Ressources énergétiques renouvelables ou non
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
Objectif(s)
Définir ce qu’est une ressource
énergétique renouvelable ou non renouvelable.
Donner des exemples pour ces deux types de ressources.
Etudier leurs caractéristiques et
différences.
1. Que sont des ressources énergétiques
renouvelables ou non renouvelables ?
Le terme de ressource énergétique
renouvelable apparaît de plus en plus dans les
médias. Le mot ressource désigne un stock
d’énergie que l’on peut alors exploiter
et éventuellement convertir, par exemple en
énergie électrique. Rappelons que
l’énergie est une grandeur physique qui
n’est ni créée, ni détruite.
Par contre, l’énergie peut se
transformer : une flamme convertit
l’énergie chimique (combustible) en
énergies thermique et lumineuse. C’est ce que
l’on désigne souvent sous le terme un peu
trompeur de « produire de l’énergie
».
Une ressource énergétique non renouvelable désigne une ressource dont l’exploitation et la consommation se fait nettement plus vite que le temps requis à la ressource pour se régénérer. Une ressource d’énergie renouvelable est une ressource dont le stock paraît illimité, au moins à l’échelle humaine, ou alors qui se régénère suffisamment vite.
Une ressource énergétique non renouvelable désigne une ressource dont l’exploitation et la consommation se fait nettement plus vite que le temps requis à la ressource pour se régénérer. Une ressource d’énergie renouvelable est une ressource dont le stock paraît illimité, au moins à l’échelle humaine, ou alors qui se régénère suffisamment vite.
2. Ressources énergétiques non
renouvelables
a. Pétrole
Le pétrole est un liquide qui vient
de la décomposition de matière organique
dans certaines couches géologiques. Le processus
est lent, de l’ordre de plusieurs millions
d’années. Le pétrole est une
ressource très utilisée dans le monde,
à but énergétique (combustion) ou en
chimie (matières plastiques, …). En 2005,
le pétrole représentait 37 % de la
« production d’énergie » dans le
monde. Actuellement, la consommation annuelle mondiale
est d’environ 30 milliards de barils (1 baril vaut
environ 160 L).
Le pétrole est consommé nettement plus vite que le temps qu’il met à se former : le pétrole est une énergie non renouvelable. A ce rythme là, on estime à 40 ans les réserves mondiales de pétrole connues. D’autre part, la combustion des produits dérivés du pétrole produisent du
(gaz à effet de serre) et certains
polluants. Le pétrole a d’autres
inconvénients, comme son extraction, quelquefois
nocive pour l’environnement (sables
bitumineux), ou des accidents lors de son transport
(marées noires).
Le pétrole est consommé nettement plus vite que le temps qu’il met à se former : le pétrole est une énergie non renouvelable. A ce rythme là, on estime à 40 ans les réserves mondiales de pétrole connues. D’autre part, la combustion des produits dérivés du pétrole produisent du

b. Gaz naturel
Le gaz naturel est composé principalement de
méthane
.
Il est souvent présent dans les gisements de
pétrole, où il peut être
utilisé (méthaniers ou gazoducs) ou pas
(torchères). En 2005, la production mondiale en
gaz naturel dépassait 2500 milliards de
mètre cube de gaz naturel, soit environ 23
% de la production d’énergie mondiale.
En extrapolant sur la consommation actuelle, les
réserves connues sont estimées à
65 ans environ. Le méthane est
utilisé par exemple pour le chauffage des
habitations, pour cuire les aliments, etc. Sa combustion
est libératrice de
,
mais il émet nettement moins de polluants que le
pétrole. Le méthane en lui-même est
un puissant gaz à effet de serre, 20 fois
plus que le
.
Dans certains cas (gaz de schiste), les technologies
d’extraction actuelles font craindre un impact
environnemental sur le lieu d’extraction.



c. Charbon
Le charbon est un matériau solide qui
résulte de la dégradation de
matières organiques
végétales. Le temps requis pour sa
formation prend des millions d’années. Le
charbon a permis la révolution industrielle durant
la seconde moitié du XIXème siècle
(locomotives). En 2005, il représentait environ
24 % de la production d’énergie
mondiale. On estime à plus de 200 ans les
réserves mondiales actuelles de charbon au rythme
actuel. La combustion du charbon est nettement plus
polluante que pour les autres combustibles
fossiles. Mis à part le
,
il y a émission d’oxydes d’azote,
d’oxyde de soufre, de métaux lourds, de
suies. Ces dernières sont responsables du
noircissement des façades et monuments pendant la
fin du XIXème siècle. L’extraction du
charbon est nocive pour l’environnement.

d. Energie nucléaire
La fission de l’uranium 235 est une source
d’énergie représentant environ 7
% de la production mondiale d’énergie.
Une centrale nucléaire ne libère pas
de
,
mais génère des déchets
radioactifs qui doivent être traités
et stockés. L’énergie
nucléaire présente un risque
d’accident potentiellement grave : Tchernobyl,
Fukushima. Le noyau d’uranium n’est produit
que par des processus stellaires dans certaines
étoiles massives. L’uranium est une
ressource non renouvelable, qui ne peut pas se reformer
sur Terre. Les réserves d’uranium 235
permettraient son emploi pendant encore 70 ans
environ.
Mais, d’autres noyaux sont étudiés. Le thorium 232 bombardé par des neutrons peut former de l’uranium 233 fissile, et dont les produits de fission sont moins nocifs que ceux de l’uranium 235. On estime à 150 ans les ressources en thorium si ce dernier est exploité. Egalement, la fusion nucléaire du deutérium et du tritium, actuellement à l’étude dans le cadre du projet ITER, produirait nettement moins de déchets radioactifs et de durées de vie beaucoup plus courtes. Le deutérium utilisé pour la réaction est présent naturellement dans l’eau de mer (source quasi-illimitée).

Mais, d’autres noyaux sont étudiés. Le thorium 232 bombardé par des neutrons peut former de l’uranium 233 fissile, et dont les produits de fission sont moins nocifs que ceux de l’uranium 235. On estime à 150 ans les ressources en thorium si ce dernier est exploité. Egalement, la fusion nucléaire du deutérium et du tritium, actuellement à l’étude dans le cadre du projet ITER, produirait nettement moins de déchets radioactifs et de durées de vie beaucoup plus courtes. Le deutérium utilisé pour la réaction est présent naturellement dans l’eau de mer (source quasi-illimitée).
3. Ressources énergétiques renouvelables
Les ressources énergétiques
renouvelables concernent environ 9 % de la
production d’énergie dans le monde, mais est
en augmentation. Elles se présentent sous
différentes formes, dont certaines sont encore au
stade expérimental.
a. Energie solaire
L’énergie solaire est
quasi-illimitée : le Soleil va encore briller
pendant environ 5 milliards d’années ! Sur
Terre, la puissance reçue est de l’ordre de
dans des conditions optimales.
L’énergie solaire est exploitable de deux
manières différentes :
• En captant la chaleur du Soleil reçue sur Terre, ce qui permet par exemple de chauffer de l’eau pour des habitations. Il existe aussi le four solaire d’Odeillo ou la centrale solaire Thémis, mais les deux sont à vocation expérimentale et recherche.
• En transformant l’énergie lumineuse en électricité, par le biais de cellules photovoltaïques. Cette technologie est relativement facile à mettre en œuvre et permet la production d’électricité dans des zones isolées (déserts). Par contre, le rendement est faible. Aussi, la production ne peut se faire que de jour, et varie selon l’ensoleillement.

• En captant la chaleur du Soleil reçue sur Terre, ce qui permet par exemple de chauffer de l’eau pour des habitations. Il existe aussi le four solaire d’Odeillo ou la centrale solaire Thémis, mais les deux sont à vocation expérimentale et recherche.
• En transformant l’énergie lumineuse en électricité, par le biais de cellules photovoltaïques. Cette technologie est relativement facile à mettre en œuvre et permet la production d’électricité dans des zones isolées (déserts). Par contre, le rendement est faible. Aussi, la production ne peut se faire que de jour, et varie selon l’ensoleillement.
b. Energie éolienne
L’énergie éolienne est
l’énergie liée au vent. Cette
énergie est exploitée par les bateaux
à voiles et les moulins, mais ces deux
applications ont reculées durant la
révolution industrielle face à la
motorisation des installations. Actuellement cette forme
d’énergie est exploitée par des
éoliennes pour générer de
l’électricité. Si cette
énergie est illimitée (durée
de vie de la Terre) et non polluante, elle
présente cependant un rendement faible.
Comme le solaire, elle fluctue énormément.
Seules certaines régions présentent une
exposition au vent suffisante. Certaines éoliennes
sont placées en mer (offshore) afin de ne pas
prendre de place sur terre, et ne pas incommoder les
populations.
c. Energie hydraulique
L’eau des rivières possède une
énergie potentielle de pesanteur. Cette
dernière est exploitée dans des retenues
d’eau, les barrages. L’eau qui
s’écoule dans une conduite fait tourner des
turbines et produit de l’électricité.
Les barrages ont l’avantage de permettre une
production électrique constante, sauf
sècheresse. Par contre, l’impact
environnemental est non nul : des vallées sont
noyées, il faut permettre la migration des
poissons (saumons) par des dispositifs
adaptés… Egalement, le nombre de sites
propices à la construction d’un barrage est
limité. L’énergie
hydroélectrique représente 90 % de
la part des énergies renouvelables dans la
production électrique.
Il existe d’autres formes d’énergie hydraulique, comme la force des marées. Des usines marémotrices ont la capacité d’exploité cette énergie afin de produire de l’énergie électrique. Il est aussi question d’utiliser l’énergie des vagues, des courants marins …
Il existe d’autres formes d’énergie hydraulique, comme la force des marées. Des usines marémotrices ont la capacité d’exploité cette énergie afin de produire de l’énergie électrique. Il est aussi question d’utiliser l’énergie des vagues, des courants marins …
d. Energie géothermique
Les profondeurs de la Terre présentent de hautes
températures. On gagne en moyenne 3°C tous les
100 m de profondeur. Cela est dû à la
chaleur initiale de la planète, et à la
radioactivité naturelle du sous-sol
(uranium, thorium, potassium). Cela explique les sources
d’eau chaudes (sources thermales). Cette
énergie thermique est récupérable
pour chauffer des habitations, ou la convertir en
électricité. A l’échelle
humaine, cette source d’énergie est
considérée comme inépuisable
et peut être « extraite » de
manière quasi-constante dans le temps.
Toutefois, la puissance exploitable est très
faible,
au mieux. D’autre part,
les possibles effets d’une utilisation massive de
l’énergie géothermique sur un
sous-sol sont encore mal connus.

e. La biomasse
Le terme de biomasse désigne
l’énergie chimique stockée dans la
matière organique. Le bois est par exemple un
combustible utilisé par l’Homme depuis que
celui-ci maîtrise le feu. Plus récemment, on
a les biocarburants afin de prévenir
l’épuisement des réserves fossiles.
Cependant, des critiques se sont élevées,
car ces derniers nécessitent des terres
cultivables (champ de colza, canne à sucre),
d’où une concurrence avec la production
alimentaire (épuisement des sols). La biomasse
concerne également le traitement de
déchets organiques, comme les ordures
ménagères, afin de générer de
la matière combustible. Le principal
inconvénient de l’utilisation de la biomasse
est que sa combustion est productrice de
et de polluants.

L'essentiel
Ressources énergétique non renouvelables
:
• Ressources limitées, renouvellement très lent à l’échelle humaine.
• Extraction du sous-sol nécessaire : coûts, impact environnemental.
• Transport de matières du lieu d’extraction (mines) au lieu de consommation (centrales)
• Potentiellement polluantes, nocives pour l’environnement, sauf fusion nucléaire.
• Producteur important de gaz à effet de serre, sauf nucléaire.
• Energie qui est encore bon marché.
• Hauts potentiels énergétiques.
• Pour produire de l’électricité, centrales électriques de grosses dimensions.
• Omniprésents dans le domaine des transports (essence).
• Risque d’accidents à l’échelle d’une région ou d’un pays (nucléaire)
Ressources énergétiques renouvelables :
• Energie disponible que l’on s’en serve ou pas.
• Pas de transport de matières requis la plupart du temps.
• Non polluantes, sauf biomasse ou la fabrication de certains équipements.
• Rendement souvent faibles.
• Energie quelquefois plus chère qu’une énergie non renouvelable.
• Fluctuation de la production pour énergie solaire ou éolienne.
• Pour produire de l’électricité, installations de production de dimensions très variables.
• Installations possibles dans des zones isolées (stations météo de montagne, déserts).
• Risque d’accident limité : rupture barrage, chute éolienne.
• Ressources limitées, renouvellement très lent à l’échelle humaine.
• Extraction du sous-sol nécessaire : coûts, impact environnemental.
• Transport de matières du lieu d’extraction (mines) au lieu de consommation (centrales)
• Potentiellement polluantes, nocives pour l’environnement, sauf fusion nucléaire.
• Producteur important de gaz à effet de serre, sauf nucléaire.
• Energie qui est encore bon marché.
• Hauts potentiels énergétiques.
• Pour produire de l’électricité, centrales électriques de grosses dimensions.
• Omniprésents dans le domaine des transports (essence).
• Risque d’accidents à l’échelle d’une région ou d’un pays (nucléaire)
Ressources énergétiques renouvelables :
• Energie disponible que l’on s’en serve ou pas.
• Pas de transport de matières requis la plupart du temps.
• Non polluantes, sauf biomasse ou la fabrication de certains équipements.
• Rendement souvent faibles.
• Energie quelquefois plus chère qu’une énergie non renouvelable.
• Fluctuation de la production pour énergie solaire ou éolienne.
• Pour produire de l’électricité, installations de production de dimensions très variables.
• Installations possibles dans des zones isolées (stations météo de montagne, déserts).
• Risque d’accident limité : rupture barrage, chute éolienne.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !