Adaptation d'une œuvre littéraire pour le cinéma ou la télévision
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Objectif :
Découvrir les techniques d’adaptation
d’une œuvre littéraire pour le
cinéma ou la télévision.
L’adaptation des œuvres littéraires
au cinéma date des débuts du cinéma.
Georges Méliès et les frères
Lumière, dans leur film Le Voyage dans la lune, ont en
effet adapté le roman de Jules Verne De la Terre à la lune en
1902.
Le cinéma muet s’est abondamment servi des œuvres de William Shakespeare. Aujourd’hui, l’exercice est courant et l'on trouve beaucoup d'adaptations d’œuvres littéraires (Madame Bovary de Gustave Flaubert, adapté à 5 reprises pour le cinéma), de bandes dessinées (Persépolis de Marjane Satrapi, adaptée en film d’animation par elle-même), de biographies ou autobiographies (Le Second Souffle de Philippe Pozzo di Borgo, adapté au cinéma en 2012 par Éric Tolédano et rebaptisé Intouchables).
Ces deux langages artistiques sont différents ; adapter ce n’est pas seulement ré-écrire, c’est transposer, sans le trahir, un texte écrit tout en respectant les spécificités de l’écriture cinématographique.
Le cinéma muet s’est abondamment servi des œuvres de William Shakespeare. Aujourd’hui, l’exercice est courant et l'on trouve beaucoup d'adaptations d’œuvres littéraires (Madame Bovary de Gustave Flaubert, adapté à 5 reprises pour le cinéma), de bandes dessinées (Persépolis de Marjane Satrapi, adaptée en film d’animation par elle-même), de biographies ou autobiographies (Le Second Souffle de Philippe Pozzo di Borgo, adapté au cinéma en 2012 par Éric Tolédano et rebaptisé Intouchables).
Ces deux langages artistiques sont différents ; adapter ce n’est pas seulement ré-écrire, c’est transposer, sans le trahir, un texte écrit tout en respectant les spécificités de l’écriture cinématographique.
1. Les étapes de fabrication d'un film
• Le synopsis : c’est le
résumé écrit du film. Il répond
aux questions « Qui ? » (les personnages),
« Quoi ? » (l’histoire), «
Où ? » (les lieux), « Quand ? »
(l’époque), « Comment ? »
(ambiance, ton).
• Ce synopsis est ensuite détaillé et dialogué pour devenir un scénario. Il décrit toutes les actions, la manière de les amener.
• Le scénariste intervient alors et transcrit le scénario sous forme de dessins ou de photos représentant les plans successifs du film. C’est le story-board qui permet de visualiser le découpage et de prévoir les séquences. Il fournit des indications pour le montage.
• Pour l’adaptation d’une œuvre littéraire, le travail est légèrement différent : le scénariste opère un travail de sélection dans l’œuvre originale. Il oriente son choix selon ce qu’il veut montrer, laissant une part plus ou moins importante à son interprétation. Il peut donc transformer, ajouter ou supprimer des éléments. C'est lui qui transforme l’écrit en images.
Par exemple, le « je » de la narration du roman peut devenir une voix off dans le film. De la musique peut également être ajoutée au film tandis que des passages dialogués peuvent être modifiés ou supprimés.
• Ce synopsis est ensuite détaillé et dialogué pour devenir un scénario. Il décrit toutes les actions, la manière de les amener.
• Le scénariste intervient alors et transcrit le scénario sous forme de dessins ou de photos représentant les plans successifs du film. C’est le story-board qui permet de visualiser le découpage et de prévoir les séquences. Il fournit des indications pour le montage.
• Pour l’adaptation d’une œuvre littéraire, le travail est légèrement différent : le scénariste opère un travail de sélection dans l’œuvre originale. Il oriente son choix selon ce qu’il veut montrer, laissant une part plus ou moins importante à son interprétation. Il peut donc transformer, ajouter ou supprimer des éléments. C'est lui qui transforme l’écrit en images.
Par exemple, le « je » de la narration du roman peut devenir une voix off dans le film. De la musique peut également être ajoutée au film tandis que des passages dialogués peuvent être modifiés ou supprimés.
2. L'organisation des éléments d'un film
Un roman est un récit complexe et son
adaptation demande souvent des aménagements ;
c’est le scénario qui fixe le découpage
en séquences, elles-mêmes
découpées en plans, aussi
appelés prises de vue.
Au début de chaque séquence déterminée en fonction des indications spatio-temporelles, on indique également avec précision les décors qui ont été retenus, les costumes qu'il faut créer, les moments de la journée qui serviront pour les prises de vue, l’éclairage qui a été choisi.
Pour chaque plan sont notés les effets sonores, les dialogues, le cadrage, les mouvements de caméra.
Au début de chaque séquence déterminée en fonction des indications spatio-temporelles, on indique également avec précision les décors qui ont été retenus, les costumes qu'il faut créer, les moments de la journée qui serviront pour les prises de vue, l’éclairage qui a été choisi.
Pour chaque plan sont notés les effets sonores, les dialogues, le cadrage, les mouvements de caméra.
3. La construction du récit
cinématographique
• Les séquences, une fois filmées, sont
triées et ordonnées pour constituer un
récit cohérent, conforme au
scénario.
• En fixant la durée et l’ordre des plans, le rythme est créé.
• Comme dans le récit écrit, le film propose une chronologie précise.
• Quatre types de montage peuvent être utilisés :
- un montage chronologique, où l’action suit un déroulement linéaire ;
- un montage alterné, où plusieurs actions se déroulent en même temps dans des lieux différents ;
- un montage par retour en arrière ou flash-back, où l’action est interrompue par des images du passé ;
- un montage symbolique, où un plan est suivi d’un autre plan qui entretient avec lui un rapport métaphorique.
• En fixant la durée et l’ordre des plans, le rythme est créé.
• Comme dans le récit écrit, le film propose une chronologie précise.
• Quatre types de montage peuvent être utilisés :
- un montage chronologique, où l’action suit un déroulement linéaire ;
- un montage alterné, où plusieurs actions se déroulent en même temps dans des lieux différents ;
- un montage par retour en arrière ou flash-back, où l’action est interrompue par des images du passé ;
- un montage symbolique, où un plan est suivi d’un autre plan qui entretient avec lui un rapport métaphorique.
4. Savoir comparer une œuvre et son adaptation
Quelques questions à se poser pour comparer une
œuvre écrite et une œuvre
cinématographique :
- Le film respecte-t-il le genre de l’œuvre ? (roman, autobiographie, mémoires, journal…)
- Qui est le narrateur du livre, du film ?
- Le film suit-il la chronologie ?
- Les lieux, l’époque sont-ils respectés ?
- Les personnages sont-ils les mêmes, correspondent-ils à ceux du livre (sentiments, attitudes, apparence physique, etc.) ?
- Le film respecte-t-il le genre de l’œuvre ? (roman, autobiographie, mémoires, journal…)
- Qui est le narrateur du livre, du film ?
- Le film suit-il la chronologie ?
- Les lieux, l’époque sont-ils respectés ?
- Les personnages sont-ils les mêmes, correspondent-ils à ceux du livre (sentiments, attitudes, apparence physique, etc.) ?
5. Une sélection de récits portés
à l'écran
- Un secret, de
Philippe Grimbert, par le réalisateur Claude
Miller (2007) ;
- Balzac et la petite tailleuse chinoise, de Dai Sijie, réalisé par lui-même (2001) ;
- Entre les murs, de François Bégaudeau, adapté par Laurent Cantet (2008) ;
- Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, de Éric-Emmanuel Schmitt, par François Dupeyron (2002) ;
- Le Gône du Chaâba, d’Azouz Bégag, par Christophe Ruggia (1997) ;
- Roméo et Juliette, de William Shakespeare, adapté en Roméo + Juliette par Baz Luhrmann (1996).
- Balzac et la petite tailleuse chinoise, de Dai Sijie, réalisé par lui-même (2001) ;
- Entre les murs, de François Bégaudeau, adapté par Laurent Cantet (2008) ;
- Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, de Éric-Emmanuel Schmitt, par François Dupeyron (2002) ;
- Le Gône du Chaâba, d’Azouz Bégag, par Christophe Ruggia (1997) ;
- Roméo et Juliette, de William Shakespeare, adapté en Roméo + Juliette par Baz Luhrmann (1996).
L'essentiel
Depuis l’avènement du cinéma au
début du 20e siècle, de
nombreuses œuvres littéraires ont
été portées à
l’écran pour le cinéma ou la
télévision. Pour certaines, elles l’ont
même été plusieurs fois ; c'est le cas de
l’une des œuvres les plus célèbres
de Shakespeare, Roméo et Juliette. Chaque
nouvelle création cinématographique à
partir de l'œuvre l’écrite
nécessite un travail de lecture,
d’interprétation et de
transcription dans un langage qui lui est propre. Dans
un film, les images montrent immédiatement au
spectateur les gestes, les émotions et les attitudes
des personnages ; en proposant une perception globale (vue,
ouïe), elles se substituent aux mots et aux phrases du
récit écrit.
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Doc. Scène de Roméo et
Juliette avec Leonard Withing (né en 1950)
dans le rôle de Roméo et Olivia Hussey
(née en 1950) dans le rôle de Juliette
; réalisé par Franco Zeffirelli en 1967 |
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