Lumière et pré-romantisme
Siècle de la raison et des philosophes, le
18e siècle voit s’affirmer une
sensibilité nouvelle qui explore les méandres du
cœur humain et pousse l’homme à chercher
à atteindre le bonheur qui serait une harmonie avec la
nature.
1. Vers une remise en question
a. Le contexte religieux
On assiste pendant le siècle des Lumières
à une grande diversité en matière de
religion mais ayant toutes un but commun : la lutte
contre le fanatisme.
Ainsi, Voltaire se réclame du déisme, affirmant l’existence d’un Etre supérieur, dont la nature reste inconnaissable et qui doit être détaché de tout dogme religieux. Diderot défend l’athéisme, et Rousseau, une religion naturelle, celle du cœur, où la présence de Dieu se révèle dans une fusion entre l’homme et la nature.
Ainsi, Voltaire se réclame du déisme, affirmant l’existence d’un Etre supérieur, dont la nature reste inconnaissable et qui doit être détaché de tout dogme religieux. Diderot défend l’athéisme, et Rousseau, une religion naturelle, celle du cœur, où la présence de Dieu se révèle dans une fusion entre l’homme et la nature.
b. Le contexte social et politique
Sur la plan politique, Montesquieu (De
l’esprit des lois) qui défend
l’idée de la séparation des
pouvoirs dans une monarchie de type parlementaire,
alors que Rousseau et Condorcet sont plus
favorables aux idées démocratiques.
Diderot, lui, défend l’idée de
despotisme éclairé comme moyen
d’accélérer
l’établissement des libertés. Ces
divergences se retrouvent sur un point : permettre au
plus grand nombre d’accéder à la
liberté par la connaissance. Cette diffusion des
idées va faire naître le mouvement de
contestation sociale qui va mener aux
évènements de 1789 et feront
s’effondrer les repères moraux et religieux,
les cadres socio-économiques de la
société de l’Ancien Régime.
2. Le siècle de la sensiblité
La sensibilité au siècle des Lumières
se définit comme une relation nouvelle de
l’homme au monde avec l’idée que toute
connaissance provient de la sensation et que la
sensibilité n’est pas incompatible avec la
raison ou encore la morale.
a. La réhabilitation des passions
Les passions et leur étude reviennent à la
mode et désignent un ensemble de sentiments
violents et tourmentés qui emportent
l’être humain tout entier. La
sensibilité est d’autant plus importante
qu’elle est, pour les philosophes, à
l’origine même de la vie de
l’esprit.
La littérature fait de la passion amoureuse un de ses thèmes majeurs. Dès 1720, Marivaux consacre sur la scène la connaissance intuitive du cœur avec Le Jeu de l’amour et du Hasard ou encore La Double inconstance. Le dramaturge met en scène des personnages que la découverte de l’amour révèle à eux-mêmes. Les romans sont à la mode (Manon Lescaut de l’abbé Prévost ; La Nouvelle Héloïse de Rousseau).
La littérature fait de la passion amoureuse un de ses thèmes majeurs. Dès 1720, Marivaux consacre sur la scène la connaissance intuitive du cœur avec Le Jeu de l’amour et du Hasard ou encore La Double inconstance. Le dramaturge met en scène des personnages que la découverte de l’amour révèle à eux-mêmes. Les romans sont à la mode (Manon Lescaut de l’abbé Prévost ; La Nouvelle Héloïse de Rousseau).
b. L'exhaltation de la nature
Souvent confronté à la solitude ou à
l’amour déçu, on cherche refuge dans
une nature refuge. La sensibilité du
18e siècle s’exprime dans ce
goût nouveau pour la nature. Ainsi, Rousseau
évoque le plaisir de marcher dans la montagne,
à contempler un lac (Rêveries du
promeneur solitaire, 1782). On redécouvre
également cette nature généreuse
symbole d’un âge d’or perdu dans
Paul et Virginie (1788) de Bernardin de Saint
Pierre, roman exotique dans lequel interviennent tous les
sens et où les êtres sentent, pensent et
agissent en symbiose avec une nature faite pour eux.
Le thème du jardin est souvent présent avec le modèle de jardin dit à l’anglaise, irrégulier, escarpé, miroir d’un désir de retour aux origines.
Le thème du jardin est souvent présent avec le modèle de jardin dit à l’anglaise, irrégulier, escarpé, miroir d’un désir de retour aux origines.
c. La mise en valeur de la subjectivité
Dans ce contexte angoissant et incertain, l’homme
se replie sur lui-même et se recentre sur le Moi
intérieur. C’est le développement
du genre autobiographique comme Les
Confessions de Rousseau, mais également le
roman épistolaire qui permettent
l’exploration de l’intériorité
et de la complexité des sentiments. Ainsi,
l’homme de la fin du 18e siècle
n’est plus seulement l’homme de la raison et
de la vertu, mais il est aussi un être
passionné qui s’expose aux déceptions
et cultive la mélancolie, ce sera un des
thèmes majeurs du mouvement romantique.

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