Modification de la biodiversité par l'activité humaine
Objectif(s)
Comment l’activité humaine met-elle en
danger la biodiversité actuelle ?
Au travers d’exemples précis, il s’agira d’identifier les différentes actions de l’Homme conduisant aujourd’hui à la modification de la biodiversité.
Au travers d’exemples précis, il s’agira d’identifier les différentes actions de l’Homme conduisant aujourd’hui à la modification de la biodiversité.
Les scientifiques dénombrent aujourd’hui
1,76 millions d’espèces connues. Parmi
ces espèces 36% sont aujourd’hui
menacées d’extinction. Rien qu’en
France 148 espèces sont menacées
voire déjà éteintes.
L’Union Internationale pour la Conservation de la
Nature (UICN) pointe du doigt l’Homme comme
seul responsable de cet état de fait.
La diminution de la biodiversité touche
les trois niveaux de la diversité :
diversité des écosystèmes, des
espèces et diversité
génétique.
Les cinq causes majeures de la perte de biodiversité sont :
- La destruction et perte de l'habitat,
- L'introduction d'espèces invasives,
- La surexploitation des ressources,
- La pollution par l’utilisation de pesticides et d’herbicides en agriculture,
- Le dérèglement climatique.
1. La destruction et perte de l'habitat
C’est l'une des causes principales de
disparition des espèces.
Par la construction de routes et d'habitations, l'Homme morcelle le paysage et fragmente ainsi les habitats naturels.
Par la construction de routes et d'habitations, l'Homme morcelle le paysage et fragmente ainsi les habitats naturels.

Il perturbe donc le fonctionnement
général des espèces et
donc des écosystèmes.
Les espèces qui vivaient alors en équilibre subissent une forte perturbation. Toutes n'ont pas les capacités pour survivre à ces perturbations et certaines disparaissent.
L’exemple le plus cité est celui de la forêt amazonienne qui est incendiée et détruite au profit de grandes surfaces agricoles permettant de cultiver de façon intensive du soja ou des palmiers permettant la production de l’huile de palme. Malheureusement nécessaire au développement économique du pays et à la consommation mondiale.
L’assèchement des zones humides et la modification des cours d’eau conduisent à la disparition des frayères, zones de reproduction des poissons (ex : esturgeon sauvage en France) et perturbent les zones de reproduction de certains oiseaux (11% d’espèces d’oiseaux sont menacées aujourd’hui de disparition) dépendant des milieux aquatiques.
Les amphibiens sont un exemple d'espèces principalement menacées par la fragmentation de leur habitat par les routes. En effet, lorsqu'une route coupe le passage entre la foret (lieu de vie) et un milieu aquatique (lieu de reproduction), la survie de la population est gravement menacée.
Les espèces qui vivaient alors en équilibre subissent une forte perturbation. Toutes n'ont pas les capacités pour survivre à ces perturbations et certaines disparaissent.
L’exemple le plus cité est celui de la forêt amazonienne qui est incendiée et détruite au profit de grandes surfaces agricoles permettant de cultiver de façon intensive du soja ou des palmiers permettant la production de l’huile de palme. Malheureusement nécessaire au développement économique du pays et à la consommation mondiale.
L’assèchement des zones humides et la modification des cours d’eau conduisent à la disparition des frayères, zones de reproduction des poissons (ex : esturgeon sauvage en France) et perturbent les zones de reproduction de certains oiseaux (11% d’espèces d’oiseaux sont menacées aujourd’hui de disparition) dépendant des milieux aquatiques.
Les amphibiens sont un exemple d'espèces principalement menacées par la fragmentation de leur habitat par les routes. En effet, lorsqu'une route coupe le passage entre la foret (lieu de vie) et un milieu aquatique (lieu de reproduction), la survie de la population est gravement menacée.

Des solutions existent pour remédier à ce genre de problèmes comme la mise en place de corridors biologiques sur les autoroutes ou l'utilisation de crapauduc.

Exemple de corridor biologique au dessus d'une autoroute.

Crapauduc : Crapauds dans un seau pour remise en
liberté dans l'étang.
Ces problèmes sont d'autant plus difficiles
à traiter qu'ils impliquent des
considérations économiques.
2. Introduction d'espèces invasives
Une espèce invasive est une
espèce (animale ou végétale)
exogène, qui ne provient pas du
milieu dans lequel elle est introduite et
qui va être nocive pour les
espèces autochtones, soit par
compétition (pour le territoire ou les
ressources) soit par prédation directe ou
indirecte.
Les espèces invasives sont
considérées par l'ONU comme l'une
des causes majeures de perte de
biodiversité.
L'Homme en est le principal vecteur soit de manière intentionnelle soit accidentelle.
Exemple d'introduction intentionnelle et commerciale : la Tortue de Floride.
L'Homme en est le principal vecteur soit de manière intentionnelle soit accidentelle.
Exemple d'introduction intentionnelle et commerciale : la Tortue de Floride.

Les tortues de Floride ont été
introduites en France dans les années 80. Elles
furent vendues dans les animaleries comme des
"mini" tortues de compagnie. Cette tortue
est loin d'être naine (une tortue pouvant atteindre
à l'age adulte : 30 à 40 cm) et sa
longévité est d'environ 50
ans. Quelques année plus tard, les
propriétaires lassés ou
inexpérimentés pour élever
ces tortues les relâchèrent dans la
nature, les pensant plus à leur place. Des
centaines de tortues se retrouvèrent dans un
nouvel environnement, devenant un potentiel
danger pour les tortues Françaises comme la
cistude d'Europe ou d'autres espèces
prédatées. Il n'a pas encore
été prouvé que la tortue de
Floride arrivait à se reproduire en
France mais la longévité de
l'espèce en fait une menace potentielle
pour les dizaines d'années à venir.
Exemple d'introduction accidentelle : Caulerpa taxifolia.

C'est une algue tropicale utilisée dans les aquarium comme plante d'ornement. Elle fut libérée accidentellement en Méditerranée par l'aquarium de Monaco en 1984. De part sa très grande résistance et une forte reproduction végétative, elle colonise très vite tous les espaces marins et menace la flore marine (comme les herbiers de posidonie) et par conséquent la faune marine.
Exemple d'introduction intentionnelle
ratée : la Coccinelle asiatique.

L'Homme peut être amené à
introduire intentionnellement une
espèce, sans se douter qu'elle peut devenir
invasive. C'est le cas pour la coccinelle
asiatique qui a été introduite comme
vecteur de lutte biologique contre les
destructeurs de cultures comme les pucerons
dans les années 80 en Amérique du
Nord. Elle s'est très vite montrée
invasive. En 2010, elle est toujours
commercialisée en France dans les
jardineries et ce malgré les dangers
dénoncés par l'INRA.
Attention, toute espèce introduite ne devient pas automatiquement invasive, il faut pour cela qu'elle remplisse plusieurs critères et qu'elle cause de réels dommages évalués scientifiquement. On estime qu'environ 1 espèce introduite sur 1000 devient invasive.
Attention, toute espèce introduite ne devient pas automatiquement invasive, il faut pour cela qu'elle remplisse plusieurs critères et qu'elle cause de réels dommages évalués scientifiquement. On estime qu'environ 1 espèce introduite sur 1000 devient invasive.
3. La surexploitation des ressources naturelles
Depuis tout temps l’Homme chasse, cueille et
pêche pour se nourrir.
La disparition de la Tortue de Bourbon (sur l'île de la réunion) est un exemple de surexploitation par l'Homme.
La disparition de la Tortue de Bourbon (sur l'île de la réunion) est un exemple de surexploitation par l'Homme.

Au 17e siècle, lorsqu’ils
arrivent sur l’île de la
Réunion, les marins se
nourrissent de tortues géantes, les
tortues de Bourbon qui vivent en abondance
sur l’île. Cette chasse excessive
conduit à la disparition de
l’espèce dont le dernier
représentant a été vu en
1840.
Au 18e siècle, c'est l’ectopiste migrateur, un pigeon qui s’attaque aux cultures aux Etats-Unis qui disparait.
Au 18e siècle, c'est l’ectopiste migrateur, un pigeon qui s’attaque aux cultures aux Etats-Unis qui disparait.

Le dernier représentant de
l’espèce meurt en 1914 dans un zoo.
Aujourd’hui se sont des espèces comme le thon rouge, ou certaines espèces de requins qui sont en danger. En effet, les rythmes de pêche sont trop rapides par rapport aux rythmes de renouvellement de l’espèce. Ainsi, le nombre de représentants diminue de plus en plus.
Aujourd’hui se sont des espèces comme le thon rouge, ou certaines espèces de requins qui sont en danger. En effet, les rythmes de pêche sont trop rapides par rapport aux rythmes de renouvellement de l’espèce. Ainsi, le nombre de représentants diminue de plus en plus.

Les politiques réfléchissent
à des mesures qui viseraient à
réglementer la pêche
intensive, prenant en compte à la fois les
paramètres biologiques et les
contraintes économiques .
De même, la chasse est réglementée dans certains pays afin de préserver au maximum l’équilibre des écosystèmes.
La surexploitation provoque un déséquilibre dans le fonctionnement des écosystèmes parfois irréversible, qui peut conduire à des changements à l'échelle planétaire.
Il est souvent difficile de gérer des problèmes liés à la surexploitation des ressources car bien souvent elles sont liées aux besoins économiques du pays.
De même, la chasse est réglementée dans certains pays afin de préserver au maximum l’équilibre des écosystèmes.
La surexploitation provoque un déséquilibre dans le fonctionnement des écosystèmes parfois irréversible, qui peut conduire à des changements à l'échelle planétaire.
Il est souvent difficile de gérer des problèmes liés à la surexploitation des ressources car bien souvent elles sont liées aux besoins économiques du pays.
L'essentiel
Aujourd’hui la vitesse de disparition
d’une espèce a fortement
augmenté. Normalement, on estimait qu’une
espèce de vertébré
disparaissait tous les 100 ans. Depuis le
20e siècle, on estime que 260
espèces disparaissent en 100 ans.
C’est l’activité humaine qui est responsable de cette érosion de la biodiversité :
- La destruction et perte de l'habitat,
- L'introduction d'espèces invasives,
- La surexploitation des ressources,
- La pollution par l’utilisation de pesticides et d’herbicides en agriculture,
- Le dérèglement climatique.
Ces différentes actions répondent aux besoins de la population mondiale qui ne cesse de s’accroître. L’Homme prend aujourd’hui conscience de l’importance de préserver la biodiversité dont sa propre survie dépend. Les politiques doivent donc prendre des décisions permettant d’exploiter à long terme les ressources naturelles de la planète tout en les préservant (principe du Développement Durable).
C’est l’activité humaine qui est responsable de cette érosion de la biodiversité :
- La destruction et perte de l'habitat,
- L'introduction d'espèces invasives,
- La surexploitation des ressources,
- La pollution par l’utilisation de pesticides et d’herbicides en agriculture,
- Le dérèglement climatique.
Ces différentes actions répondent aux besoins de la population mondiale qui ne cesse de s’accroître. L’Homme prend aujourd’hui conscience de l’importance de préserver la biodiversité dont sa propre survie dépend. Les politiques doivent donc prendre des décisions permettant d’exploiter à long terme les ressources naturelles de la planète tout en les préservant (principe du Développement Durable).

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