Les perturbations chimiques de la perception visuelle
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Objectif
Comment les drogues perturbent-elles la perception visuelle
?
La perception visuelle est l’interprétation
et la reconstruction d’une image par le
cerveau à partir des informations lumineuses
reçues par la rétine. Elle permet de
reconstituer la taille, l’orientation, la couleur de
l’objet vu et de le visualiser en 3 dimensions.
Cette perception visuelle est dépendante du cheminement des messages nerveux partant de la rétine jusqu’au cortex visuel primaire. Ce cheminement peut être perturbé chimiquement modifiant ainsi l’image réellement perçue par l’œil.
Cette perception visuelle est dépendante du cheminement des messages nerveux partant de la rétine jusqu’au cortex visuel primaire. Ce cheminement peut être perturbé chimiquement modifiant ainsi l’image réellement perçue par l’œil.
1. Cheminement du message nerveux
La rétine de l’œil est formée par
des photorécepteurs (cônes et
bâtonnets) contenant des photopigments. Lorsque ces
derniers sont activés par la lumière,
l’information lumineuse reçue est
transformée en message électrique et
est transmis à une cellule bipolaire par
l’intermédiaire d’une
synapse.
Chaque cellule bipolaire est reliée à une cellule ganglionnaire par une synapse. Elle peut donc lui transmettre le message nerveux généré au niveau de la rétine.
Les axones des cellules ganglionnaires se rejoignent pour former le nerf optique. Ce dernier fait la liaison avec le cerveau au niveau d’une zone relais située au centre du cerveau appelée aussi thalamus visuel. C’est au niveau de cette zone que sont acheminés les messages nerveux provenant de l’œil. Ils sont alors transmis à des neurones permettant de les conduire jusqu’au cortex visuel primaire situé dans le lobe occipital du cerveau qui va lui-même redistribuer l’information dans différentes zones du cerveau.
Chaque cellule bipolaire est reliée à une cellule ganglionnaire par une synapse. Elle peut donc lui transmettre le message nerveux généré au niveau de la rétine.
Les axones des cellules ganglionnaires se rejoignent pour former le nerf optique. Ce dernier fait la liaison avec le cerveau au niveau d’une zone relais située au centre du cerveau appelée aussi thalamus visuel. C’est au niveau de cette zone que sont acheminés les messages nerveux provenant de l’œil. Ils sont alors transmis à des neurones permettant de les conduire jusqu’au cortex visuel primaire situé dans le lobe occipital du cerveau qui va lui-même redistribuer l’information dans différentes zones du cerveau.
2. Lieu et mode d'action des drogues
Le LSD est une substance de synthèse
dérivée d’un produit extrait d’un
champignon parasite, l’ergot de seigle.
Sa prise provoque des illusions visuelles (couleurs plus intenses, déformation des objets, lumière plus intense) voire même des hallucinations (visualisation d’objets ou de personnes n’existant pas) lorsque l’individu en consomme d’importantes quantités.
Après la prise de fortes doses de LSD, on observe que cette drogue se concentre au niveau de la zone relais de la voie visuelle. Cette zone est riche en synapses faisant le lien entre les neurones ganglionnaires et les neurones conduisant le message nerveux visuel au cortex visuel primaire.
La sérotonine est un neuromédiateur qui agit au niveau de ces synapses. Si on compare la structure moléculaire du LSD et de la sérotonine, on constate de fortes similitudes (document 1). Le LSD a donc la capacité de se fixer sur les récepteurs à la sérotonine au niveau des synapses de la zone relais générant ainsi un message nerveux. Contrairement à la sérotonine, le LSD se fixe des heures à ces récepteurs bloquant l’action de la sérotonine.
D’autres substances connus ont des effets hallucinogènes : les amphétamines, l’ecstasy,….elles agissent elles aussi en mimant l’action de neuromédiateurs naturels tels que la sérotonine, la dopamine ou la noradrénaline
De même, le THC (TétrazHydroCanabinol), principe actif du cannabis, se fixe sur un récepteur CB1 que l’on trouve présent dans le thalamus, zone de relais des informations sensorielles d’origine périphérique telles que les informations visuelles. Il peut par cette action perturber lui aussi la perception visuelle.
Sa prise provoque des illusions visuelles (couleurs plus intenses, déformation des objets, lumière plus intense) voire même des hallucinations (visualisation d’objets ou de personnes n’existant pas) lorsque l’individu en consomme d’importantes quantités.
Après la prise de fortes doses de LSD, on observe que cette drogue se concentre au niveau de la zone relais de la voie visuelle. Cette zone est riche en synapses faisant le lien entre les neurones ganglionnaires et les neurones conduisant le message nerveux visuel au cortex visuel primaire.
La sérotonine est un neuromédiateur qui agit au niveau de ces synapses. Si on compare la structure moléculaire du LSD et de la sérotonine, on constate de fortes similitudes (document 1). Le LSD a donc la capacité de se fixer sur les récepteurs à la sérotonine au niveau des synapses de la zone relais générant ainsi un message nerveux. Contrairement à la sérotonine, le LSD se fixe des heures à ces récepteurs bloquant l’action de la sérotonine.
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Doc. 1 : Comparaison des structures
chimiques de la sérotonine (A) et du LSD
(B)
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D’autres substances connus ont des effets hallucinogènes : les amphétamines, l’ecstasy,….elles agissent elles aussi en mimant l’action de neuromédiateurs naturels tels que la sérotonine, la dopamine ou la noradrénaline
De même, le THC (TétrazHydroCanabinol), principe actif du cannabis, se fixe sur un récepteur CB1 que l’on trouve présent dans le thalamus, zone de relais des informations sensorielles d’origine périphérique telles que les informations visuelles. Il peut par cette action perturber lui aussi la perception visuelle.
3. Les dangers des drogues
a. Les drogues hallucinogènes
La prise de drogues hallucinogènes telles que le
LSD présente un danger immédiat
puisque l’individu a une perception
déformée de son environnement. Mais ces
effets hallucinatoires peuvent ressurgir des semaines
plus tard de façon totalement
imprévisibles. On appelle ces
phénomènes les « flash-backs
». Ils sont responsables de troubles
psychiatriques graves.
D’autres drogues telles que l’ecstasy peuvent perturber le fonctionnement de l’organisme et causer des troubles digestifs, une déshydratation et une élévation de la température du corps.
Dans tous les cas, ces drogues plongent progressivement l’individu dans un état dépressif. L’individu devient dépendant et est rapidement en manque. Il va s’isoler et n’avoir pour seul objectif que de se procurer de la drogue afin de retrouver une sensation de bien être.
Toutefois, on constate chez les individus prenant régulièrement des drogues que le nombre de récepteurs à la dopamine diminue dans certaines régions du cerveau impliquées dans la sensation de plaisir. Ainsi, l’individu s’enfonce de plus en plus dans un état dépressif dont il ne pourra plus sortir.
D’autres drogues telles que l’ecstasy peuvent perturber le fonctionnement de l’organisme et causer des troubles digestifs, une déshydratation et une élévation de la température du corps.
Dans tous les cas, ces drogues plongent progressivement l’individu dans un état dépressif. L’individu devient dépendant et est rapidement en manque. Il va s’isoler et n’avoir pour seul objectif que de se procurer de la drogue afin de retrouver une sensation de bien être.
Toutefois, on constate chez les individus prenant régulièrement des drogues que le nombre de récepteurs à la dopamine diminue dans certaines régions du cerveau impliquées dans la sensation de plaisir. Ainsi, l’individu s’enfonce de plus en plus dans un état dépressif dont il ne pourra plus sortir.
b. Autres drogues
L’alcool, bien que légal, est une substance
pouvant conduire à la modification de la
perception visuelle. Ses méfaits sont
mêmes perçus en dessous du seuil
toléré (0,5 g/L de sang). Sa consommation
est responsable d’une mauvaise appréciation
des distances et réduit le champ
visuel du conducteur.
La consommation d’alcool ainsi que celle du cannabis au volant est aujourd’hui un problème de santé publique. En effet, près d’un tiers des accidents mortels sont imputables à l’alcool et près de 10% des personnes responsables d’un accident avaient consommé du cannabis.
Ainsi, la consommation de drogues et d’alcool présente des dangers tant d’un point de vue de l’individu que de la société. C’est pourquoi l’état met régulièrement en place des campagnes de sensibilisation de la population qui sont de plus en plus violentes.
La consommation d’alcool ainsi que celle du cannabis au volant est aujourd’hui un problème de santé publique. En effet, près d’un tiers des accidents mortels sont imputables à l’alcool et près de 10% des personnes responsables d’un accident avaient consommé du cannabis.
Ainsi, la consommation de drogues et d’alcool présente des dangers tant d’un point de vue de l’individu que de la société. C’est pourquoi l’état met régulièrement en place des campagnes de sensibilisation de la population qui sont de plus en plus violentes.
L'essentiel
La perception visuelle correspond à la capacité
qu’à notre cerveau à
reconstruire l’image perçue par notre
œil. Elle dépend du cheminement d’un
message nerveux qui naît au niveau de la
rétine et est véhiculé
jusqu’au cortex visuel primaire localisé
dans le lobe occipital du cerveau. Ce cheminement
dépend de synapses qui fonctionnent grâce
à des neuromédiateurs
(sérotonine, dopamine, ..) qui se fixent sur des
récepteurs spécifiques.
Certains principes actifs des drogues responsables d’illusions visuelles ou d’hallucinations présentent des similitudes avec ces neuromédiateurs qui leur confèrent la capacité de se fixer durablement sur ces mêmes récepteurs. Cette fixation perturbe ainsi la perception visuelle de l’individu.
La consommation de drogues et autres substances comme l’alcool présentent un danger pour l’individu. Elle conduit à un état dépressif et à l’isolement et peut être responsable de troubles psychiatriques graves.
Elle présente aussi un danger pour la société. Les individus consommateurs de ce type de substances sont notamment responsables d’un grand nombre d’accidents de la route dont beaucoup sont mortels.
Certains principes actifs des drogues responsables d’illusions visuelles ou d’hallucinations présentent des similitudes avec ces neuromédiateurs qui leur confèrent la capacité de se fixer durablement sur ces mêmes récepteurs. Cette fixation perturbe ainsi la perception visuelle de l’individu.
La consommation de drogues et autres substances comme l’alcool présentent un danger pour l’individu. Elle conduit à un état dépressif et à l’isolement et peut être responsable de troubles psychiatriques graves.
Elle présente aussi un danger pour la société. Les individus consommateurs de ce type de substances sont notamment responsables d’un grand nombre d’accidents de la route dont beaucoup sont mortels.
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