Emotions : quels impacts sur l’apprentissage ?
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Le stress devant un exercice difficile ou un examen, la joie de comprendre et de réussir, mais aussi la colère, la peur, la curiosité… Quel rôle jouent les émotions dans le processus d’apprentissage ? Peut-on les utiliser pour s’instruire plus efficacement et durablement ? Comment apprendre à les connaître et à les gérer ?
Le rôle des émotions
Une émotion n’est ni bonne ni mauvaise en soi. Elle est un signal envoyé par le cerveau, pour réagir face à une situation. C’est une précieuse source d’information, qui accompagne chaque expérience et en particulier le processus d’apprentissage. Quand un enfant va découvrir une notion, une leçon, et s’exercer, il doit fournir des efforts, répondre à des attentes, dépasser éventuellement un blocage ou une peur, chercher des solutions… Ce mécanisme provoque de nombreuses émotions. Elles peuvent envoyer un message positif, stimulant, ou négatif, décourageant. Qu’en faire ?
Les émotions positives, moteur de l’apprentissage
La curiosité, l’enthousiasme, la joie entraînent facilement la motivation. L’enfant a envie de découvrir, de s’entraîner, de retenir, de réussir. Quand une activité nous procure de la joie, on est naturellement porté à s’y investir et à persévérer. De même, la satisfaction favorise la mémorisation. Plus on se sent heureux d’apprendre, mieux on retient ! Enfin, les émotions positives favorisent la créativité, en élaborant des associations et en trouvant des idées et solutions. Ces émotions constituent un moteur formidable pour l’apprentissage. Une atmosphère bienveillante, à l’école comme à la maison, doit donc les favoriser le plus possible.
Les émotions positives, frein à l’apprentissage ?
L’enfant est traversé par de nombreuses émotions dans le cadre de son apprentissage scolaire. Il se retrouve dans un monde déstabilisant où il faut répondre à des attentes et s’inscrire dans une notion d’évaluation, ce qui va éveiller en lui les émotions suivantes : le stress, l’ennui, l’anxiété, la peur de l’échec… Les émotions négatives peuvent poser des problèmes pour la concentration et à la mémorisation, ce qui peut impacter l’apprentissage scolaire, et encore plus durant la période des examens. D’où l’intérêt de mettre en place des stratégies pour l’aider à gérer L’impact sur son bien-être mental est une conséquence tout aussi néfaste qu’il faut prendre en compte. Or, ces émotions sont essentiellement le reflet de ses peurs intérieures, notamment celles qui concernent son avenir. C’est pour cela qu’il est important d’aider votre enfant à mieux gérer son stress, dont les signes peuvent apparaître dès la pré-rentrée.
Comment gérer ses émotions ?
La première étape consiste toujours à prendre conscience de ce que l’on ressent, à l’identifier et à le nommer. Il s’agit, fondamentalement, d’accepter que les émotions soient constitutives de notre personnalité et des expériences que l’on vit. Savoir reconnaître ses émotions, comme celles des autres, est une compétence importante, qui permet de mieux apprendre mais aussi de mieux interagir avec les autres.
On peut apprendre à gérer ses émotions par des activités comme la marche, le dialogue, la respiration profonde, la méditation… Du côté de l’adulte, parents comme enseignants, encourager chaque effort et progrès, même petit, est très efficace pour maintenir l’envie d’apprendre et la confiance.
Le stress peut faire acte de présence dès la pré-rentrée, et ce pour diverses raisons. Il est important qu’elles soient repérées pour mettre en place des stratégies auprès de l’enfant pour réduire ses inquiétudes et retrouver la sérénité.
Compagnon fondamental du processus d’apprentissage, les émotions doivent être acceptées pour ce qu’elles sont et apprivoisées. C’est dans un environnement bienveillant, où le cadre permet la prise en compte et l’expression des émotions, que les enfants pourront donner le meilleur d’eux-mêmes.