Si c'est un homme : l'auteur
Primo Levi est né à Turin le 31 janvier 1919, dans une famille juive d’origine piémontaise. Elève au lycée d’Azeglio à Turin, établissement réputé pour son opposition au fascisme, le jeune Primo se passionne pour les sciences et suit parallèlement l’école juive pour préparer sa bar-mitzva. Il poursuit ses études à la faculté de chimie, alors que sont promulguées en 1938 les lois raciales fascistes imposant de nombreuses interdictions aux juifs. Après avoir obtenu en 1941 un doctorat de chimie, il parvient à travailler semi-clandestinement d’abord à Turin puis à Milan.
En 1942, il entre au Parti d’action clandestin. Alors que les alliés viennent de débarquer en Sicile et que le gouvernement fasciste de Mussolini est tombé (1943), Primo Levi rejoint un groupe de partisans du mouvement Giustizia e Libertà (« Justice et Liberté ») mais se fait très vite arrêter le 13 décembre de la même année et interner au camp de Carpi di Fossoli près de Modène.
En 1944, les Allemands investissent le camp de Modène et déportent Primo Levi à Auschwitz en Pologne, en tant que citoyen italien de race juive. Le convoi dont il fait partie comprend 650 juifs italiens, mais seule une infime minorité reviendra.
Apte à travailler, il est d’abord affecté à des travaux physiques extrêmement durs avant d’intégrer le laboratoire de chimie de la Buna qui appartient à l’usine du groupe IG Farben, chargée de produire du caoutchouc synthétique et qui emploie la main d’œuvre du camp Auschwitz III–Monowitz. Grâce à cette nouvelle fonction et à l’aide apportée par un ouvrier italien de l’usine, Levi parvient à survivre jusqu’à l’évacuation du camp en 1945, à l’approche de l’armée soviétique. Atteint de scarlatine, il ne peut être évacué avec les autres prisonniers et reste seul avec les autres malades dans le camp déserté jusqu’à la libération des Russes. Il met ensuite plus de dix mois, à travers les plaines de l’Europe orientale, à retourner chez lui.
A son retour de Turin, Primo Levi a deux priorités : raconter ce qu’il a vécu et l’écrire (ces premières notes serviront de matière à Si c’est un homme), et trouver du travail. En 1947, année où il épouse Lucia Morpurgo, il soumet son manuscrit au grand éditeur turinois Einaudi qui le refuse. Il est finalement publié modestement à 2 500 exemplaires par l’éditeur De Silva mais ne connaît aucun retentissement. Levi se consacre alors à sa vie familiale et professionnelle, embauché dans l’usine de peintures et vernis SIVA, dont il deviendra plus tard le directeur.
En 1956, à l’occasion d’une grande exposition à Turin pour le dixième anniversaire de la libération des camps, Si c’est un homme est publié par Einaudi et connaît dès lors un grand succès en Italie comme à l’étranger. En 1963 paraît un second ouvrage autobiographique, La Trêve, qui raconte son périple de retour après sa libération, ses expériences et ses multiples rencontres. Il se donne dès lors de plus en plus à l’écriture, puisant son inspiration dans son expérience de la déportation, mais aussi dans ses émerveillements de scientifique. Paraissent ainsi : en 1967, Histoires naturelles, en 1971, Vice de forme.
A la retraite en 1975, il a désormais plus de temps pour intervenir dans les établissements scolaires et répondre aux nombreuses questions des élèves. L’édition de Si c’est un homme de 1976 reprend en appendice l’essentiel des questions posées et ses réponses.
Vers la fin de sa vie il se tourne davantage vers la fiction en publiant La Clef à molette (1978) qui raconte l’histoire d’un ouvrier piémontais émigré en Russie, et un recueil de nouvelles, Lilith (1981). Son premier roman paraît en 1982 sous le titre Maintenant ou jamais, dans lequel il reprend les thèmes de la guerre et du monde juif. En 1986, il revient à son expérience si douloureuse et obsédante des camps de concentration en publiant un essai auquel il donne le titre initialement prévu pour Si c’est un homme, Les Naufragés et les Rescapés.
Levi est alors très affecté par la montée du révisionnisme en Allemagne comme en France, ainsi que par l’indifférence et l’ignorance qu’il constate de plus en plus souvent chez les jeunes générations d’élèves qu’il rencontre au cours de ses interventions dans les établissements scolaires. De plus en plus déprimé, il se suicide le 11 avril 1987 en se jetant dans la cage d’escalier, sans laisser aucun mot d’explication.
Primo Levi (1919-1987) est un écrivain italien qui est venu à l’écriture à la suite de sa terrible expérience de la déportation à Auschwitz. A son retour des camps il éprouva en effet le besoin de raconter ce qu’il avait vécu : c’est ainsi qu’il publia Si c’est un homme (1947). Alors que sa formation de scientifique ne le prédisposait pas à l’écriture, il est pourtant devenu un véritable écrivain, puisant son inspiration dans son expérience des camps mais aussi dans ses émerveillements de scientifique - il publia notamment La Trêve (1963), Histoires naturelles (1967) et Maintenant ou jamais (1982).

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