La France libre et l'unification des résistances
Mais c'est l'invasion de l'Union soviétique, en juin 1941, qui lance le PCF dans la Résistance de façon massive. Le PCF possède de nombreux atouts : d'abord, une certaine pratique de la clandestinité (depuis 1939) de la part de militants à la fois nombreux et dévoués (l'obéissance au parti est une valeur forte).
Par ailleurs, le PCF possède de nombreux relais dans le monde ouvrier et peut ainsi largement faire de la propagande contre le STO (Service du Travail Obligatoire) de 1943. Le PCF donne à la Résistance une doctrine de la guérilla, marquée par des attentats, des sabotages et un appui sur la population que la répression allemande éloigne progressivement de toute idée de collaboration.
Globalement, De Gaulle parvient à ses fins mais les FTP (Francs-Tireurs Partisans), communistes, restent à l'écart : ils participent aux actions communes mais entendent garder leurs spécificités. Ainsi, les FTP n'appartiennent pas à l'armée secrète qui regroupe les différents mouvements de résistance armée de l'intérieur. Pour De Gaulle, c'est une menace : les communistes nombreux et disciplinés sont armés et en 1944, lors de la Libération, ils constituent une force réelle sur le terrain.
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Doc. Jean Moulin |
Le problème devient crucial lorsque les Alliés débarquent en Afrique du Nord fin 1942. Les Américains écartent les prétentions de De Gaulle et installent au pouvoir l'amiral Darlan, qui fut proche de Pétain, et qui est assassiné par un gaulliste. Après cet assassinat, c'est Giraud qui reçoit le pouvoir et laisse en place les lois de Vichy et gouverne avec des proches de Pétain. Ce n'est qu'en juillet 1943 que les généraux Giraud et De Gaulle deviennent co-présidents du CFLN (Comité Français de Libération Nationale) où De Gaulle prend très vite le pas sur Giraud.
Pour affirmer son caractère représentatif face aux Alliés, De Gaulle met en place un contre-pouvoir issu de la Résistance. En mai 1943, peu de temps avant son arrestation, Jean Moulin crée le CNR (Conseil National de la Résistance) avec des délégués des différents mouvements, des principaux partis politiques et des syndicats CGT et CFTC.
Le nouvel organisme reconnaît De Gaulle comme chef de gouvernement et, en Afrique du Nord, annule les lois de Vichy. À Alger, une Assemblée consultative (AC) est mise en place et le CFLN est élargi.
La question du pouvoir se joue aussi sur l'intégration des communistes.
Deux voies sont choisies par De Gaulle : d'une part, l'intégration des mouvements communistes armés dans l'embryon d'armée française qui continue à participer aux combats, ce qui permet de désarmer ceux qui ne poursuivent pas les combats et d'éviter qu'ils ne sombrent dans l'action politique armée ; d'autre part, l'intégration politique, avec l'acceptation du retour de Maurice Thorez, réfugié à Moscou depuis le début de la guerre et condamné par contumace par Vichy.
Pour De Gaulle, la cohésion nationale est une condition indispensable à sa politique. Gaullistes et communistes doivent s'entendre pour faire face aux Américains.

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