :
Clov obéit à son maître qui exige
instamment le respect de rituels, dans une demande
empreinte de sadisme et de masochisme. Le serviteur
affirme vouloir quitter ou tuer le vieillard mais n'a le
courage de suivre aucune de ces démarches pendant
toute la pièce. Toutefois, il témoigne que
« quelque chose suit son cours ».

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