Les personnages
1. Les Femmes
Leurs rôles sont les plus divers et leur assurent
d’être les agents de la représentation
de la société. Les naissances des filles
puis leurs mariages donnent lieu à des fêtes
rassemblant tout le peuple : La Belle au bois
dormant, Cendrillon, Riquet à la houppe,
Grisélidis, les Fées,
Barbe bleue.Les mères sont souvent les seules à s’occuper des maisons, elles exercent aussi toutes sortes d’activités : filer la laine (Grisélidis), s’occuper de la ferme (Peau d’Ane), mais aussi divertir par la conversation, par des fêtes (comme celle de l’épouse de Barbe bleue en son absence).
Tous les âges et toutes les activités sont représentés afin de donner au lecteur une vue complète du monde privé, intime et quotidien, alors que les activités des hommes (chasse, guerre, gouvernement) sont reléguées aux marges.
a. La jeune fille
De naissance noble, c’est une princesse. Elle
apparaît principalement dans Riquet
à la houppe et symbolise
l’innocence mais également tous les
stéréotypes de l’époque à
savoir l’ignorance et la bêtise
par manque d’éducation mais elle
est censée également incarner toutes les
vertus morales de l’époque, comme dans
La Belle au bois dormant.
b. La mère
Ce modèle féminin apparaît dans
Le Petit Poucet et Les Fées. Le
modèle maternel donne une image peu flatteuse de
la mère car dans les deux contes elle
apparaît comme avide et
n’hésite pas à sacrifier
ou à se servir de ses enfants pour obtenir
un peu de confort matériel. Même Grisélidis
sacrifiera sa fille pour le bon plaisir de son époux.
c. La belle-mère
Nous retrouvons ce modèle dans Cendrillon et
La Belle au bois dormant. Figure négative
par excellence, nous sommes en présence dans les
deux contes d’une marâtre cruelle
qui maltraite sa belle-fille. Jalouse et sans aucune
compassion, la belle-mère se retrouve punie de son
comportement à la fin du conte. La femme, ici, est
femme de pouvoir et ce pouvoir la rend
méchante.
d. L’épouse
Elle est très présente dans les Contes de
Perrault avec tout d’abord le conte de
Grisélidis qui illustre
l’image de l’épouse
modèle qui souffre et supporte toutes les
infamies que lui fait subir son époux. Elle se montre
douce, tolérante, sacrifiant même la chair de sa
chair pour satisfaire son époux.
En revanche, dans Barbe Bleue, le portrait de l’épouse apparaît comme beaucoup plus critique, nous présentant une jeune femme, qui ne se marie pas par amour mais par intérêt, qui ne respecte pas les ordres de son mari et qui, par sa curiosité, va risquer sa vie. Ce modèle illustre les travers féminins dénoncés à l’époque de Perrault.
En revanche, dans Barbe Bleue, le portrait de l’épouse apparaît comme beaucoup plus critique, nous présentant une jeune femme, qui ne se marie pas par amour mais par intérêt, qui ne respecte pas les ordres de son mari et qui, par sa curiosité, va risquer sa vie. Ce modèle illustre les travers féminins dénoncés à l’époque de Perrault.
e. Les Fées
• Origines du
personnage
Le terme de « fée » provient du latin fatum, destin. Il est attesté en français depuis le 13e siècle. La fée a sans doute pour origine les Moires grecques ou les Parques romaines (c’est-à-dire des divinités) : au nombre de trois (appelées tria Fata), ces divinités présidaient aux destinées humaines, choisissant notamment le moment de la mort des hommes. Leur quenouille avec laquelle elles tissaient le fil de la vie serait à l’origine de la baguette magique des fées : cette image de quenouille est présente sur le frontispice (page sur laquelle apparaît le titre d’une œuvre, souvent illustré d’un dessin ou d’une gravure) de l’édition de 1697 des Contes, ce qui n’est pas un hasard.
Les fées ne possèdent pas une telle puissance. Elles peuvent malgré tout, grâce à leurs pouvoirs magiques, influencer le destin des hommes, en bien ou en mal, même si la tradition semble laisser à penser qu’elles font plus office d’ange gardien, qu’elles ne sont maléfiques.
Les déesses romaines protectrices des femmes (exemple : Juno Matronalia) ont influencé également la création du personnage de la fée, sorte de divinité païenne. La figure de la déesse-mère propre aux anciennes croyances celtiques, a inspiré encore ce personnage. C’est ainsi que la fée est régulièrement associée à la fécondité, aux naissances, qu’elle se penche au-dessus du berceau du nouveau-né, ou qu’elle revêt l’image de la marraine protectrice.
• Dans l’œuvre
Elles sont présentes dans les contes de Peau d’Ane, La Belle au bois dormant, Les Fées, Cendrillon et symbolisent en général le bien. Elles aident l’héroïne soit à accomplir une tâche, à réaliser un désir (Cendrillon souhaite aller au bal), soit à échapper à une situation périlleuse (la marraine de Peau d’Ane lui permet de fuir les assauts de son père). Elles incarnent une certaine forme de justice en aidant les plus faibles face à la cruauté du destin, (comme dans Les Fées où la jeune fille honnête est récompensée) ou à la méchanceté. Ainsi, La Belle au bois dormant échappe à la mort décidée par la vieille fée grâce à l’enchantement d’une fée bienveillante.
Le terme de « fée » provient du latin fatum, destin. Il est attesté en français depuis le 13e siècle. La fée a sans doute pour origine les Moires grecques ou les Parques romaines (c’est-à-dire des divinités) : au nombre de trois (appelées tria Fata), ces divinités présidaient aux destinées humaines, choisissant notamment le moment de la mort des hommes. Leur quenouille avec laquelle elles tissaient le fil de la vie serait à l’origine de la baguette magique des fées : cette image de quenouille est présente sur le frontispice (page sur laquelle apparaît le titre d’une œuvre, souvent illustré d’un dessin ou d’une gravure) de l’édition de 1697 des Contes, ce qui n’est pas un hasard.
Les fées ne possèdent pas une telle puissance. Elles peuvent malgré tout, grâce à leurs pouvoirs magiques, influencer le destin des hommes, en bien ou en mal, même si la tradition semble laisser à penser qu’elles font plus office d’ange gardien, qu’elles ne sont maléfiques.
Les déesses romaines protectrices des femmes (exemple : Juno Matronalia) ont influencé également la création du personnage de la fée, sorte de divinité païenne. La figure de la déesse-mère propre aux anciennes croyances celtiques, a inspiré encore ce personnage. C’est ainsi que la fée est régulièrement associée à la fécondité, aux naissances, qu’elle se penche au-dessus du berceau du nouveau-né, ou qu’elle revêt l’image de la marraine protectrice.
• Dans l’œuvre
Elles sont présentes dans les contes de Peau d’Ane, La Belle au bois dormant, Les Fées, Cendrillon et symbolisent en général le bien. Elles aident l’héroïne soit à accomplir une tâche, à réaliser un désir (Cendrillon souhaite aller au bal), soit à échapper à une situation périlleuse (la marraine de Peau d’Ane lui permet de fuir les assauts de son père). Elles incarnent une certaine forme de justice en aidant les plus faibles face à la cruauté du destin, (comme dans Les Fées où la jeune fille honnête est récompensée) ou à la méchanceté. Ainsi, La Belle au bois dormant échappe à la mort décidée par la vieille fée grâce à l’enchantement d’une fée bienveillante.
2. Les hommes
a. Le jeune homme
Présent dans le conte Riquet à la
houppe, il semble être une des rares
figures masculines positives. Malgré son
apparence physique qui le dessert, il parvient grâce
à ses qualités morales et de cœur à
séduire et à épouser la jeune fille de ses
rêves. Il incarne également le don de
soi en offrant de l’esprit à sa
bien-aimée.
b. Le mari
Présent dans Grisélidis et Barbe
bleue, le mari est présenté de
manière péjorative, il maltraite sa femme
et va même pour Barbe bleue la tuer. Dans Les Souhaits
ridicules, le mari bûcheron incarne également
la bêtise et maltraite sa femme.
c. Le père
La figure paternelle dans Peau d’Ane est
très négative avec un père
incestueux.
d. L’Ogre
• Les origines du
personnage
D’après les spécialistes du conte, les origines de l’ogre seraient très lointaines et remonteraient jusqu’à l’Antiquité. En effet, il est couramment admis que le personnage de l’ogre est hérité en droite ligne de la mythologie grecque. Il s’agit d’un des mythes fondateurs : il avait été prédit à Chronos, dieu des dieux, qu’un de ses fils lui ravirait le trône et règnerait sur l’Olympe à sa place. Afin de prévenir sa chute, Chronos dévorait ses enfants nouvellement nés. Cependant, Zeus parvint à échapper à la gloutonnerie de son père grâce à une ruse de sa mère qui lui substitua une pierre qu’elle donna à manger au dieu vorace. Chacun connaît la fin de la légende : Zeus, élevé par une chèvre sur une île lointaine revient renverser son père et devient le maître de l’Olympe.
• Dans l’œuvre
Figure masculine et maléfique par excellence, il incarne une sorte de condensé de toutes les peurs de l’imaginaire collectif. Brutal et sanguinaire à souhait dans Le Petit Poucet, son désir de sang le poussera à commettre l’irréparable. Sa cruauté le conduira à sa perte.
D’après les spécialistes du conte, les origines de l’ogre seraient très lointaines et remonteraient jusqu’à l’Antiquité. En effet, il est couramment admis que le personnage de l’ogre est hérité en droite ligne de la mythologie grecque. Il s’agit d’un des mythes fondateurs : il avait été prédit à Chronos, dieu des dieux, qu’un de ses fils lui ravirait le trône et règnerait sur l’Olympe à sa place. Afin de prévenir sa chute, Chronos dévorait ses enfants nouvellement nés. Cependant, Zeus parvint à échapper à la gloutonnerie de son père grâce à une ruse de sa mère qui lui substitua une pierre qu’elle donna à manger au dieu vorace. Chacun connaît la fin de la légende : Zeus, élevé par une chèvre sur une île lointaine revient renverser son père et devient le maître de l’Olympe.
• Dans l’œuvre
Figure masculine et maléfique par excellence, il incarne une sorte de condensé de toutes les peurs de l’imaginaire collectif. Brutal et sanguinaire à souhait dans Le Petit Poucet, son désir de sang le poussera à commettre l’irréparable. Sa cruauté le conduira à sa perte.
3. Les enfants
Surtout présents dans les contes Le Petit Chaperon
rouge et Le Petit Poucet, ils incarnent
l’innocence et la candeur. Victime dans
Le Petit Chaperon rouge, vainqueur dans Le Petit
Poucet, nous avons l’illustration de toutes les
ressources de l’enfance : le courage la
pugnacité (= combativité), la ruse et toutes les
qualités morales comme le partage et l’amour de la
famille. Symboliquement, ils évoquent les dangers et les
obstacles que l’on rencontre dans une vie et le peu de
ressources dont nous pouvons disposer face à cette
adversité. Le sort de la jeune fille dans Le Petit
Chaperon rouge est sans appel : la mort.Les enfants sont donc relativement peu présents dans cette œuvre ce qui renforce bien l’idée que les Contes de Perrault sont destinés avant tout à un public adulte.
4. Les animaux
Au nombre de deux, ils sont fidèles à la
tradition du bestiaire médiéval
repris par La Fontaine dans ses Fables.Dans le conte Le Petit Chaperon rouge, la figure du loup symbolise la cruauté, il renvoie à toutes les peurs nocturnes de l'imaginaire collectif occidental. Une certaine critique lui accorde volontiers l'image du père séducteur et du désir sexuel inavoué. Mais dans ce conte, le loup et la forêt peuvent aussi représenter plus banalement les dangers que l'enfant doit affronter seul (mais muni des sages recommandations de sa mère) lorsqu'il quitte la sécurité de son foyer. Ces dangers peuvent effectivement prendre la forme d'un prédateur sexuel.
Le chat, quant à lui, présent dans le conte Le Maître chat ou le Chat botté, incarne des valeurs positives alors que dans les bestiaires médiévaux comme le Roman de Renart, il symbolisait le mal. Ici, il symbolise l’intelligence et une certaine forme d’abnégation puisqu’il se démène pour apporter richesse et renommée à son pauvre maître.
La présence des animaux est donc en quelque sorte un passage obligé dans l’écriture des Contes, elle constitue l’aspect plaisant de l’apologue dont l’objectif est « plaire et instruire ». Mais nous pouvons penser que dans l’économie globale de l’œuvre, la présence de ces animaux ne constitue qu’une sorte d’accessoire.
5. Les rois, les reines, les princes et les princesses
L’image de la noblesse est
présente dans tous les contes sauf Les Souhaits
ridicules et Les Fées. Les titres nobiliaires
en cours dans les Contes rappellent ceux de
l’Ancien Régime. On trouve des
marquis, des rois, des reines, des princes et princesses. Dans
Peau d’Ane, le défilé des jeunes
femmes qui essayent la bague retracent la hiérarchie
sociale du plus haut au plus bas niveaux sociaux :
princesses, marquises, duchesses, comtesses, baronnes,
« et toutes les nobles personnes », puis on
passe aux femmes non nobles. Perrault renouvelle cette liste dans
Cendrillon.Les nobles habitent dans des châteaux, pour certains magnifiques. Le terme de « palais » est aussi très employé. Ces palais se caractérisent par leur magnificence et leur taille immense. La princesse de La Belle au bois dormant monte de « chambre en chambre » dans son château et découvre une bonne vieille en haut d’un donjon qu’elle ne connaissait apparemment pas encore. Celui du père de Peau d’Ane est « vaste ». Les toits du « riche palais » du prince amoureux de Grisélidis sont « dorés ». Si la famille de Cendrillon ne loge pas dans un château, ses sœurs dorment tout de même dans des chambres parquetées qui rappellent les parquets des meilleurs palais des 16e et 17e siècles.
Les châteaux des contes de Perrault naviguent entre le « vieux château » (La Belle au bois dormant ) aux apparences médiévales (le pont-levis du château de l’Ogre du Chat botté), et des palais plus en phase avec l’architecture à la mode au 17e siècle.
Cette représentation nobiliaire fait donc partie intégrante du genre du conte de fées en inscrivant l’intrigue dans des lieux magnifiques, souvent inaccessibles, symbole de rêve pour le commun des mortels.

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