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Un monde détruit : un désastre sans précédent

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Objectifs
  • Connaitre les chiffres de la Seconde Guerre mondiale.
  • Connaitre le poids économique et moral de la Seconde Guerre mondiale.
Points clés
  • Tant par le nombre de victimes que par l'importance des destructions et l'impact du traumatisme moral, la Seconde Guerre mondiale laisse un monde ruiné et déchiré. On compte cinq fois plus de victimes qu'après la Première Guerre mondiale.
  • Tout est à reconstruire, principalement en Europe et le monde est en état de choc à la découverte des atrocités perpétrées dans les camps.
1. Une hécatombe démographique
a. Cinquante millions de victime

Les victimes sont de trois types :

  • militaires : les soldats ;
  • civiles : elles sont souvent majoritaires et c'est une nouveauté par rapport aux guerres précédentes ;
  • celles des camps.

Guerre totale et planétaire, la Seconde Guerre mondiale a été la plus meurtrière de tous les temps. Les estimations varient entre 40 et 50 millions de victimes, soit 5 fois plus que la Première Guerre mondiale :

  • l'Europe est le continent le plus atteint avec 35 millions de victimes ;
  • l'URSS paie un lourd tribut : 20 millions de victimes, dont la moitié sont des civils soit près de 10 % de la population.
  • les pertes sont moins élevées en Europe occidentale : 600 000 disparus en France, dont 400 000 civils mais 6 millions d'Allemands, dont 3 millions de soldats qui ont péri sur le front de l'Est ;
  • en Asie, on évalue les pertes chinoises entre 6 et 8 millions, celles du Japon à 3 millions.

Certains centres urbains touchés par la guerre deviennent de véritables villes martyres :

  • Hiroshima et Nagasaki (60 000 et 40 000 morts) ;
  • Dresde (135 000 morts le 13 février 1945, dus aux bombardements) ;
  • Leningrad : le siège de Leningrad a coûté la vie à 800 000 personnes.

Les civils ont subi les massacres d'otages, l'arrestation et la mort dans les camps : au total 15 millions de victimes. Ce chiffre inclut 5 et 6 millions de Juifs et Tziganes massacrés par les nazis dans les camps d'extermination. Au nombre des victimes directes, il faut ajouter les pertes indirectes provoquées par :

  • la baisse de la natalité ;
  • l'augmentation de la mortalité due à la sous-alimentation et aux maladies de carence, comme la tuberculose ou le rachitisme.

Cette hécatombe démographique est particulièrement tragique en Europe de l'Est.

b. Trente millions de réfugiés

La guerre a déclenché des déplacements massifs (forcés ou non) de population. Les plus nombreux sont les Allemands : 12 millions de personnes, qui fuient les bombardements ou l'avancée de l'Armée rouge. S'y ajoutent 7,2 millions de Soviétiques, 2 millions de Français, 1,6 millions de Polonais, des déportés du STO, des prisonniers de guerre et des survivants des camps. En Asie, le Japon doit accueillir 6 millions de rapatriés venus des régions perdues à la suite de la défaite (Corée, Manchourie, etc.).

2. Un amoncellement de ruines
a. Un bilan matériel contrasté

Le bilan des destructions matérielles est accablant du fait des bombardements, sabotages, de la tactique de la « terre brûlée » et des longs affrontements armés. Hormis le Japon, c'est l'Europe qui connait le bilan le plus lourd. Les villes allemandes sont rasées à 70 %. À elle seule, l'URSS subit la moitié des dégâts matériels dus à la guerre. La destruction des ponts, des routes, des lignes de chemin de fer et des gares paralyse l'économie et les échanges.

En 1945, les économies des pays européens, du Japon et de la Chine sont presque partout en ruines. La production industrielle et agricole a chuté de 30 à 70 % par rapport à 1939. Presque partout le PNB s'est effondré (– 46 % en France, – 70 % au Japon). Les restrictions sont importantes et la misère très présente.

Tactique de la « Terre brûlée » : C'est une tactique consistant à pratiquer les destructions les plus importantes possibles sur les ressources, les moyens de production, les infrastructures, les bâtiments ou la nature environnante, de manière à les rendre inutilisables par l'adversaire.
b. Le lourd tribut financier

À elles seules, les dépenses militaires de la guerre s'élèvent à 1 100 milliards de dollars et les dommages provoqués à plus de 2 000 milliards.
La reconversion des économies en économies de guerre a eu des conséquences durables : accélération des tendances inflationnistes et distorsion entre production de biens consommables et moyens de les acheter.
Le recours à l'emprunt provoque une hausse des prix (250 % de hausse en Italie, 40 % aux USA) et une augmentation de l'endettement (qui passe de 125 millions de livres au Royaume-Uni en 1939 à 2,8 milliards en 1945). Un des obstacles à un retour rapide à la normale est le montant élevé de cette facture.

c. Le poids économique de la guerre est lourd de conséquences

La « guerre totale » a provoqué des bouleversements économiques et des changements sociaux : elle a conduit à un abaissement considérable du niveau de vie de la population et à une chute de la production industrielle en Europe.
Cependant, cette situation n'est pas uniforme : certains pays ont profité du formidable effort de mobilisation industrielle. C'est le cas des pays neufs (Canada, Australie et Argentine) et surtout des États-Unis (développement des activités sur la côte pacifique américaine, problème du chômage résorbé).

Toutefois, la plupart des pays doivent opérer une reconversion pour revenir à une économie de paix. Pour tous ceux qui se sont appauvris durant le conflit, c'est un immense effort de reconstruction. Ces pays doivent faire face à leurs équipements détériorés, à la pénurie de main d'œuvre, aux difficultés de circulation, etc. C'est le cas de la France (par exemple la réfection du réseau routier estimée à 20 % du budget de l'État pour 1945). La plupart adoptent une politique dirigiste (par exemple les nationalisations).

Le retour à la paix ne signifie pas un retour à la normale : la famine et les épidémies menacent un peu partout. Le rationnement dure en France jusqu'en 1949.

Rationnement : Surveillance de la distribution des denrées les plus indispensables (nourriture, combustibles, etc.) et organisation de circuits de distributions spéciaux. Il est habituellement mis en place en période de pénurie.
3. Un traumatisme moral sans précédent

Le conflit s'est manifesté par une « stratégie de la terreur », qui entraine un véritable choc moral dans les années de l'immédiat après-guerre. Les crimes de guerre ont pris une ampleur exceptionnelle : le taux de mortalité dans les camps de prisonniers japonais dépasse les 40 %. La guerre laisse le sinistre héritage de l'usage systématique de la torture contre les adversaires politiques, réels ou potentiels. La prise de conscience de ce que fut la barbarie terrifie. La science et la technique ont été mises au service des pires atrocités. Des médecins japonais se sont livrés à des expériences monstrueuses sur des prisonniers. Ceux qu'on appelle les « médecins de la mort » allemands ont utilisé leur savoir au service de la barbarie.

Des citoyens très ordinaires se sont mués en tueurs de masse (Lacombe Lucien, film de Louis Malle). Le summum de la barbarie est atteint par l'Allemagne nazie avec les camps d'extermination et l'usage de la torture, qui deviennent le symbole de la dégradation humaine. La mort est devenue une industrie. L'ouverture des camps et le retour des rescapés sont un véritable choc pour l'humanité.

L'usage de la bombe atomique a montré que l'homme a désormais la capacité de détruire l'humanité. L'entrée dans l'ère atomique provoque une véritable angoisse mêlée d'admiration. C'est un exploit scientifique à l'application meurtrière qui fait naitre des interrogations sur le devenir de l'humanité. La guerre a remis en cause les valeurs de l'Occident : la confiance dans le progrès n'est plus aussi nette. La morale traditionnelle fondée sur le respect de la dignité humaine et la fraternité a été bafouée. Un important mouvement intellectuel réfléchit sur la conduite humaine : par exemple, Albert Camus dans La Peste ou le cinéaste Roberto Rossellini dans son film Allemagne, année 0.

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