L'institutionnalisation du marché
Comme nous le rappelle M. Weber, il y a nécessité d'un cadre réglementaire pour avoir des actions rationnelles en finalité. L'État se charge d'édicter ces règles indispensables à la bonne tenue des marchés. Ainsi, le droit de propriété est garanti par les pouvoirs publics. Les contrats commerciaux reposent de même sur la loi.
En cas de litige commercial, les tribunaux compétents interviennent. Le législateur a aussi souhaité protéger l'acteur le moins informé, à savoir le consommateur, en imposant par exemple des normes de conformité de produits (en termes de sécurité, ou de fiabilité notamment).
Enfin, devant la mondialisation des échanges, les États ont décidé de mettre en place des organisations supranationales comme l'Organisation mondiale du commerce, afin d'organiser les règles mondiales de l'échange. L'OMC dispose de plus d'un « tribunal » arbitrant les conflits commerciaux entre les États (l'organe de règlement des différends).
L'exemple le plus célèbre reste les lois anti-trust américaines (ou Sherman act), rédigées en vue de démanteler le monopole de la Standard Oil sur l'extraction, l'acheminement et la vente de pétrole.
Le magnat Rockefeller, propriétaire de la Standard Oil, était alors en position dominante et imposait son prix au marché. De plus, il était capable de rationner les consommateurs, puisqu'il était le seul approvisionneur. En 1911, à l'issue du premier procès anti-trust, il sera obligé de scinder et de vendre sa société.
Plus récemment, le procès de Microsoft, au début des années 2000, a montré que ce souci d'éviter l'abus de position dominante est toujours présent aux États-Unis. L'Union européenne dispose de règles quasi-similaires pour garantir le droit à la concurrence.
Cela explique l'existence d'organismes de régulation, chargés soit de redistribuer une partie des richesses (la protection sociale en France), soit de protéger les individus (le droit du travail). Pour fonctionner sans heurt, le marché semble donc tributaire de la puissance publique.
Depuis cette crise, un organisme parapublic certifie désormais la sécurité des aliments. L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) s'est notamment occupée des risques de dioxines dans les aliments carnés, ou de l'apparition de listéria. Elle est surtout célèbre pour son refus d'autoriser l'importation de viande bovine britannique, s'opposant en cela aux règles du commerce édictées par la Communauté européenne.

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