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Le déficit budgétaire et son financement

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Objectifs
  • Expliquer que le déficit budgétaire est financé par l’emprunt.
  • Justifier qu’une politique de dépenses publiques peut avoir des effets contradictoires sur l'activité (relance de la demande/effet d'éviction).
Points clés
  • La dette publique correspond à la somme de tous les emprunts contractés par les administrations publiques pour financer leurs déficits et qui ne sont pas encore remboursés.
  • La politique budgétaire correspond à l’utilisation de son budget par l’État dans le but de créer un effet de relance.
  • La politique de relance (de la dépense publique) désigne l’augmentation de la demande engendrée par une augmentation de la dépense publique. Cette augmentation conduit à une accélération de la croissance économique.
  • La politique de rigueur désigne un ralentissement de la demande de biens ou de services afin de limiter les risques inflationnistes (en cas de forte inflation), mais aussi afin de diminuer les déficits et la dette globale de l'État.
  • L’effet d’éviction est la conséquence négative de l’augmentation de la dépense publique sur le financement des agents privés. Quand il se finance, l’État peut faire appel à une épargne, ce qui rend donc plus difficile le financement pour le secteur privé.
Pour bien comprendre
  • Le budget de l’État correspond aux recettes et aux dépenses de l’État.
  • Le solde budgétaire correspond à la différence entre les recettes et les dépenses de l’État.
  • Le déficit public se produit lorsque les dépenses des administrations publiques (État central, collectivités territoriales, Sécurité sociale) sont supérieures à ses recettes.
1. La dette publique

Face à plusieurs facteurs internationaux et nationaux (crise pétrolière, de nouvelles dynamiques géopolitiques, accélération des échanges internationaux de biens et services mais aussi de capitaux, chômage, etc.), le budget de l’État et celui des autres administrations publiques présentent un besoin de financement depuis les années 1970 : on dit alors qu’il y a un déficit.

Le déficit est le solde annuel négatif du budget de l’État car ses dépenses sont supérieures à ses recettes.

Le déficit de l’État français s’élève en 2019 à 108,7 milliards d’euros. Comme ces déficits sont financés par l’emprunt, les déficits de chaque année viennent alimenter la dette publique.

La dette publique correspond à l’ensemble des engagements financiers pris sous forme d’emprunts par l’État et ses collectivités.

Pour réguler son déficit et répondre à ses missions de stabilisation de l’économie en cas de crise ou d’inflation, l’État peut utiliser son budget en menant des politiques budgétaires.

La politique budgétaire correspond à l’ensemble des mesures ayant des conséquences sur les ressources ou les dépenses inscrites au budget de l’État et visant directement à agir sur la conjoncture économique.
Une conjoncture économique est un mouvement à court terme d’indicateur économique comme la croissance, l’inflation, le chômage et l’équilibre extérieur.

Une conjoncture peut être favorable (croissance, faible inflation, faible taux de chômage, excédent extérieur - taux d’exportations supérieurs aux taux d’importations) ou enregistrer des déséquilibres (crise, forte inflation, fort taux de chômage ou déficit extérieur - taux d’exportations inférieurs aux d’importations). Dans ce cas, l’État doit agir pour stabiliser l’économie et notamment grâce à son budget.

La politique budgétaire suscite des débats économiques et politiques : faut-il mettre en œuvre des politiques de relance ou bien des politiques de rigueur (ou d’austérité) ?

2. Les politiques budgétaires
La politique de relance stimule l’activité grâce à une augmentation des dépenses.

Une augmentation du revenu disponible est alors perceptible et on espère que cela se traduira par une augmentation de la consommation. La dette publique augmentera mais cela permettra aussi une augmentation des recettes (plus de richesses produites donc plus d’impôts et taxes prélevés). Actuellement, les taux d’intérêt sur la dette publique sont très faibles. L’État a donc intérêt à s’endetter.

Toutefois, si les ménages augmentent leur épargne ou s’ils consomment des biens et services produits dans d’autres pays, l’effet de la politique de relance sur l’économie du pays sera amoindri. De plus, un effet d’éviction peut apparaître si les investisseurs préfèrent financer la dette publique plutôt que les entreprises privées (la dette publique étant souvent moins risquée) : les entreprises pourraient alors manquer de financement sur les marchés financiers.

Par ailleurs, lorsque la dette publique est trop importante et que les investisseurs ne croient plus à la capacité de remboursement des États, les investisseurs risquent de se détourner du financement de l’État ou bien d’augmenter leurs taux d’intérêt (ce fut le cas de la Grèce au début des années 2010). Il sera donc difficile d’obtenir des financements.

L’État peut aussi avoir recours à une politique de rigueur (ou d’austérité).

Une politique de rigueur (ou d’austérité) désigne une politique gouvernementale consistant à prendre des mesures visant à ralentir la demande de biens ou de services afin de limiter les risques inflationnistes (en cas de forte inflation) ; diminuer les déficits et la dette globale de l'État.

La politique de rigueur va généralement de pair avec une politique budgétaire agressive destinée à faire augmenter les recettes fiscales tout en tentant de diminuer au maximum les dépenses publiques.

Ainsi, le choix de politique budgétaire va dépendre du contexte économique. Une réponse nuancée est donc nécessaire.

 

 

En conclusion, les recettes de l’État étant insuffisantes face à ses dépenses, ce dernier doit avoir recours à l'endettement comme les autres agents. Afin de contrôler son endettement tout en veillant à faire face à des conjonctures négatives, l’État va alterner politique de rigueur et de relance.

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