Multiplication des plantes en absence de graines et de spores - Maxicours

Multiplication des plantes en absence de graines et de spores

Objectif
Le cycle de développement de certains végétaux dure longtemps, ce qui pourrait limiter les périodes de reproduction. Pourtant le cultivateur et l'horticulteur vendent leurs pommes de terre ou leurs fleurs toute l'année. Ils pratiquent la reproduction asexuée encore appelée multiplication végétative, indépendante des périodes de reproduction sexuée.
En quoi consiste la multiplication végétative ?
Comment le peuplement d'un milieu se réalise-t-il dans ce cas ?
1. Multiplication végétative et organes spécialisés
Certaines plantes envahissent de nouveaux milieux sans graines ni fruits. Elles utilisent des organes particuliers favorisant la multiplication asexuée des végétaux sur place. Dans ce cas, aucun agent de transport n'intervient.

• Les rhizomes

Les rhizomes sont des tiges souterraines blanches : ils se ramifient en grandissant, développent de nouveaux pieds et produisent de nouvelles feuilles en surface. Les parties les plus anciennes meurent. La séparation des nouveaux plants permet l'obtention de nouvelles plantes de la même espèce. Les iris, les fougères, les muguets, les asperges, les lamiers, les chiendents ainsi que le gingembre s'éparpillent ainsi.


Doc. 1 : Un rhizome de gingembre.
© PHOTOOBJECTS/Jupiterimages


• Les stolons

Ces longues tiges aériennes fines rampent et donnent de nouveaux pieds à partir des bourgeons en contact avec le sol. Ces jeunes pieds forment des racines propres et des feuilles vertes. Les stolons se dessèchent et meurent. Les jeunes plants se séparent ainsi du pied mère. Le fraisier utilise ce mode de dispersion.


Doc. 2 : Un fraisier avec ses stolons.
© BRANDX/Jupiterimages


 Les bulbes 

Le bulbe est un organe renflé et souterrain qui contient un bourgeon. Au printemps, le bulbe germe en donnant des feuilles, une tige et des fleurs. L'ancien bulbe disparaît en donnant de nouveaux bulbes qui fleurissent l'année suivante. C'est la cas de la jonquille à partir d'un bourgeon à l'intérieur du bulbe.
Les oignons, les jacinthes, les jonquilles, les tulipes, les échalotes, les narcisses et les perce-neige adoptent ce mode de multiplication.


Doc. 3 : Le bulbe de la jonquille.
© BRANDX/Jupiterimages


• Les tubercules

Le tubercule de pomme de terre, par exemple, possède à sa surface en moyenne une dizaine d'yeux , en réalité des bourgeons. Planté au printemps, chaque tubercule germe, développe des racines et une tige qui acquiert des feuilles, puis des fleurs.
En automne, ce nouveau pied de pomme de terre donne de nouveaux et nombreux tubercules dans le sol. Ses rejetons accumulent les réserves nutritives grâce à la photosynthèse chlorophyllienne réalisée au niveau des feuilles. Puis la tige et les feuilles du pied de pomme de terre se fanent. Le cultivateur récolte alors de nombreux tubercules dans le sol.
D'autres végétaux se multiplient par ce système de tubercules : la carotte, le dahlia, la ficaire.


Doc. 4 : Tubercules de pomme de terre comportant
des germes en cours de développement.
© B. Dufour


• Les bourgeons des lentilles d'eau

Végétaux de petite taille (5 à 6 mm), les lentilles d'eau se multiplient à la surface d'un étang. Elles développent trois feuilles, de fines racines et des bourgeons entre les feuilles. Sans cesse, chaque bourgeon donne une lentille d'eau qui grossit et se sépare. Une nouvelle plante est obtenue.


Doc. 5 : Lentilles d'eau en bourgeonnement.
© B. Dufour


2. Multiplication végétative et organes non spécialisés
Certains organes de la plante, non spécialisés dans la reproduction, peuvent néanmoins intervenir dans la colonisation du milieu. Il s'agit des feuilles, des tiges ou des racines qui utilisent des techniques particulières dans certaines situations pour donner de nouvelles plantes.
a. Le marcottage
Cette technique est pratiquée par les arbrisseaux et les arbres. Une tige aérienne reliée à la plante mère touche la sol durant un certain temps et émet des racines. Une nouvelle plante naît. Dès que les racines émises permettent de subvenir aux besoins de la nouvelle plante, elle se sépare de la plante mère.

Exemples
C'est le cas pour les jasmins, les groseilliers, les rosiers, les aristoloches, les glycines, les ribes, les viburnums, les saules, les ficus et les dracænas.
b. Le bouturage
Il arrive qu'un fragment de racine, de tige ou de feuille, portant des bourgeons et appelé bouture, se retrouve dans le sol. Si les conditions sont favorables, cette bouture forme ses propres racines, puis se développe exactement comme la plante mère.

Exemples
Les rosiers, les géraniums, les saintpaulias, les bégonias et les deutzias peuvent se bouturer.

Doc. 6 : La feuille du kalanchoe produit de nouvelles pousses sur son contour,
même lorsqu’elle est coupée en plusieurs morceaux.
© E. Guinther


L'essentiel

La multiplication végétative, encore appelée reproduction asexuée, permet aux plantes de coloniser efficacement et rapidement un milieu favorable à partir d'organes spécialisés ou non. Elle donne plusieurs descendants identiques à partir d'un même et seul individu.

Elle favorise la colonisation d'un milieu généralement proche de la plante initiale. Cependant, la trop forte propagation de certaines variétés au détriment d'autres peut nuire à la biodiversité.

L’Homme tire profit de cette multiplication en floriculture, horticulture et en agriculture pour obtenir de nombreux végétaux.

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