Montesquieu (1689-1755)
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A la mort de son père, il hérite du château de la Brède et de ses riches vignobles, et en 1716 il reçoit, de son oncle, une grosse fortune et la charge de président au parlement de Bordeaux - dont il démissionnera plus tard.
Vers la fin de sa vie, après avoir parcouru l'Europe et profité de la vie mondaine parisienne, il se retire dans son château et dans sa bibliothèque de plus de trois mille titres, lisant, recevant voyageurs et philosophes.
Devenu presque aveugle, il s'éteint chez lui en 1755.
C'est la publication en 1721 des Lettres persanes
- pourtant éditées anonymement à Amsterdam
- qui le rend célèbre. Ce roman
épistolaire retrace le voyage à travers
l'Europe de deux persans. A travers ce récit,
Montesquieu se livre à une satire de la
société française des dernières
années du règne de Louis XIV et de la
Régence.
Les lettres des persans offrent aussi une réflexion
philosophique sur le bonheur et la liberté, la
politique et la nature, thèmes qui seront
omniprésents chez les philosophes à partir des
années 1750.
Cette oeuvre audacieuse ouvre à Montesquieu les portes
du succès et des salons où souffle l'esprit
critique des Lumières. Il est élu à
l'Académie française en 1728.
Mais l'aristocrate est aussi capable de légèreté comme en témoigne en 1725 la parution du Temple de Gnide, roman galant et divertissant sur le milieu libertin.
Sa réputation d'homme brillant qui sait être à la fois sérieux et léger est faite.
Partout il observe, analyse et compare les usages et les régimes politiques. Ces expériences seront la base de la réflexion historique et politique qu'il mène de retour dans son château.
Cet essai concis et synthétique retrace vingt trois siècles d'histoire, de la fondation de Rome à la prise de Constantinople (XVe siècle) et peut-être considéré comme précurseur de l'analyse historique et politique moderne. Montesquieu compare les différents régimes politiques de son époque à celui de la Rome antique : sa réflexion annonce ce que sera sa grande oeuvre de philosophie politique, De l'Esprit des lois.
Montesquieu dans son oeuvre s'interroge sur la notion
même de « loi » et offre une
analyse des fondements des institutions humaines,
qu'elles soient politiques ou sociales.
Cette analyse est critique : ainsi, il fait
l'éloge de la religion naturelle, qui s'oppose
à la religion chrétienne et à son
église établie, et critique la monarchie
absolue de droit divin. Pour lui, l'absolutisme est une
erreur. La séparation des pouvoirs
(exécutif, législatif et judiciaire) est la base
de ce qu'il considère comme le meilleur système
politique : la monarchie modérée,
capable d'assurer au citoyen liberté politique et
bonheur.
Montesquieu est un des premiers philosophes des Lumières. Auteur d'oeuvres majeures de philosophie politique et initiateur de la sociologie, il influence incontestablement les philosophes des Lumières, comme Rousseau, Voltaire et Diderot, avides comme lui de comprendre les institutions et la société, afin de faire un monde plus libre et plus juste.
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