Aires cérébrales et plasticité
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Objectif
L’observation d’objets nécessite la
collaboration de plusieurs aires visuelles
spécialisées. Il existe cependant des
activités comme la lecture qui, en plus de la
perception visuelle, mettent en jeu des processus plus
complexes nécessitant une mémorisation, un
apprentissage.
1. L'apprentissage de la lecture et plasticité
cérébrale
Vous lisez et comprenez ces lignes avec l'impression que
cela ne vous demande aucun effort. Et pourtant, ce
phénomène est le résultat d'une
série de périodes complexes
d'apprentissages, qui se sont
déroulées le plus souvent dans la petite
enfance, puis durant les années d'écoles
maternelle et primaire, parallèlement à la
maturation du cerveau.
Au cours de ces périodes on voit se modifier le volume des aires cérébrales impliquées sous l’effet de l’augmentation du nombre de connexions entre les cellules nerveuses. Cette capacité du cerveau à évoluer est appelée plasticité cérébrale.
La plasticité cérébrale est d’autant plus active qu’elle se produit chez un organisme jeune. C’est pourquoi il est préférable que l’apprentissage de la lecture, qui nécessite la formation de nouvelles connexions, se fasse dans les premières années qui suivent la naissance, au cours d’une période où le cerveau de l’enfant n’est pas encore totalement mature et permet une plasticité optimale. Cependant il n’existe pas de limite d’âge pour apprendre à lire.
L'apprentissage tardif de la lecture entraîne pratiquement les mêmes modifications cérébrales chez un adulte que s'il avait appris à lire durant son enfance.
Au cours de ces périodes on voit se modifier le volume des aires cérébrales impliquées sous l’effet de l’augmentation du nombre de connexions entre les cellules nerveuses. Cette capacité du cerveau à évoluer est appelée plasticité cérébrale.
La plasticité cérébrale est d’autant plus active qu’elle se produit chez un organisme jeune. C’est pourquoi il est préférable que l’apprentissage de la lecture, qui nécessite la formation de nouvelles connexions, se fasse dans les premières années qui suivent la naissance, au cours d’une période où le cerveau de l’enfant n’est pas encore totalement mature et permet une plasticité optimale. Cependant il n’existe pas de limite d’âge pour apprendre à lire.
L'apprentissage tardif de la lecture entraîne pratiquement les mêmes modifications cérébrales chez un adulte que s'il avait appris à lire durant son enfance.
2. La lecture et ses particularités
La reconnaissance d’un mot est rendue très
complexe dans la mesure où des dizaines
d’images différentes peuvent correspondre au
même mot. Celui-ci peut être écrit avec
des lettres de taille plus ou moins grande, il sera
cependant perçu et reconnu pour autant que son image
puisse se former sur la rétine. Il en sera de
même, qu’il soit écrit à la main,
imprimé avec différentes polices de
caractères, en minuscule ou en majuscule.
Le cerveau de l’enfant acquiert d’abord des symboles visuels (graphèmes) : les lettres et leur nom. Puis viennent les sons (phonèmes) qui sont associés aux lettres.
Lors de l’apprentissage de base (b-a-ba), le cerveau automatise ces relations et leur enchaînement, afin de pouvoir déchiffrer progressivement les séquences de lettres qui forment les mots. À force d’exposition avec les mots écrits, le cerveau finit par mémoriser la forme visuelle (orthographique) des mots, associée à sa forme sonore et à son sens.
Il se forme un nouveau dictionnaire mental dans le cerveau de l’enfant, connecté aux autres dictionnaires mentaux déjà acquis par le langage oral. Il s’agit d’une réorganisation importante du système visuel de l’enfant et de ses connexions avec le système du langage.
Le cerveau de l’enfant acquiert d’abord des symboles visuels (graphèmes) : les lettres et leur nom. Puis viennent les sons (phonèmes) qui sont associés aux lettres.
Lors de l’apprentissage de base (b-a-ba), le cerveau automatise ces relations et leur enchaînement, afin de pouvoir déchiffrer progressivement les séquences de lettres qui forment les mots. À force d’exposition avec les mots écrits, le cerveau finit par mémoriser la forme visuelle (orthographique) des mots, associée à sa forme sonore et à son sens.
Il se forme un nouveau dictionnaire mental dans le cerveau de l’enfant, connecté aux autres dictionnaires mentaux déjà acquis par le langage oral. Il s’agit d’une réorganisation importante du système visuel de l’enfant et de ses connexions avec le système du langage.
3. Aires cérébrales de la lecture
L’hémisphère cérébral
gauche est prépondérant.
Chez la grande majorité des individus, les informations visuelles concernant la lecture arrivent au niveau des aires visuelles primaires et spécialisées de l'hémisphère gauche du cerveau (voir figure), où elles sont interprétées afin de parvenir à l'identification précise des graphèmes.
Les informations parviennent ensuite à la circonvolution angulaire gauche toute proche, puis aux aires du langage (Wernicke et Broca), où le lien entre les graphèmes, les phonèmes et leur sens est réalisé.
Grâce à sa proximité avec les centres moteurs de la bouche et de la langue, l'aire de Broca permet ultérieurement la prononciation des mots lus.
- Et l'hémisphère droit ?
L'hémisphère droit participe aussi à la lecture en apportant par exemple la compréhension du rythme de la phrase, du contexte, des métaphores ou de l'humour.
La lecture recycle nos neurones. Grâce à l’imagerie cérébrale on a également pu montrer que l'acquisition de la lecture n'est pas inscrite dans nos gènes. Lorsque nous apprenons à lire, les aires cérébrales du langage et de la vision se réorganisent. Et certains neurones se reconvertissent, passant de la reconnaissance des visages à celle des mots.
Cette idée s'accorde avec le fait que la lecture est apparue trop récemment dans l'histoire de l'humanité pour avoir pesé sur notre évolution génétique.
Chez la grande majorité des individus, les informations visuelles concernant la lecture arrivent au niveau des aires visuelles primaires et spécialisées de l'hémisphère gauche du cerveau (voir figure), où elles sont interprétées afin de parvenir à l'identification précise des graphèmes.
Les informations parviennent ensuite à la circonvolution angulaire gauche toute proche, puis aux aires du langage (Wernicke et Broca), où le lien entre les graphèmes, les phonèmes et leur sens est réalisé.
Grâce à sa proximité avec les centres moteurs de la bouche et de la langue, l'aire de Broca permet ultérieurement la prononciation des mots lus.
- Et l'hémisphère droit ?
L'hémisphère droit participe aussi à la lecture en apportant par exemple la compréhension du rythme de la phrase, du contexte, des métaphores ou de l'humour.
Doc.1 : Aires cérébrales
impliquées lors de la lecture
La lecture recycle nos neurones. Grâce à l’imagerie cérébrale on a également pu montrer que l'acquisition de la lecture n'est pas inscrite dans nos gènes. Lorsque nous apprenons à lire, les aires cérébrales du langage et de la vision se réorganisent. Et certains neurones se reconvertissent, passant de la reconnaissance des visages à celle des mots.
Cette idée s'accorde avec le fait que la lecture est apparue trop récemment dans l'histoire de l'humanité pour avoir pesé sur notre évolution génétique.
L'essentiel
La reconnaissance d’un mot écrit
nécessite une collaboration entre les aires
visuelles, les structures liées au langage
et la mémoire.
La plasticité cérébrale désigne la capacité du cerveau à réorganiser ses réseaux de neurones en fonction des expériences vécues.
Les aires cérébrales concernées par la lecture se situent essentiellement dans l’hémisphère gauche du cerveau.
La plasticité cérébrale désigne la capacité du cerveau à réorganiser ses réseaux de neurones en fonction des expériences vécues.
Les aires cérébrales concernées par la lecture se situent essentiellement dans l’hémisphère gauche du cerveau.
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