Galilée
1. La formation et les caractéristiques de la
démarche
a. Les années d’apprentissage
Galilée est le nom francisé du savant italien
Galileo Galilei né à Pise (province de Toscane) le
15 février 1564, dans une famille modeste issue de
l’ancienne noblesse florentine. Il manifeste très
tôt une grande habileté manuelle ainsi que des
dispositions pour le dessin et la musique. Son père,
compositeur de musique, l’encourage à
développer ses talents. Galilée effectue sa
scolarité au monastère, dans un cadre religieux
classique, puis entreprend des études de médecine
à l’université de Pise. Il
s’intéresse surtout à la
géométrie, à l’astronomie et à
la physique. Il poursuit un cheminement intellectuel
brillant, selon la tradition lettrée de son temps. Il se
passionne pour les mathématiques.
b. Les orientations intellectuelles
Il devient rapidement très critique à
l’égard de l’enseignement qu’il a
reçu : cet enseignement,
issu des travaux d’Aristote et de ses
disciples, avait été
assimilé par la pensée chrétienne et
marquait la culture scientifique et religieuse de
l’époque. Il approfondit ses
recherches dans le domaine des sciences et fait un certain nombre
d’expériences et d’inventions. Il enseigne
à l’université de Pise, puis à
l’université de Padoue. Il acquiert une
grande célébrité grâce à ses
œuvres originales en mécanique, en physique et en
astronomie .
c. Les travaux
Les ouvrages qu’il publie heurtent
l’esprit de son temps. Il entre en conflit
avec les autorités religieuses. Il est
condamné en 1632 par le tribunal de
l’Inquisition (tribunal mis en
place par l'église catholique et chargé de trancher
sur le caractère orthodoxe - ici, conforme à la
religion catholique - ou non des cas qu'il devait juger).
Il est obligé de se rétracter et doit renoncer
à l’enseignement. Il mène alors une existence
retirée auprès de quelques disciples. Les
dernières années de sa vie, assombries par les
conflits, montrent toutefois la continuation de ses
recherches.
Galilée a mis en place une nouvelle conception du monde et une nouvelle méthode d’étude de la nature : il revendique le libre exercice de la raison et signale, dans tous les domaines d’étude, le rôle des mathématiques. Il ouvre ainsi l’ère de la science moderne .
Galilée a mis en place une nouvelle conception du monde et une nouvelle méthode d’étude de la nature : il revendique le libre exercice de la raison et signale, dans tous les domaines d’étude, le rôle des mathématiques. Il ouvre ainsi l’ère de la science moderne .
2. La contestation du savoir scientifique
traditionnel
Galilée enseigne d’abord à
l’université de Pise et ensuite, pendant dix-sept
ans, à l’université de Padoue. Les
disciplines qu’il enseigne constituent les fondements du
savoir de son temps :
- la géométrie du mathématicien Euclide (IIIème siècle avant Jésus-Christ) ;
- la physique du savant et philosophe Aristote (384-324) ;
- l’astronomie de Ptolémée (IIème siècle avant Jésus-Christ).
Ses recherches et travaux l’amènent à contester la physique d’Aristote et l’astronomie de Ptolémée .
- la géométrie du mathématicien Euclide (IIIème siècle avant Jésus-Christ) ;
- la physique du savant et philosophe Aristote (384-324) ;
- l’astronomie de Ptolémée (IIème siècle avant Jésus-Christ).
Ses recherches et travaux l’amènent à contester la physique d’Aristote et l’astronomie de Ptolémée .
a. La nouvelle physique : le rejet
d’Aristote et la « mathématisation » de
la nature
La physique
d’Aristote distinguait deux
mondes :
- le monde «sublunaire», c’est-à-dire placé sous la lune : domaine des réalités changeantes et périssables soumises à la naissance et à la mort ;
- le monde «supralunaire», c’est-à-dire le monde au delà de la lune : domaine des réalités impérissables, immuables, aux mouvements nécessaires et immuables.
Galilée conteste cette physique. Ses recherches en mécanique, dès les années 1560, l’amène à affirmer l’unité de l’espace physique. L’univers est une totalité homogène (sans domaines différenciés) que les sciences de la nature sont en mesure de comprendre.
Le rôle des mathématiques est essentiel : on ne peut comprendre l’univers «si d’abord on n’apprend pas à comprendre la langue et à connaître les caractères dans lesquels il est écrit. Or il est écrit en langue mathématique …» (L’Essayeur). Les sciences mettent en évidence, grâce à l’expérimentation et la mesure, les lois qui président à l’ordre de la nature. Ces lois expriment des relations et utilisent le langage mathématique. On doit ainsi à Galilée la découverte de la loi de la chute des corps exprimée par la formule v = ½ gt au carré .
- le monde «sublunaire», c’est-à-dire placé sous la lune : domaine des réalités changeantes et périssables soumises à la naissance et à la mort ;
- le monde «supralunaire», c’est-à-dire le monde au delà de la lune : domaine des réalités impérissables, immuables, aux mouvements nécessaires et immuables.
Galilée conteste cette physique. Ses recherches en mécanique, dès les années 1560, l’amène à affirmer l’unité de l’espace physique. L’univers est une totalité homogène (sans domaines différenciés) que les sciences de la nature sont en mesure de comprendre.
Le rôle des mathématiques est essentiel : on ne peut comprendre l’univers «si d’abord on n’apprend pas à comprendre la langue et à connaître les caractères dans lesquels il est écrit. Or il est écrit en langue mathématique …» (L’Essayeur). Les sciences mettent en évidence, grâce à l’expérimentation et la mesure, les lois qui président à l’ordre de la nature. Ces lois expriment des relations et utilisent le langage mathématique. On doit ainsi à Galilée la découverte de la loi de la chute des corps exprimée par la formule v = ½ gt au carré .
b. La nouvelle astronomie : du
«géocentrisme» à
l'«héliocentrisme»
L’astronome grec
Ptolémée
avait élaboré une représentation
géocentrique du monde (en grec gaia,
dont le dérivé géo, signifie terre)
confirmant l’essentiel des enseignements
d’Aristote
:
- la terre, immobile et sphérique, est au centre d’un monde clos, ordonné, hiérarchisé ;
- la lune , le soleil et les autres planètes, encastrées dans des sphères cristallines concentriques.
Selon cette représentation, la terre et la lune gravitent autour de la terre .
Cette représentation du monde permettait de comprendre les mouvements visibles du ciel. Elle proposait une explication rationnelle qui restera en vigueur jusqu’au XVIème siècle .
En 1597, Galilée fait savoir que cette conception, ne s’adaptant pas à ses recherches, ne le satisfait plus. Il donne son appui à l’hypothèse héliocentrique émise par l’astronome polonais Nicolas Copernic (1473-1543) : la terre n’est ni immobile ni au centre du monde, mais, simple planète, elle gravite autour du soleil (en grec hélios : soleil ).
L’astronomie copernicienne avait provoqué de fortes réactions dans les milieux scientifiques et religieux. La tradition semblait menacée : le récit chrétien de la création, dans l’Ancien Testament, plaçait la terre au centre du monde créé par Dieu et s’accordait ainsi avec le géocentrisme hérité des penseurs grecs. L’héliocentrisme semblait contester le message biblique. La mise à l’index, en 1616, des écrits de Copernic, ne facilitera pas les travaux de Galilée mais ne freinera pas pour autant ses recherches scientifiques.
- la terre, immobile et sphérique, est au centre d’un monde clos, ordonné, hiérarchisé ;
- la lune , le soleil et les autres planètes, encastrées dans des sphères cristallines concentriques.
Selon cette représentation, la terre et la lune gravitent autour de la terre .
Cette représentation du monde permettait de comprendre les mouvements visibles du ciel. Elle proposait une explication rationnelle qui restera en vigueur jusqu’au XVIème siècle .
En 1597, Galilée fait savoir que cette conception, ne s’adaptant pas à ses recherches, ne le satisfait plus. Il donne son appui à l’hypothèse héliocentrique émise par l’astronome polonais Nicolas Copernic (1473-1543) : la terre n’est ni immobile ni au centre du monde, mais, simple planète, elle gravite autour du soleil (en grec hélios : soleil ).
L’astronomie copernicienne avait provoqué de fortes réactions dans les milieux scientifiques et religieux. La tradition semblait menacée : le récit chrétien de la création, dans l’Ancien Testament, plaçait la terre au centre du monde créé par Dieu et s’accordait ainsi avec le géocentrisme hérité des penseurs grecs. L’héliocentrisme semblait contester le message biblique. La mise à l’index, en 1616, des écrits de Copernic, ne facilitera pas les travaux de Galilée mais ne freinera pas pour autant ses recherches scientifiques.
c.
La nouvelle méthode d’exploration du ciel :
l’invention de la lunette
astronomique
Dans le cadre de ses recherches
Galilée
met en place des observations et des techniques originales.
En
1609,
il apprend qu’un instrument permettant de voir de plus
près les objets éloignés a été
construit en Hollande.
Il entreprend de fabriquer un instrument du même type pour
explorer le ciel et le mouvements des astres : ainsi il
invente la lunette
astronomique.
Il publie en 1610 Le messager astral ( en latin :
Siderus Nuncius). L’ouvrage explique
l’intérêt de cette innovation technique et
dégage ses conséquences sur la méthode
scientifique.
L’exploration du ciel permet de nombreuses
découvertes
: notamment celles les satellites de Jupiter et les amas
d’étoiles composant la Voie Lactée.
Ces découvertes confirment l’astronomie
héliocentrique élaborée par
Copernic.
En 1612,
Galilée
publie un ouvrage consacré à la physique
Discours sur les corps flottants : il y
confirme sa distance avec la science officielle en place
à son
époque.
3. La condamnation par le tribunal de l’Inquisition
et la poursuite de
l’œuvre
a. La
condamnation
En
1632,
dans le Dialogue sur les deux principaux système du
monde, sa contestation de la physique d’Aristote se
radicalise. Le pape Urbain VIII se reconnaît sous les
traits du personnage de Simplicio, savant aristotélicien.
Le conflit avec les autorités religieuses
se termine par un procès : Galilée
est sommé de se justifier devant les juges du tribunal de
l’Inquisition. Il
est condamné et contraint
d’abjurer sa doctrine le 22 Juin
1633.
Il doit renoncer à l’enseignement.
Jusqu’à la fin de sa vie, soumis au contrôle
des autorités ecclésiastiques, il ne
connaîtra que des résidences surveillés.
Toutefois la surveillance dont il est l’objet ne le
contraint pas à arrêter son travail. Et son sort,
connu des têtes pensantes d’Europe, lui vaut
admiration et compassion. Soutenu par ses fidèles
disciples il poursuivra ses recherches malgré les
difficultés liées à la maladie (il est
atteint de cécité).
b. La poursuite de
l’œuvre
En 1638, il publie un ouvrage de dynamique achevant de ruiner la
physique aristotélicienne : Discours et
démontrations mathématiques concernant deux
nouvelles sciences touchant la mécanique et les mouvements
locaux. Cet ouvrage, publié à Leyde, passe par
Paris et provoque grand intérêt : c’est le
couronnement de l’œuvre galiléenne. Dans cet
ouvrage, somme de toutes ses recherches
scientifiques,
Galilée
précise les travaux qu’il avaient effectuées,
au début de sa carrière scientifique, sur la chute
des corps. Il
se montre soucieux de perfectionner ses
calculs et
démonstrations.
c. La célébrité
d’un savant épris de
liberté
Les penseurs des siècles suivants, tels
Pascal
et
Descartes
au XVIIème siècle,
Diderot
au XVIIIème siècle,
célèbreront l’entreprise de
Galilée : ce savant
épris de vérité n’a jamais
cessé d’affirmer la liberté de la raison face
aux dogmes scientifiques et religieux.
Galilée meurt le 8 janvier 1642 à Arcetri (province de Florence).
Galilée meurt le 8 janvier 1642 à Arcetri (province de Florence).

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