Pourquoi acheter à d'autres ce que l'on pourrait faire soi-même ?
- Connaitre les problématiques autour de l'échange entre agents économiques ou entre nations.
- L’échange entre agents économiques ou entre nations dépend donc de la division du travail qui découle elle-même de l’avantage (absolu ou comparatif) que peuvent détenir ces agents économiques.
- Ces échanges sont d’autant plus développés que la division du travail ou la spécialisation est approfondie. Cela favorise donc l’ouverture des marchés notamment aujourd’hui vers l’international.
- Ces échanges permettent une meilleure croissance économique et des avantages à la fois pour les consommateurs et les entreprises. Néanmoins les gains à l’échange peuvent être sensiblement différents.
Cette question est au cœur de la problématique des échanges entre individus ou entre nations.
Au XVIIIe siècle Adam Smith
écrit que : « la maxime de tout chef de
famille prudent est de ne jamais essayer de faire chez
soi la chose qui lui coûtera moins cher à
acheter qu’à faire, le tailleur ne cherche
pas à faire ses souliers, il les achète
au cordonnier ; le cordonnier ne tâchera pas de
faire ses habits, mais il aura recours au tailleur
»
Ainsi la spécialisation de chaque
individu dans un domaine où il excelle permettra
une meilleure organisation sociale et une
efficacité plus grande. C’est le principe
de la division sociale du travail (chacun se
spécialise dans une activité). Cela
suppose donc que les individus (ou les nations) ont un
avantage par rapport aux autres (avantage
absolu), ainsi la France se spécialise dans
le vin vu la qualité de son sol et son climat
alors que la Côte d’Ivoire produit du
cacao.
Mais qu’en est-il des individus ou des pays qui
n’ont aucun avantage sur les autres ?
Cette question peut être résolue
grâce à l’avantage
comparatif. Chacun a intérêt à
se spécialiser même s’il a un
désavantage partout, il suffira de se concentrer
sur l’activité où on excelle ou
celle où le désavantage est le moins
fort.
Ainsi si un footballeur très doué sait
parfaitement remplir ses déclarations
d’impôts, il vaudra mieux qu’il
laisse faire cette activité à son
conseiller financier et se concentre sur le football
là où personne ne peut le remplacer.
Ainsi les pays les moins bien armés pour
s’insérer dans le commerce mondial peuvent
tout de même se spécialiser dans une
activité et en tirer des
bénéfices. Chacun aura donc un gain
à l’échange.
L’échange est à la fois la
cause et la conséquence de la division du
travail et de l’élargissement des
marchés.
La division du travail va trouver son écho dans
le domaine productif avec la division technique du
travail qui consiste à diviser la production
en tâches simples et
répétitives. C’est
l’exemple classique de la manufacture
d’épingle (étudiée par Smith
au 18e siècle). La
décomposition de la fabrication d’une
épingle en 18 tâches différentes
fait passer la production par ouvrier de 20
épingles à 4800 par jour.
![]() |
Doc. 1. Exemple de division technique du travail |
Cette division du travail pousse les entreprises ou les
nations à se spécialiser de plus en plus
et donc à devenir dépendantes des
autres pour l’approvisionnement en
matières premières mais aussi pour les
biens et services qu’elles ne produisent pas.
Cela va donc amener une augmentation des
échanges.
Les entreprises vont être tentées de
trouver de nouveaux marchés et de nouveaux
débouchés, en effet la production
d’un seul bien nécessite des ventes
importantes notamment pour faire des
économies d’échelle. Ce
mécanisme se déclenche lorsque la
production nécessite des coûts fixes
importants, il faut donc produire en grande
quantité pour amortir ces coûts et
rentabiliser la production.
Produire un avion de ligne comme le fait Airbus
coûte des centaines de millions d’euros
d’investissement, il est alors inutile
d’espérer en vendre assez sur le seul
marché européen pour rentabiliser les
coûts. Cela explique qu’il n’y ait
que deux compagnies qui fabriquent ces avions et se
partagent le marché mondial (Airbus et Boeing).
La division du travail pousse donc à
l’élargissement des marchés
pour trouver de nouveaux débouchés.
Pour les agents économiques, l’ouverture
des marchés permet l’accès à
des biens diversifiés (des nouveaux
produits ou des matières premières pour
les industriels) avec des gammes différentes
(caractéristiques différentes,
présentation, marques, qualité…).
La France importe des voitures de marque
différente (Volkswagen, Fiat…) et de
caractéristiques différentes (les
berlines allemandes sont plus recherchées que
les françaises ou encore les véhicules
à énergie hybride fabriqués par
les japonais).
Les industriels peuvent aussi délocaliser
leur production ou utiliser la sous-traitance
pour faire baisser les prix. Ainsi le pouvoir
d’achat dégagé par cette baisse
des prix permet de dépenser le revenu ailleurs
comme dans les services ce qui crée des emplois
dans ce secteur.
De manière générale,
l’augmentation de la concurrence venue de
l’étranger permet la baisse des
prix. On peut comparer les prix relatifs
(exprimés en fonction du salaire minimum)
d’un téléviseur dans les
années 1980 (où il fallait près de
deux mois de travail à un ouvrier pour
s’en offrir un) au prix actuel où il faut
environ quinze jours de travail à ce même
ouvrier payé au salaire minimum.
Les entreprises soumises à une plus forte
concurrence doivent faire preuve d’une meilleure
compétitivité. Cette
compétitivité marque la
capacité d’une entreprise à
être meilleure que ses concurrentes.
Elle peut s’exercer :
- Sur le prix : l’entreprise doit diminuer ses coûts de production pour vendre moins cher.
- Hors-prix : elle se base sur la qualité, la différenciation du produit, les services associés ou encore l’image de marque.
Face à la concurrence les entreprises réduisent leurs coûts de production (en délocalisant, en baissant le coût du travail ou des matières premières) pour rester compétitives ou alors développent la qualité de leurs produits. Elles sont tentées aussi de se différencier en proposant des produits à forte image de marque (l’industrie du luxe ou les cosmétiques) ou d'innover (les téléphones tactiles chez Apple). Ces efforts permettent d’améliorer la croissance économique et de créer des emplois.
Toutes les spécialisations ne se
valent pas et même si la collectivité
y trouve un gain, celui-ci peut s’avérer
différent d’un individu ou d’un pays
à l’autre.
Les métiers ont une image, un prestige
différent dont il découle une
rémunération et des avantages très
variables. Ces différences sont
justifiées alors par le caractère
méritoire de telle ou telle position
sociale (les meilleures places sont prises par ceux qui
le méritent le plus en termes
d’efforts).
Les spécialisations entre nations peuvent
être aussi différentes, la
spécialisation dans les technologies
informatiques permettent de dégager plus
de marges et ont un fort potentiel
d’innovation par rapport à la
spécialisation dans les produits agricoles (que
faire avec du cacao à part des produits
alimentaires voire cosmétiques ?).


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