Le théâtre baroque
Objectif :
Comprendre les caractéristiques et
l’évolution du théâtre baroque
à travers des exemples précis.
1. Les circonstances et les caractéristiques
a. Contexte historique
Le théâtre baroque s’affirme en
France, au début du XVIIe
siècle, sous l’influence du
théâtre élisabéthain
(Shakespeare) et du théâtre espagnol
(Calderòn).
Dans la seconde moitié du siècle, le classicisme s’impose en réaction aux excès et aux extravagances du baroque.
Les nombreuses tragi-comédies du début du siècle laissent ainsi place, à partir des années 1630, à une séparation des genres qui distingue d’une part la comédie et d’autre part la tragédie. Même si la règle des trois unités s’impose alors, la tendance baroque perdure cependant tout au long du XVIIe siècle et l’on trouve des œuvres baroques même chez des auteurs considérés comme classiques.
Dans la seconde moitié du siècle, le classicisme s’impose en réaction aux excès et aux extravagances du baroque.
Les nombreuses tragi-comédies du début du siècle laissent ainsi place, à partir des années 1630, à une séparation des genres qui distingue d’une part la comédie et d’autre part la tragédie. Même si la règle des trois unités s’impose alors, la tendance baroque perdure cependant tout au long du XVIIe siècle et l’on trouve des œuvres baroques même chez des auteurs considérés comme classiques.
b. Caractéristiques du théâtre
baroque
Le baroque traduit les inquiétudes liées
à l’instabilité politique et
religieuse (les guerres de religion opposent
catholiques et protestants) et aux tourments
métaphysiques (les découvertes de
Copernic révèlent que la terre n’est
pas le centre du monde).
Il trouve dans le théâtre l’expression privilégiée de ses thèmes de prédilection : la métamorphose, le jeu, le mouvement, l’instabilité, l’ostentation, l’illusion.
- L’instabilité et le mouvement se traduisent au théâtre par le choix d’intrigues multiples.
- L’ostentation se manifeste par des décors foisonnants et le goût pour les pièces à machines (Médée s’envole dans un char à fin de la pièce de Corneille).
- L’illusion est mise en valeur par de nombreuses mises en abyme (ou théâtre dans le théâtre). Ainsi, dans Hamlet (1603), le prince fait représenter par des comédiens la scène du meurtre de son père afin de percevoir les réactions des coupables et de confondre les assassins.
Dans L’illusion comique (1636), toute la pièce de Corneille repose sur l’illusion et le principe du théâtre dans le théâtre.
Il trouve dans le théâtre l’expression privilégiée de ses thèmes de prédilection : la métamorphose, le jeu, le mouvement, l’instabilité, l’ostentation, l’illusion.
- L’instabilité et le mouvement se traduisent au théâtre par le choix d’intrigues multiples.
- L’ostentation se manifeste par des décors foisonnants et le goût pour les pièces à machines (Médée s’envole dans un char à fin de la pièce de Corneille).
- L’illusion est mise en valeur par de nombreuses mises en abyme (ou théâtre dans le théâtre). Ainsi, dans Hamlet (1603), le prince fait représenter par des comédiens la scène du meurtre de son père afin de percevoir les réactions des coupables et de confondre les assassins.
Dans L’illusion comique (1636), toute la pièce de Corneille repose sur l’illusion et le principe du théâtre dans le théâtre.
2. Les pièces baroques
a. L'Illusion comique, Corneille, 1636
Corneille est connu pour ses tragédies classiques
(Horace, Cinna), mais il écrit aussi des
pièces qui s’apparentent au baroque et
mêlent comédie et tragédie.
• L’histoire : Pridamant est à la recherche de son fils Clindor qui a fui un père trop sévère. Pour l’aider dans sa quête, il fait appel à un magicien, Alcandre, qui l’emmène dans une grotte et fait défiler sous ses yeux des moments de la vie trépidante de son fils. Lorsque le père voit soudain son fils mort, il croit défaillir, mais il s’agit en réalité d’une méprise : Clindor devenu comédien ne fait que jouer son rôle. Ressuscité au moment des applaudissements du public, il retrouve son père qui lui pardonne. La pièce s’achève sur un éloge du théâtre.
• Une pièce baroque
- Par son mélange des genres : «Voici un étrange monstre, écrit Corneille dans sa préface, le premier acte n’est qu’un prologue, les trois suivants sont une comédie imparfaite, le dernier est une tragédie ; et tout cela cousu ensemble fait une comédie. »
- Par le mélange des registres : le merveilleux se mêle au réalisme.
- Par le refus des unités de lieu, de temps et d’action
- Par le thème de l’illusion qui conduit à la vérité. La pièce s’organise autour de plusieurs niveaux : le spectateur contemple la pièce de Corneille, Pridamant contemple la fantasmagorie d’Alcandre, à l’intérieur de laquelle Clindor joue également une pièce. Les apparences sont trompeuses mais celles-ci peuvent mener à la vérité et à la réconciliation.
• L’histoire : Pridamant est à la recherche de son fils Clindor qui a fui un père trop sévère. Pour l’aider dans sa quête, il fait appel à un magicien, Alcandre, qui l’emmène dans une grotte et fait défiler sous ses yeux des moments de la vie trépidante de son fils. Lorsque le père voit soudain son fils mort, il croit défaillir, mais il s’agit en réalité d’une méprise : Clindor devenu comédien ne fait que jouer son rôle. Ressuscité au moment des applaudissements du public, il retrouve son père qui lui pardonne. La pièce s’achève sur un éloge du théâtre.
• Une pièce baroque
- Par son mélange des genres : «Voici un étrange monstre, écrit Corneille dans sa préface, le premier acte n’est qu’un prologue, les trois suivants sont une comédie imparfaite, le dernier est une tragédie ; et tout cela cousu ensemble fait une comédie. »
- Par le mélange des registres : le merveilleux se mêle au réalisme.
- Par le refus des unités de lieu, de temps et d’action
- Par le thème de l’illusion qui conduit à la vérité. La pièce s’organise autour de plusieurs niveaux : le spectateur contemple la pièce de Corneille, Pridamant contemple la fantasmagorie d’Alcandre, à l’intérieur de laquelle Clindor joue également une pièce. Les apparences sont trompeuses mais celles-ci peuvent mener à la vérité et à la réconciliation.
b. Le Cid, 1637
• L’histoire
: Rodrigue aime Chimène mais il doit venger son
père. En effet don Gormas, père de
Chimène a donné un soufflet à don
Diègue, père De Rodrigue, pour marquer son
dépit de ne pas avoir été choisi par
le roi pour devenir prince de Castille. Rodrigue venge
son père en tuant don Gormas au cours d’un
duel. Parti combattre les maures, Rodrigue, devenu Le
Cid, doit se battre à son retour, contre don
Sanche, son rival auprès de Chimène.
Victorieux, il lui laisse cependant la vie sauve et se
prépare à épouser
Chimène.
• La querelle du Cid : Mairet et Scudéry attaquent Corneille à qui ils reprochent de ne pas respecter les règles des unités, de mépriser les règles de vraisemblance et de bienséance et de ne pas trancher entre comédie et tragédie. Le succès l’emporte toutefois sur la critique, comme le résume Boileau :
« En vain contre le Cid un ministre se ligue,
Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue.
L’académie en corps a beau le censurer,
Le public révolté s’obstine à l’admirer. »
• La querelle du Cid : Mairet et Scudéry attaquent Corneille à qui ils reprochent de ne pas respecter les règles des unités, de mépriser les règles de vraisemblance et de bienséance et de ne pas trancher entre comédie et tragédie. Le succès l’emporte toutefois sur la critique, comme le résume Boileau :
« En vain contre le Cid un ministre se ligue,
Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue.
L’académie en corps a beau le censurer,
Le public révolté s’obstine à l’admirer. »
c. Dom juan, 1665
• L’histoire
: Dom Juan, noble espagnol, multiplie de manière
effrontée les conquêtes. Après avoir
abandonné Elvire tout juste épousée,
il se prépare à courtiser Charlotte, tout
en faisant la cour à Mathurine. Non content de
défier la morale, il blasphème. Cependant,
le voilà bientôt rattrapé par ses
créanciers, par les frères d’Elvire
et surtout par la statue d’un commandeur,
qu’il a tué jadis, et qui vient
l’inviter à un repas funèbre avant de
le précipiter dans les flammes de
l’Enfer.
• Une pièce baroque
- Une pièce qui ne respecte pas l’unité de temps et de lieu.
- Une pièce qui mêle les registres tragiques et comiques et fait place au merveilleux (le spectre, la statue qui marche).
- Une pièce qui met en scène un personnage baroque par son inconstance, par sa recherche du mouvement, par son talent d’acteur et sa capacité à adapter son discours aux différentes situations.
• Une pièce baroque
- Une pièce qui ne respecte pas l’unité de temps et de lieu.
- Une pièce qui mêle les registres tragiques et comiques et fait place au merveilleux (le spectre, la statue qui marche).
- Une pièce qui met en scène un personnage baroque par son inconstance, par sa recherche du mouvement, par son talent d’acteur et sa capacité à adapter son discours aux différentes situations.
L'essentiel
Le baroque s’impose au théâtre, avant le classicisme et même au-delà. En effet, le baroque trouve dans le théâtre, art par excellence de l’illusion un moyen d’expression privilégié.
Le baroque s’impose au théâtre, avant le classicisme et même au-delà. En effet, le baroque trouve dans le théâtre, art par excellence de l’illusion un moyen d’expression privilégié.

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