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Comportements sexuels

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Objectif
Comment le comportement sexuel des mammifères a-t-il évolué au cours de l’histoire de la vie ?
1. Identification des comportements sexuels
Il existe deux types de comportements sexuels chez les mammifères :

Le comportement de reproduction qui est contrôlé par les hormones et les phéromones. Il caractérise les mammifères non hominoïdes (rongeurs, félidés, …) et correspond à des comportements innés : la femelle adopte une position spécifique (lordose) ou est immobile tandis que le mâle la monte et la pénètre. Il effectue ensuite une série de poussées pelviennes conduisant à l’éjaculation.

Le comportement érotique propre aux primates hominoïdes qui fait intervenir le système de récompense/renforcement. Il fait intervenir des zones particulières ou zones érogènes qui lors de stimulations procurent des plaisirs érotiques.

Au cours de l’évolution, on constate que chez les hominoïdes (sous-groupes de primates caractérisés par la marche bipède et un cortex développé comme le chimpanzé, le gorille, l’Homme), l’influence hormonale diminue au profit de l’influence du système de récompense.
Le comportement sexuel humain est en plus sous le contrôle de facteurs socio-culturels.
2. Contrôle hormonal et phéromonal
a. Contrôle hormonal
Les hormones sexuelles connues sont la testostérone chez le mâle et les œstrogènes chez la femelle. Elles sont impliquées dans la construction de l’appareil génital et son fonctionnement.

• Chez le mâle
Approche expérimentale : Des rats ont été castrés (ablation des testicules qui produisent la testostérone) et leur comportement sexuel à l’égard de femelles a été observé.
Résultats : On constate que le nombre de mâles montrant un comportement sexuel diminue au cours du temps.
Si on implante des cubes imbibés de testostérone sous la peau de ces mêmes rats, on observe qu’ils démontrent de nouveau un comportement sexuel.

• Chez la femelle
Approche expérimentale : Chez le mouton, la femelle n’accepte le mâle que lors d’une période bien définie appelé oestrus. Des femelles ont été ovariectomisées (ablation des ovaires qui produisent les œstrogènes).
Résultats : Ces femelles ne présentent plus de périodes d’activité sexuelle (oestrus).
Si on injecte des doses d'œstrogènes à ces mêmes brebis, on constate que le nombre de femelles en oestrus augmente proportionnellement à la quantité d'œstrogènes injectée (Document 1).

Doc. 1 : Injection d’oestrogènes chez des brebis ovariectomisées

Ainsi, chez les mammifères non hominoïdes (hominoïdes : grands singes sans queue, chimpanzé, gorille, …), les hormones sexuelles sont un facteur majeur du comportement de reproduction. Pour ces espèces, le comportement sexuel de reproduction n’a lieu qu’à la saison propice qui correspond à la période de maturité reproductive de l’organisme et de maturité des gamètes. Cette période est appelée œstrus (ou chaleurs).

• Mode d’action des hormones sexuelles
Approche expérimentale : Lorsqu’on stimule électriquement l’hypothalamus de rats mâles, on déclenche un comportement sexuel.
L’injection d’oestrogènes dans l’hypothalamus de rats femelles provoque un comportement de lordose.

Les hormones sexuelles impliquées dans le déclenchement du comportement sexuel agissent donc au niveau du cerveau et plus précisément au niveau de l’hypothalamus.

Chez l’Homme, il existe aussi une influence des hormones sexuelles sur son comportement sexuel.
Des expériences réalisées chez des hommes castrés ont montré que l’injection de testostérone était corrélée avec une activité sexuelle plus intense.
De même chez la femme, une étude montre que c’est au moment de la date d’ovulation, lors du pic d’oestrogènes que la fréquence des rapports sexuels est la plus élevée.
b. Contrôle phérormonal
Les phéromones sont les principaux signaux de communication chez les animaux. Elles se fixent sur des récepteurs spécifiques localisés sur l’organe voméronasal situé dans les fosses nasales. Un signal est alors envoyé au cerveau. Il augmente l’état d’excitation sexuelle et favorise la reconnaissance du partenaire du sexe opposé.
3. Contrôle par le système de récompense/renforcement
a. Mise en évidence du système de récompense/renforcement
Approche expérimental : on enferme un rat dans une boîte qui est munie d’un dispositif de distribution de nourriture. Chaque fois qu’il appuie sur une pédale de la nourriture est distribuée.
On constate, qu’au début de l’expérience, le rat actionne au hasard la pédale puis il l’actionne de plus en plus fréquemment afin d’obtenir de la nourriture en « récompense ».

La même expérience est renouvelée en connectant à la pédale une électrode qui va envoyer un signal électrique à la zone du cerveau où elle est branchée chaque fois que le rat appuie sur la pédale.
On constate que pour certaines zones, le rat appuie frénétiquement sur la pédale afin de stimuler le signal électrique.

Les scientifiques ayant réalisé ces expériences concluent en l’existence de zones du plaisir dans le cerveau. Ce système a été nommé système de récompense/renforcement.
Après dosage, on observe que ces zones sont des lieux de libération de dopamine, un neurotransmetteur.
b. Fonctionnement du système de récompense/renforcement
Le système de récompense/renforcement comprend un ensemble de connexions nerveuses mettant en relation différentes zones du cerveau. Les neurones dont le corps cellulaire est localisé dans la région antérieure du tronc cérébral placé à la base des hémisphères cérébraux jouent un rôle central dans ce processus. Cette zone est appelée l’aire tegmentale ventrale (ATV). Les axones de ces neurones sont connectés avec différentes régions du cerveau dont :
• Le cortex préfontal responsable de la composante motivationnelle, motivation à obtenir la récompense
• Le noyau accumbens responsable de la composante affective, plaisir provoqué par la récompense (gustatif, sexuel, …)
Le neuromédiateur qui assure ces connexions est la dopamine. Lorsque de la dopamine est libérée, nous ressentons du plaisir. Les zones du cerveau conduisant aux apprentissages sont aussi activées. De ce fait, nous cherchons à reproduire les actions ayant conduit à ces sensations de plaisir.

La technique de tomographie permet de visualiser les zones du cerveau qui sont activées par mesure du débit sanguin. Une expérience réalisée sur 11 hommes stimulés par leur partenaire montre qu’il y a une forte activité cérébrale de l’ATV lors de l’éjaculation.

Le système de récompense/renforcement est donc impliqué dans le comportement érotique humain.
4. Evolution et comportement sexuel
a. Evolution du comportement sexuel
L’évolution du comportement de reproduction jusqu’au comportement érotique est due à l’évolution du cerveau des mammifères. Si on compare le cerveau d’un rat, d’un chat et d’un Homme, on constate que la taille du cerveau humain a fortement augmenté et notamment le cortex responsable des fonctions de cognition (apprentissages et mémoire) qui occupe 80% du volume total du cerveau. De plus, le cortex préfrontal occupe 30% du volume total du cerveau humain contre seulement 3,5 % et 3 % chez le chat et le rat, respectivement.
Cette évolution s’accompagne aussi d’une diminution du contrôle hormonal et phérormonal du comportement sexuel. Chez l’Homme, le contrôle saisonnier a disparu et le contrôle oestral est affaibli. La femme peut avoir une activité sexuelle tout au long du cycle.
Ainsi, chez les mammifères hominidés c’est la recherche du plaisir qui motive le comportement sexuel.
b. Influence du contexte socio-culturel
Le comportement sexuel chez l’Homme ne fait pas intervenir uniquement des composantes biologiques. Les composantes sociales et culturelles participent aussi à la sexualité humaine. Ces dernières varient d’une région du monde à une autre.
Ainsi, dans nos sociétés occidentales le baiser fait partie du comportement sexuel mais ce n’est pas le cas dans certaines régions d’Afrique où le baiser est plutôt considéré comme un comportement sexuel anormal.
L’acceptation de l’homosexualité en tant que comportement sexuel possible est aussi très dépendante du contexte social et éducatif. Toutefois, il ne faut pas oublier que, dans nos sociétés, l’orientation sexuelle relève de l’intimité de la personne et doit être respectée. Toute attitude discriminatoire est punissable par la loi.
L'essentiel
Chez les mammifères, on décrit deux types de comportement sexuel :

Le comportement de reproduction qui concerne les mammifères non dominoïdes. Ce comportement est sous contrôle hormonal et phéromonal. Les hormones sexuelles impliquées vont agir sur certaines zones du cerveau (hypothalamus) et provoquer le comportement sexuel. Dans ce cas, l’activité sexuelle est saisonnière et motivée uniquement par la reproduction de l’espèce.

Le comportement érotique qui concerne les primates hominoïdes. Ce comportement est surtout sous le contrôle du système de récompense/renforcement. L’activité sexuelle est motivée par la recherche d’une sensation de plaisir procurée par la stimulation des zones érogènes. Ce comportement fait intervenir des composantes affectives et cognitives (apprentissage et mémoire).

L’évolution du comportement de reproduction vers le comportement érotique est liée à l’évolution du cerveau des hominoïdes.
Chez l’Homme, le contexte social, culturel et éducatif joue aussi un rôle important dans le choix des pratiques sexuelles des individus.

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